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| Mouloudji - Il faut avoir connu Philips, 1960 |
Il faut avoir connu, paroles de Bernard Dimey, musique de Marian Kouzan, par Mouloudji, orchestre et arrangements Jacques Loussier (1960)
Il faut avoir connu le Pernod d'avant-guerre
Le quatorze juillet, le cigare à deux sous
Le Beaujolais champion que l'on buvait naguère
L'alouette et le faisan, la pétoire à deux coups
Il faut avoir connu les folles aventures
Des joyeux Pieds Nickelés parues dans L'Épatant
Les pique-niques à Nogent, les goujons, la verdure
Et le poil dans la main qu'on se payait dans l' temps
Il faut avoir connu le Madeleine-Bastille
Et l'amant d'Amanda qui jouait les costauds
Ma canne et mes vernis pour aller voir les filles
Quand je faisais de l’œil à la belle Otéro
Il faut avoir connu les succès des gommeuses
Et des messieurs barbus qui récitaient des vers
Yvette et ses gants noirs qui d'une voix moqueuse
Chantait "Madame Arthur" dans les cafés-concerts
Il faut avoir connu le chahut d' la Boule Blanche
La soie, le bouillonné, les parties d' Patte-en-l'air
Valentin l' Désossé qui, le poing sur la hanche
Contemplait la Goulue dans ses crises de colère
Il faut avoir connu l'admirable bonhomme
Qui dessinait dans l' coin et qui buvait cul sec
Pour mieux se consoler d'être haut comme trois pommes
Et que l'on appelait Monsieur Toulouse-Lautrec
"Moi, j'ai connu tout ça" me répète le grand-père
Pour se remonter l' moral à chaque fois qu'il est noir
Tout ça pour m'expliquer que j' ferais bien mieux d' m' taire
Au lieu d' faire le mariolle et d' causer sans savoir
J'ai pas connu tout ça, mais avec ma p'tite brune
On en connaît assez pour ne pas s'ennuyer
Pour notre voyage de noces, on ira dans la lune
Où tous les vieux d' la vieille n'ont jamais mis les pieds !
Le quatorze juillet, le cigare à deux sous
Le Beaujolais champion que l'on buvait naguère
L'alouette et le faisan, la pétoire à deux coups
Il faut avoir connu les folles aventures
Des joyeux Pieds Nickelés parues dans L'Épatant
Les pique-niques à Nogent, les goujons, la verdure
Et le poil dans la main qu'on se payait dans l' temps
Il faut avoir connu le Madeleine-Bastille
Et l'amant d'Amanda qui jouait les costauds
Ma canne et mes vernis pour aller voir les filles
Quand je faisais de l’œil à la belle Otéro
Il faut avoir connu les succès des gommeuses
Et des messieurs barbus qui récitaient des vers
Yvette et ses gants noirs qui d'une voix moqueuse
Chantait "Madame Arthur" dans les cafés-concerts
Il faut avoir connu le chahut d' la Boule Blanche
La soie, le bouillonné, les parties d' Patte-en-l'air
Valentin l' Désossé qui, le poing sur la hanche
Contemplait la Goulue dans ses crises de colère
Il faut avoir connu l'admirable bonhomme
Qui dessinait dans l' coin et qui buvait cul sec
Pour mieux se consoler d'être haut comme trois pommes
Et que l'on appelait Monsieur Toulouse-Lautrec
"Moi, j'ai connu tout ça" me répète le grand-père
Pour se remonter l' moral à chaque fois qu'il est noir
Tout ça pour m'expliquer que j' ferais bien mieux d' m' taire
Au lieu d' faire le mariolle et d' causer sans savoir
J'ai pas connu tout ça, mais avec ma p'tite brune
On en connaît assez pour ne pas s'ennuyer
Pour notre voyage de noces, on ira dans la lune
Où tous les vieux d' la vieille n'ont jamais mis les pieds !