1971, les chansons françaises de l'année : l'avventura

Georges Brassens chanté en hébreu

Le capharnaüm #99 : Le jeune homme renonça à connaître l’explication de ce mystère. Il ôta l’écouteur et s’endormit.

François tira du dossier de son fauteuil le lecteur électrique et coiffa l’écouteur. La Compagnie Eurasiatique des Transports avait installé un de ces appareils sur chaque siège pour permettre aux voyageurs de lire la nuit sans déranger ceux de leurs voisins qui désiraient rester dans l’obscurité.
    Une plaque extensible, que chacun pouvait agrandir ou rapetisser au format de son livre, s’appliquait sur la page et, dans l’écouteur, une voix lisait le texte imprimé. Cette voix, non seulement lisait Goethe, Dante, Mistral ou Céline dans le texte, avec l’accent d’origine, mais reprenait ensuite, si on le désirait, en haut de chaque page, pour en donner la traduction en n’importe quelle langue. Elle possédait un grand registre de tons, se faisait doctorale pour les ouvrages de philosophie, sèche pour les mathématiques, tendre pour les romans d’amour, grasse pour les recettes de cuisine. Elle lisait les récits de bataille d’une voix de colonel, et d’une voix de fée les contes pour enfants. Au dernier mot de la dernière ligne, elle faisait connaître par un « hum-hum » discret qu’il était temps de changer la plaque de page.

1970, les chansons françaises de l'année : les bals populaires

Java javanaise par Louis Massis : la chanson #150

(Philips, 1957)

Java javanaise, par Louis Massis, paroles de Boris Vian, musique Alain Goraguer, avec Alain Goraguer et son Orchestre

1969, les chansons françaises de l'année : Tous les bateaux, tous les oiseaux