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23 février 2014

RF8, la plateforme musicale de Radio France en bêta, premières impressions

Annonce du projet RF8 

En août dernier, lors de la conférence de rentrée, Jean-Luc Hees, président du groupe Radio France annonçait pour la fin de l'année 2013, le lancement d'une nouvelle plateforme d'écoute et de partage de musique en ligne, baptisée RF8. A la tête du projet, Joël Ronez, responsable des nouveaux médias de Radio France, et directeur de la radio le Mouv', poursuit l'objectif de faire de Radio France le média de référence pour les utilisateurs de smartphones. RF8 devait offrir notamment des sélections de huit titres, à écouter gratuitement en s'appuyant sur la discothèque numérique du groupe, soit 1,6 million de titres numérisés.

Blocages juridiques

Mais au mois de décembre, le projet reste bloqué pour des questions juridiques : deux sociétés civiles, la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques) et la SPPF (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes) refusent de négocier pour RF8 un accord sous le régime de la gestion collective. Leur crainte, voir le projet "cannibaliser le marché des compilations en permettant aux auditeurs de constituer leurs propres compilations de titres à streamer à partir des playlists proposées par Radio France et aussi de porter atteinte au modèle du stream par voie d’abonnement".


Lancement de la version bêta

C'est donc seulement la semaine dernière, mi-février, que RF8 a été lancé en version bêta sur invitation (http://www.rf8.fr/) . Un lancement restreint qui a notamment pour objet de recueillir les remarques des bêta-testeurs qui pourront également signaler les bugs via un bouton dédié.
Ayant été tiré au sort, nous voilà parmi les heureux élus, happy few possésseurs d'une invitation pour accéder au site en avant-première, ce qui va nous permettre de partager nos premières impressions.

Des playlists thématiques, une web radio, des programmes web interactifs

A la question "Qu’est-ce qu’on pourra trouver sur RF8" : on apprend que "c'est le site sur lequel [on va trouver] toute la musique sélectionnée avec soin par les programmateurs, les animateurs et les journalistes de Radio France. Dans des playlists thématiques, dans une webradio et dans de beaux programmes web interactifs. il y aura des nouveautés, des jeunes talents, des pépites oubliées et des grands classiques. Il y aura du rock et du jazz, du classique et de l'électro, des musiques venues d'ailleurs et des chansons françaises. Toutes les musiques et toutes les époques seront sur RF8.”

Regardons d'abord en détail ces 3 fonctionnalités :
La web radio RF8 (Le direct) n'est pas encore activée mais est annoncée pour bientôt

Les programmes web interactifs (Grands formats) sont au nombre de 3. Ce sont en fait des mini-sites avec un habillage graphique soigné dédiés à des artistes :
  • MC Solaar "Prose combat" histoire d'un classique ;
  • Peter Hook et l'histoire de Joy Division ;
  • Barbara Dane, le chant des partisans (biographie de la chanteuse folk blues jazz américaine, militante des droits civiques et pacifiste.
Ce bel enrobage rend assez perplexe : présenter du contenu multimédia et interactif  laisse une impression de déjà vu, depuis au moins le lancement du CD-I Phillips (1992).



Les playlists thématiques,

Là se trouve le coeur de RF8 : des sélections limitées à huit titres (durée de 20 à 40 minutes), sur le principe du site 8tracks. Aujourd'hui, il y a 36 playlists présentées sous forme de grilles sur 2 pages. On peut accéder directement au titre. Les sélections sont éditorialisées, détaillées, commentées par un texte court. Et le player est situé en bas de page.
Surprise : l'application ne s'appuie pas sur la discothèque numérisée de Radio France comme annoncé, mais la musique est streamée depuis Youtube ! Les playlists sont d'ailleurs toutes accessibles sur la chaîne Youtube de RF8.
Un bouton "exporter la musique" indique que ces playlists seront à terme également proposées sur Spotify et sur Deezer.
Il ne serait pas non plus étonnant que RF8 soit présente sur ces 2 plateformes de streaming sous la forme d'une application comme le font déjà d'autres médias (The Guardian, la radio KCRW, Rolling Stone...)



Bon point : RF8 évite l’écueil de la présentation par genres musicaux (chanson, pop, jazz, classique,...) pour au contraire proposer une approche transversale et décloisonnée. Les playlists sont composées autour :
  • d'un thème : le chien, la couleur bleue, le mensonge, la rupture, l'Ouest, la mode,
  • d'un artiste : le photogrpahe David Lachapelle, le cinéaste Jonathan Caouette, Andy Warhol,
  • de phénomènes pop du moment Fauve, London Grammar, Temples,
  • d'entretiens avec des chanteurs et des musiciens : André Ceccarelli, Albin de la Simone,
 Ces playlists sont composées par les programmateurs, les animateurs et les journalistes des différentes émissions des chaînes du groupe :
  • Le Mouv'
  • Radio Bleu
  • France Inter : Radio Vinyle, l'Afrique enchantée, Addictions, On va tous y passer, On parle musique, ...
  • France Info : avec Bertrand Dicale
  • France Culture : L'atelier du son, Pas la peine de crier, Chanson Boum, L'atelier intérieur
  • Fip : sélections de janvier

Un webzine chic au spectre musical "bien tempéré" pour une audience Radio France

Si RF8 fait preuve par ses sélections d'un bel éclectisme musical , qu'elle se démaque nettement de la programmation commerciale à forte rotation des stations FM privées (NRJ, Skyrock, Fun Radio) , on remarque cependant que ses playlists, souvent smooth et policées, sont calibrées pour ne pas trop heurter les oreilles de l'auditeur. RF8 est la 8e radio du groupe Radio France dont les stations ciblent un public d'âge mûr (âge moyen 45-50 ans), assez diplômé, et ayant plutôt une bonne position socioprofessionnelle (voir l'étude sur la stratification générationnelle de la radio en France).

"Le nouveau site de toutes les musiques" ? Non.

Pour convenir à son audience définie plus haute, RF8 met en avant des esthétiques musicales dans une ligne éditoriale "Inrocks-Libé-Télérama". De nombreux styles et genres musicaux brillent ainsi par leur absence :
  • la diversité des musiques amplifiées : metal, punk, hardcore, indus, electro, techno, dubstep, hip-hop, dance, ...
  • les musiques traditionnelles, l'ethnomusicologie,
  • les musiques ancienne, baroque, classique, romantique, moderne, contemporaine (absence étonnante de contenus en provenance de France Musique),
  • le jazz contemporain, les musiques libres, improvisées, expérimentales,
  • la chanson francophone peu ou pas médiatisée (pourtant présentée dans l’émission “Chanson boum”),
  • les musiques de film, les musiques de jeux vidéo,
  • la musique pour enfants,
  • le field recording, la création sonore, la musique concrète

Recommander par le prisme du divertissement

Chic et attrayante, adoptant un ton vif et léger, RF8 semble placer son objectif de prescription sous la bannière du divertissement et adopter la stratégie de Jay Frank évoquée dans un post précédent sur la recommandation musicale : "Pour améliorer cela, je voudrais qu'on abandonne la notion de découverte musicale et faire du divertissement le cœur de l’expérience à proposer, avec la découverte comme corollaire secondaire. Pandora fonctionne d’abord comme une radio, mais vous pouvez découvrir de la musique au cours de votre écoute. Les blogs populaires adoptent une même approche de divertissement, ils parlent à leur lectorat d’artistes que celui-ci connaît déjà, et entraîne celui-lui doucement vers quelque chose de nouveau. Plus un service se concentre sur l’objectif de divertir son public avec la musique, plus la musique qui fera découvrir aura de la valeur. Cette part de découverte peut être délibérément intégrée dans le process, mais l'utilisateur ne doit pas en être conscient."

En conclusion

Agréable à parcourir, plaisante à lire et à écouter, compatible avec les grands sites de streaming (Youtube, Spotify, Deezer), RF8 propose une offre de prescription attractive mais encore trop modeste en contenus. Version bêta oblige.

Sources et références

Radio France lance RF8, un site d'écoute et de partage de musique  - L'Express
Retard à l’allumage pour la plate-forme musicale de Radio France - Les échos
 La SPPF dit non à RF8, mais lui tend la main aussi  - Electron libre
La stratification générationnelle de la radio en France (p. 12)

9 novembre 2013

Les collections sonores de la BNF arrivent sur les plateformes de streaming et de téléchargement

Le 6 novembre, via un dossier de presse, la BNF (Bibliothèque Nationale de France) a annoncé  le début de la diffusion en ligne de ses collections sonores. Aujourd'hui plus de 3000 titres sont déjà disponibles notamment sur Itunes, Amazon, Deezer, Spotify, et Google Play.

C'est le résultat du programme de numérisation réalisé par BnF-Partenaniat avec le concours de deux partenaires privés Memnon Archiving Services et Believe Digital.
L'objectif étant de "numériser et diffuser auprès du large public une collection de 200 000 disques conservés à la BnF" dont 45 000 disques microsillons (17 cm, 25 cm, 30 m), parus entre 1949 et 1962 (la durée de protection des droits voisins étant limitée à 50 ans) et 135 000 disques 78 tours parus entre 1900 et 1957.
Pour Pascal Cordereix, chef de service son au département de l'audiovisuel de la BNF qui avait présenté le chantier de numérisation sur le site de l'ACIM [article] : "Les fonds sonores de la BnF constituent une collection exceptionnelle regroupant tous les genres musicaux et parlés enregistrés entre 1900 et 1962 : musique classique, chanson, jazz, musiques du monde, théâtre."

Dix genres sont représentés dans BnF Collection :
  1. Chanson française et francophone
  2. Musique classique et lyrique
  3. Jazz et Blues
  4. Variétés internationales
  5. Bande originale de film
  6. Variété instrumentale
  7. Chansons, répertoires pour la jeunesse
  8. Documents parlés, théâtre
  9. France : "folklore", chants et musiques traditionnels
  10. Musiques "folkloriques", musiques du monde
Si la numérisation a été confiée à Memnon, c'est Believe Digital qui assure la diffusion  de BNF Collection sur les services de téléchargement, les sites de streaming et les services mobiles & vidéo dont Itunes, Google Play, Spotify, Last Fm, Napster, Deezer, Amazon, MusicMe, ...
L'opération de numérisation/diffusion doit se poursuivre jusqu'en 2020, à raison d'environ 5000 disques par mois. L’exclusivité de distribution pour Believe courant jusqu’à fin 2022.
Bnf Collection sera également présente sur Youtube et Dailymotion via des chaînes dédiées aux différents genres.
On regrettera qu'à cause de question de droit d'auteur, les pochettes originales n'aient pu être reproduites. Dommage également que les informations et métadonnées concernant les enregistrements soient réduites au minimum : artiste, album, titre, date.

Question n° 1 : Où peut-on écouter/télécharger en ligne les titres BnF Collection ? 
Sur : Deezer, Spotify, Itunes (extraits - album en vente à 6,99€), Google Play (extraits - album en vente à 4,99€), Amazon (extraits - album en vente à 6,99€) (copie d'écran) - mais pas (encore) sur MusicMe



Question n° 2 : Est-il possible de faire des recherches en ligne sur le corpus BnF Collection ?
Oui sur Spotify : recherche label:bnf (copie d'écran) et sur Amazon : recherche téléchargements MP3 "BNF Collection", mais pas possible sur : Deezer et Google Play (les albums sont labellisés Believe Digital), ni sur Itunes 

[tests réalisés avec  d'André Verchuren et son orchestre Airs de Paris (1962) et Charlie Parker and his orchestra Norman Granz Jazz: The Genius of Charlie Parker No. 5 (1959)]

Sources et références :

24 février 2013

[vidéo] Musique, web et nouvelles pratiques d'écoute sociale

Une table ronde sur les pratiques d’écoute musicale à l’heure du web social a été programmée le 19 février dans le cadre de la Social Media Week (18-22 février 2013, Paris).
L’évènement organisé par Rémi Prieur (Consultant PR, La Netscouade) et présenté par William Réjault (journaliste), réunissait plusieurs acteurs de l'industrie musicale et du numérique :
  • Guenael Geay, Directeur Marketing International, Universal Music France / Polydor
  • Yann Thebault, Directeur Général Europe du Sud, Spotify 
  • Antoine El Iman, Co-fondateur, Noomiz 
  • Guillaume Jouannet, Co-fondateur, Evergig 
"Quels sont les nouveaux usages et les nouvelles expériences musicales rendues possibles par le digital ? Quelles stratégies mettent en place les acteurs traditionnels du monde de la musique ? Quelles interactions existent avec les « pure players » de la musique sur le web ?"


source : Social Media Week

Notes prises en visionnant la vidéo.

William Réjault, l'animateur de la table-ronde pose des questions successivement aux 4 intervenants :

Yann Thebault : Chez Spotify l’aspect social est prépondérant. Ça fait partie de notre ADN. On insiste beaucoup sur cet aspect là. Aujourd’hui la plupart des gens font confiance à leur réseau pour découvrir de nouvelles musiques, grâce à l’intégration que l’on a avec Facebook. La découverte musicale personnalisée était une demande forte. On a décidé de placer la découverte musicale au centre de l’application. On a mis en place un onglet découverte. Il y a un nouvel onglet : l’onglet follow qui permet de s’abonder à des profils d’artistes, de célébrités, d’influenceurs. Lady Gaga est présente, elle a la possibilité de communiquer avec ses fans, sur la sortie d’un nouvel album, par notification sur le mobile, ou sur coup de cœur en envoyant une playlist. L’enjeu est de permettre à des artistes de communiquer plus intensément avec leur fanbase. Spotify est à la fois au service des utilisateurs et des artistes. Il y a plus de 60 applications sur Spotify (par exemple : le label Blue Note.) Les gens nous sollicitent avec leurs idées. Nous sélectionnons les projets. Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas trop d’applications sur la même thématique pour offrir un service assez large.
Question : Comment les artistes utilisent les réseaux sociaux ? 
Réponse de Guenael Geay : Chez Universal nous avons 2 artistes qui fonctionnent à l’opposé : L’une communique beaucoup : Lady Gaga. L’autre ne communique pas : Mylène Farmer
Question : Comment fait-on dans une maison de disques avec un artiste qui choisit de communiquer lui-même ou de ne pas communiquer du tout ? 
Réponse de Guenael Geay : Lady Gaga (qui a 26 ans) est une artiste internationale>. Elle a son label Interscope, sur lequel on a pas la main. Elle dit : « Je suis une marque. Travaillez-moi comme une marque ». Son principe : parler en direct avec ses fans, les abreuver de messages, d’informations. Mylène Farmer, c’est l’opposé : c’est le culte du mystère sur le principe de « Less is more ». Elle considère que ses fans véhiculent mieux les idées et les principes qu’elle-même. L’omniprésence de l’artiste comme avec Lady Gaga comporte un risque de burn-out : l’artiste peut se brûler en 3, 4 ans. Ça dépend de la fréquence : on peut être extrêmement communiquant à une période donnée et ralentir la cadence à une autre. Il y a besoin de respirer à un moment donné et de marquer des temps de pause.
Question : Est-ce que vous, maisons de disques, servez encore à quelque chose ? Quel est votre rôle en 2013 ? 
Réponse de Guenael Geay : Le rôle d’une maison de disque est vaste : la distribution, la promotion, le marketing, il y a plusieurs rôles. Une artiste comme Lady Gaga, dont 75% de son chiffre d’affaire est fait grâce aux ventes physiques a tout intérêt à être en maison de disques. Ce support là, elle ne pourra pas l’avoir en étant toute seule. Par contre est-ce qu'un artiste qui décide de faire uniquement du digital a vraiment intérêt à travailler avec une maison de disques ? Tout dépend des connaissances qu’il a du marché. Est-ce qu’il a son propre réseau ? Est-ce qu’il sait comment travailler un disque pour qu’il passe en radio ? A-t-il les bons contacts en presse ? A-t-il a un tourneur ? A-t-il a un bookeur ? Toutes ces choses font qu’un artiste existe. S’il n’a pas tout ça oui, oui il a besoin d’une maison de disques.

Présentation de Noomiz par Antoine El Iman : Le rôle de Noomiz est de détecter de nouveaux artistes, d’aider les artistes à être sur les réseaux sociaux. On travaille essentiellement sur Facebook via des applications, avec une activité de social marketing. Construire des expériences pour les fans qui vont permettre de promouvoir un artiste et ses produits (albums, concerts), ou de créer de la valeur chez le label, en incitant les fans à s’inscrire à des newsletters (un canal de transmission de l’information au consommateur ultra efficace). Viraliser (Faire buzzer) un message, et collecter des data via un jeu concours ou la mise à disposition d’un contenu exclusif. (ex. La Fouine / Sony  )
Question : Comment gagner de l’argent avec le social gaming ?
Réponse : avec les revenus publicitaires, l’achat de biens virtuels : exemple le jeu social avec la FOuine qui s'est déroulé d’octobre 2012 à janvier 2013. Le 1er objectif était la promotion de l’album (via la page facebook) , le 2ème objectif était de générer des revenus. Le concept est simple et  s’inspirait des albums Pannini : collectionner des cartes, ici des photos ou des vidéos de l’artiste. Pour les gagner, les fans doivent jouer à une galerie de mini-jeux. Possibilité d’échanger les cartes avec d’autres joueurs et possibilité d'achat de biens virtuels.
Question : Tu penses que ça pourrait marcher avec de la vraie musique ? (ironie)
Réponse : Pour cette opération, il nous fallait un artiste qui ait plus d’un million de fans. On s’est posé des questions : Est-ce que ses fans sont prêts à rentrer dans un principe de collection ? Qu’est-ce qu’on donne, qu’est-ce qu’on demande aux internautes. On réfléchit à cette transaction pour qu’elle soit acceptable, qu’il y ait du consentement naturel. Résultat : 130 000 joueurs ont participé.

Guillaume Jouannet présente Evergig : « Ce soir le concert est filmé par vous ». L'idée est de demander au public de filmer. C’est parti du constat que les gens filment, les gens veulent avoir un souvenir du concert par des photos, vidéos.
Exemple.: le concert de The Young Professionals au Trianon. Plus de 360 vidéos ont été récoltés. Cela suppose des accords avec Universal, Sony, Warner. On reçoit la bande-son HD du concert. Toutes les vidéos sont synchronisées.
Question : Quel a été l'accueil par les majors ? 
Réponse : Très bon accueil. Car il y a valorisation : on améliore l’expérience de l’utilisateur. La présence de l’artiste est valorisée avec des contenus UGC. Les artistes restent propriétaires du master final.
Quels revenus pour les musiciens ? 
Les revenus sont générés par la publicité L’idée est de créer du lien entre l’artiste et les fans par le Live. Participer à une œuvre impliquante et collaborative. Evergig a la préoccupation de respecter aussi les gens qui ne filment pas. Baisser la luminosité des appareils qui filment (éviter de filmer avec des tablettes). Evergig sera bientôt ouvert aux artistes non-signés. Une vidéo Evergig peut être une carte de visite pour les artistes émergents.

Question à Yann Thebault (Spotify) à propos de la rémunération faible des artistes sur Spotify. 
Réponse : 500 millions de dollars ont été reversés aujourd’hui aux ayants-droits depuis la création de Spotify. Le service est encore récent. Les revenus vont augmenter avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs.
Question : Imaginez-vous des exclusivités sur Spotify ? Un album inédit ? 
En Suède le groupe Cazzette a décidé d’être distribué exclusivement sur Spotify. Il est arrivé n°10 du top Billboard grâce à une présence sur Spotify. Spotify propose des pages biographiques. Mais notre démarche est de répondre à l’attente des consommateurs via l’analyse de ce qu’ils écoutent. La découverte musicale est maintenant centrale chez Spotify. En fonction de qui vous écoutez, de qui vous suivez, de qui vous êtes fans, qu’on va pouvoir vous proposer la meilleure musique qui répond à vos attentes.
Guenael Geay : En 2013, même si des artistes se plaignent, on ne peut plus faire sans le digital, sans le streaming, on a plus le choix. C’est l’endorsement (utilisation d’une personnalité ou d’une célébrité pour véhiculer l’image d’un produit, d’un évènement  d’un service ou d’une marque.), le merchandising. La musique est une clé pour accéder à d’autres sources de revenus, mais n’est plus une source de revenus en tant que telle. Les gains du streaming sont faibles, mais supérieurs au téléchargement illégal. Le streaming donne l'avantage de l’exposition, c'est un moyen d’avoir de la visibilité. Il faut envisager le partenariat, ou le sponsoring. C’est aux artistes de revoir le métier. Les deals que l’on a aujourd’hui avec les artistes ne sont pas les mêmes qu’il y a 10 ans.

Question : Antoine , tu travailles avec des artistes qui ne sont pas signés (par un label), qu’est-ce que tu leur proposes ? 
Antoine El Iman : La plateforme Noomiz fournit des outils digitaux à des artistes (98% des 25 000 artistes présents sur Noomiz n’ont pas de label, ou de tourneur). En 2008, 2009 lorsque l’on a vu que MySpace commençait à décliner, on s’est dit qu’il y avait quelle chose à faire. On propose aux artistes, une page Web très simple à faire, sans aucune notion de code, sans aucune notion de design pour diffuser leur musique avec une URL qui leur est propre. Ensuite, on s’est dit qu’on ne voulait pas faire de Noomiz un carrefour d’audience. Facebook explosait et autorisait des développeurs de sociétés tierces à implanter dans Facebook des applications. On a donc proposé aux artistes de Noomiz de présenter leur musique sur Facebook parce que le public était là massivement. On a créé des players exportables particulièrement adaptés à Facebook . ça c’étaient les premiers services que l’on proposait aux artistes. On allait les recommander : pas juste aux gens qui écoutent de la musique, parce que ces gens là vont sur Spotify et sur Deezer. Mais les recommander en s’adressant à des gens qui aiment découvrir la musique avant les autres, on adresse à cette petite niche de gens qui aiment être en avance, c'est le cas notamment des professionnels, car leur métier est de faire découvrir la musique au plus grand nombre. On a une technologie qui analyse ce que les gens écoutent sur Noomiz, qui analyse les signes d’adhésion (plus que des volumes) : s’ils écoutent jusqu’au bout, s’ils réécoutent, s’ils partagent, s’ils mettent dans des playlists, etc. On a personne pour éditorialiser, pour dire voilà la bonne musique pop d’aujourd’hui, en revanche on va vous recommander la musique que ceux qui aiment la pop ont aimé ces derniers jours.

Question à Guenael Geay : Qu’est-ce qui a changer en 2013 ? Qu’est-ce qui est vraiment utile pour ton travail et qui n’existait pas il y a 12 ans ? Qu’est-ce qui reste à développer ?
Guenael Geay : Tout est devenu plus technologique et digital. Pas de Blackberry, pas d’Iphone. On a inclus le digital dans nos plans. Le travail avec les marques. On inclut le 360 (tournée, merchandising). La forme a changée ; le fond reste le même.

Question à Yann Thebault : Quelle prospective pour Spotify ? Que sera Spotify dans 10 ans ? 
Yann Thebault : Chez nous, sur les 18-24 ans, on a réussi à faire baisser le téléchargement illégal. Les modes de consommation évoluent. La propriété n’est plus vraiment à l’ordre du jour. L’idée est de faire écouter de la musique en la louant et la partager facilement. A terme, tout le monde aura accès à sa musique depuis son téléphone portable.
Question : Comment tu utilises Spotify ? Est-ce que tu partages ? Est-ce que tu veux que tes amis sachent que tu as écouté le dernier Madonna ? 
Yann Thebault : J’essaye de montrer l’exemple. j’assume ce que j’écoute. J’ai des enfants, donc parfois ça peut prêter à confusion. C’est une manière sympa de s’ouvrir et de faire partager le plus de choses possibles. Ensuite avec l’écoute privée, on a aussi la possibilité de ne pas partager tout ce qu’on écoute. Libre à chacun de faire comme il veut.

Question à Antoine El Iman : Comment réagissent les artistes, quand on leur dit ; on va créer des applications pour faire découvrir ta musique ? On est très loin du métier d’artiste. 
Antoine El Iman : La perception de l’artiste est très variable. Certains embrassent les nouvelles technologies, s’impliquent sur les réseaux sociaux et sont plutôt en demande. Avec ceux-ci on va faire des opérations sur mesure. Exemple : Zazie ou Lilly Wood & The Prick.

Question à Guenael Geay : A part vendre des disques est-ce que le retour (feedback) des fans a un intérêt artististique ? 
Guenael Geay : Complètement, ça a changé la manière dont on produit. Les gens vont plus vite dans leur manière de consommer, d’appréhender, de découvrir la musique. Les gens veulent de la nouvelle musique, ils sont plus éclectiques. Il y a moins de chapelles, moins de barrières, qu’il y a 10 ans. Passer de la dance au rock c’était plus compliqué que ça ne l’est aujourd’hui. Au final, on est amené à produire beaucoup plus vite et beaucoup plus souvent. Plus on laisse de temps entre deux albums, plus les gens zappent, passent à autre chose. On perd le momentum. C’est beaucoup plus difficile pour un artiste aujourd’hui d’avoir une carrière sur le long terme. Quand on regarde les meilleures ventes de disques sur les dernières années on s’aperçoit que dans le top 20 : aucun artiste a plus de 10 ans de longévité. Il n’y a que des artistes qui on moins de 3 ans de carrière. Les artistes suivent leurs fans, voient les commentaires, choisissent le single en fonction. La musique c’est créer, mais y a une grosse partie qui consiste à répondre à une demande. Beaucoup d’artistes qui fonctionnent répondent simplement à une demande.

***

Cette question des nouvelles pratiques sociales de la musique à l'heure des médias sociaux sera également au programme d'un atelier lors des prochaines Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux organisées par l'ACIM à Bordeaux / Mérignac, les 25 et 26 mars prochains. 
Nous en reparlerons prochainement.

31 janvier 2013

HypedMusic, un service de streaming à la demande gratuit et légal pour smartphones et tablettes Android et IOS.

Fondé en janvier 2011, par Luke Li, HypedMusic est un service de streaming musical proposé sur le web, mais aussi sous la forme d’application sur Google Play et sur Itunes.


Mais à la différence des plateformes de streaming comme Deezer ou Spotify qui requièrent un abonnement pour être accessible en mobilité, l'accès au catalogue d'HypedMusic reste libre et gratuit sur les appareils mobiles (Android, IOS), et cela sans publicité.

Le service permet aussi de réaliser des playlists et de les sauvegarder. La synchronisation entre les appareils (PC, smartphone, tablette) se fait par une identification via Facebook.



HypedMusic promet la possibilité d’archiver ses playlists hors ligne, de sorte qu’il serait possible d’écouter sa musique sans connexion Internet. Mais cette fonctionnalité ne semble pas active actuellement.

Un service se déclarant légal : Le service se place dans le cadre de la loi du Digital Millennium Copyright Act (DMCA), une loi de 1998 destinée à lutter contre les violations du droit d'auteur.

Comment est-ce possible ? : HypedMusic propose des titres mis en ligne sur d'autres sites légaux, en utilisant les API mises à disposition par 3 autres plateformes : Ex.fm, Tumblr, Soundcloud, et cela en invoquant le fair use (usage raisonnable, usage loyal).

Les plus :
  • De la musique à la demande sur mobile gratuite et sans publicité
  • Une synchronisation des playlists via Facebook
  • Un service astucieux utilisant les API

Les moins :
  • L’affichage des résultats de recherche chaotique avec des doublons
  • Un catalogue diversifié mais lacunaire
  • Le mode écoute hors connexion Internet ne semble pas fonctionner



Source : iphonesoft.fr

13 octobre 2012

Recordlective, une astucieuse mash-up de streaming face aux géants Deezer et Spotify

Lancé en septembre 2012, Recordlective est un service de streaming permettant d'écouter la discographie des artistes de votre choix.
Développé en Grèce, à Thessalonique, Recordlective est un mash-up qui combine les données en provenance de différents services, en utilisant les API de Echonest, Last.fm, MusicBrainz pour la structuration des métadonnées (artistes, albums, titres), de Youtube pour les contenus musicaux, et enfin d'Amazon en affiliation pour la vente de musique en ligne (CD, ou fichiers MP3).

la discographie du groupe présentée par ordre chronologique


l'écoute de l'album dans l'ordre des morceaux


la biographie et une liste de groupes similaires en complément


Les plus :
  • La profondeur du catalogue Youtube : la possibilité d'écouter des artistes absents sur Deezer, Spotify, MusicMe (The Beatles, Pink Floyd, Led Zeppelin, AC/DC, etc.) 
  • La présentation claire des discographies d'artistes par ordre chronologique. 
  • La recherche est pratique (autocomplétion), rapide, le site sans publicité intrusive
  • Les repères biographiques  (articles Wipikédia en anglais) et les recommandations (you might also like / vous devriez aimer aussi)

Les moins : 
  • Les importantes carences sur certains genres musicaux (dans le jazz notamment) : car tous les albums ne sont évidemment pas uploadés intégralement sur Youtube. Dans ce cas, les réponses de Recordlective sont très fantaisistes. 
  • Si la structuration de données musicien / album / titre est bien adaptée à la recherche de musique pop/rock, elle montre ses limites dans d'autres domaines, comme la musique classique, où il existe de nombreuses mentions de responsabilité (compositeur, auteur du livret, interprètes, orchestre, chef d'orchestre, metteur en scène, etc.). La navigation, par exemple, dans le catalogue des oeuvres enregistrées de Beethoven est chaotique.
  • La qualité moyenne du son Youtube 
  • L'absence de recherche par genre, ou par label.

3 juillet 2012

Songstr, la musique en streaming 4-en-1 : Youtube, Grooveshark, Spotify, Deezer


En commentaire à la présentation de Music Smasher, un contributeur nous avait signalé l’existence de Songstr. Merci à lui, ce site mérite qu'on s'y arrête :
Songstr est un moteur de recherche de musique en streaming. Le site qui fonctionne en utilisant les API (Application Programming Interface) de plusieurs plateformes aujourd'hui parmi les plus populaires : Deezer, Grooveshark, Spotify et Youtube, permet de lancer une interrogation simultanément dans les 4 catalogues.







Les titres sont directement jouables à partir de la page des résultats (même si pour Spotify, il est nécessaire d’avoir préalablement installé le logiciel client et d’être loggé avec son compte utilisateur).



Remarque 1 : De nombreux artistes ne sont pas disponibles sur toutes les plateformes :
Youtube propose le catalogue le plus hétérogène et le plus fourre-tout, mais aussi le plus largement ouvert : on peut y écouter les The Beatles, Pink Floyd, ce qui n’est pas possible sur les trois autres.
Vient ensuite Grooveshark, dont on connait les démêlés juridiques avec les majors et qui propose l'écoute de Led Zeppelin, AC/DC ou Francis Cabrel absents de Spotify et de Deezer.
Ainsi sur Spotify et de Deezer, les titres de Led Zeppelin sont remplacés par des succédanés : des reprises interprétées par des formations à l’appellation douteuse comme Led Zepagain ou Letz Zep qui fleurent bon la contrefaçon légale.


Remarque 2 : Songstr propose par défaut 5 résultats par plateforme (il est possible de passer le nombre à 10, ou 15, ou plus) avec beaucoup de bruit (des réponses non-pertinentes notamment sur Deezer). Dommage qu'aucune option de recherche avancée ne soit proposée : impossible d'utiliser les opérateurs booléens, ou de mettre une chaîne de mots entre guillemets. Pour une recherche détaillée et précise (titre, album, genre, année, etc.), le catalogue de Spotify reste encore imbattable avec ses multiples options de recherche.



12 mai 2012

Music Smasher, un nouveau méta-moteur de recherche de musique en streaming

Au début des années 2000, avant que Google n'installe sa suprématie, les internautes utilisaient assez fréquemment des méta-moteurs de recherche qui interrogeaient les différents moteurs de recherche de l'époque (Yahoo, Altavista, Lycos, etc.) et autres bases de données en fournissant une liste synthétique des résultats.

Aujourd'hui, la recherche fédérée est également utilisée dans le monde des bibliothèques et des centres de documentation, notamment avec le protocole OAI qui permet d’interroger simultanément plusieurs catalogues et bases de données bibliographiques. On peut citer pour exemple, le Portail de la musique contemporaine, un moteur de recherche interrogeant 33 bases de données de grands organismes de recherche et de documentation ou JUMEL, le catalogue collectif des bibliothèques du Jura réalisé avec le logiciel Moccam.

Dans le domaine de la musique en streaming, le site Music Smasher propose désormais un service équivalent : il permet d'interroger à partir d'une fenêtre unique les contenus de 6 catalogues : Rdio, Spotify, Grooveshark, SoundCloud, MOG, et Bandcamp.

Quelques bémols :
  • Si l'interrogation unifiée de Spotify, Grooveshark et Soundcloud est appréciable, Music Smasher agrège les résultas de Rdio, qui est un service payant sans freemium et de MOG qui n'est pas accessible hors des USA. 
  • On regrette notamment l'absence de Deezer, Youtube, Jiwa, MusicMe 
  • Dommage enfin qu'on ne puisse pas trier l'ordre d'affichage, ou sélectionner les plateformes que l'on souhaite interroger.

5 avril 2012

Le test des applications Spotify II : les labels contre-attaquent

Si les 12 premières applications proposées sur Spotify affirmaient la présence des médias sur la plateforme de streaming (Rolling Stone, The Guardian, Pitchfork, Fuse, Billboard), cette 2ème fournée de 11 applications voit l'arrivée en force des labels et des majors du disque (The Legacy/Sony, Def Jam/Universal, Domino, PIAS, Warner, Matador). A noter également trois applications intéressantes de recommandation Filtr, TweetVine et Classify.

Filtr
"Tell us what you like, and we tell you what you've been missing" (Dites-nous ce que vous aimez, nous vous dirons ce que vous manquez.). Cette application est un service de recommandation par proposition d'artistes similaires.
Quelques exemple : une recherche J Dilla propose les tags : Hip-hop, Detroit, Underground hip-hop, Rap et génère une playlist avec Madlib, Madvillain, Common, Samiyan, MF Doom, A tribe called Quest, Slum village, … C'est-à-dire soit des artistes similaires à J Dilla, soit ayant collaboré avec le défunt producteur.
Autre essai : Steely Dan donne les tags : classic rock, 70s, rock, jazz.
Et les groupes : Blood, Sweet & Tears, Allman Brothers Band, Traffic, Stevie Winwood, Randy Newman, Pat Metheny Group, Boz Scaggs, Joe Walsh. L’algorithme s'en sort plutôt bien en dépit du fait que Steely Dan soit un groupe inimitable et sans équivalent (un point de vue évidemment impartial :-)).



Classify
« Easy access to the world of classical music »
L'application développée par le groupe x5musicgroup propose :
  • Un choix de playlists destiné aux néophytes (50 chefs-d'œuvre du classique, compilation Deutsche Grammophon, le thème du printemps en classique, classic chill-out (classique pour se détendre)
  • Une sélection discographique consacrée à 22 compositeurs de renom (Bach, Beethoven, Brahms, Debussy, Dvorak, Grieg, Handel, Haydn, Liszt, Mendelssohn, Mozart, Puccini, Rachmaninov, Saint-Saëns, Schubert, Schumann, Strauss, Stravinsky, Tchaïkovski, Verdi, Vivaldi, Wagner)
  • Une sélection discographique par périodes musicales : Médiéval (500-1400), Renaissance (1400-1600), Baroque (1600-1760), Classique (1750-1830), Romantique (1830-1910), 20e siècle, Contemporain (1970- à aujourd'hui)
  • Un choix en fonction de son humeur (énergique, joyeuse, relax, sombre, triste, romantique)
  • Un choix par instrument (violoncelle, clarinette, flûte, guitare, clavecin, orgue, trompette, violon, piano)
  • Un choix par genres musicaux (opéra, musique de chambre, solistes, musique symphonique)


The Complete Collection
« Ecoutez vos disques préférés en feuilletant leurs pochettes et livrets originaux »; si le principe est très intéressant, le moins que l'on puisse dire c'est que le service est pour l'instant très succinct (le contraire de complet en fait :-)) : 21 artistes (Lady Gaga, M.I.A., Lionel Ritchie, Keane, 50 Cent, Kanye West, LMFAO, et al.) et 3 labels (Verve, Cherrytree Records, Shady Records) ! La qualité de reproduction des livrets laisse elle aussi à désirer (images sombres, grises, avec des reflets, donc très peu lisibles).




The Legacy of
Legacy Recording est un label fondé en 1990 appartenant à la major Sony (ex – CBS), il réédite les archives RCA, RCA Victor et Arista. Un prestigieux fond de catalogue dont l'application met en avant ses artistes majeurs tels Bob Dylan, Miles Davis, Steve Ray Vaughan ou encore Hall & Oates avec une biographie, une discographie, une galerie de photos et une playlist. La valorisation d'un catalogue réduite à son minimum syndical.




Def Jam
"Def Jam at Spotify, real artists, real music"
On ne présentera pas aux amateurs de hip-hop le label new-yorkais fondé en 1984, appartenant à présent au groupe Universal et qui a développé ou accompagné des artistes marquants tels que Beastie Boys, Public Enemy, LL Cool J, Jay-Z, Nas, Rihanna, Run–D.M.C., Kanye West et bien d'autres
Au programme : les nouvelles sorties : "new sh*it", les oldies but goldies "Def Jam Classics 1990-2000", coup de projecteur sur le label Roc-A-Fella Records affilié à Def Jam, "We run NY", une playlist dédiée à la ville de New York, "DJ in the building", une série de playlists constituées par des rappeurs du label (Terius"The-Dream" Nash, Tauheed Epps "2 Chainz")



TweetVine
"Listes de lecture sur de #nowplaying sur Twitter" : TweetVine, est une playlist générée à partir des chansons les plus mentionnées avec le hashtag #nowplaying sur Twitter. La mention "Coûts aimablement fournis par Universal" laisse supposer que l'application est affiliée à la Major. La playlist est rafraîchie toutes les heures.




Domino
Domino Records est un label britannique de rock indépendant / electro-pop fondé en 1983 avec en figures de proue : Anna Calvi, Animal Collective, Arctic Monkeys, Four Tet, Franz Ferdinand, Hot Chip, The Kills, Tricky, et le français Frànçois and The Atlas Mountains. L'application propose la découverte des artistes du catalogue et éditorialise son actualité.


Hot or Not
Une application pour jouer avec ses amis Facebook (en leur envoyant une invitation). Le principe : voter pour déterminer si telle musique est hot (tendance) ou si elle est plutôt Not (ringarde, dépassée, so 2011, ...). Sur quels critères ? L'application ne le dit pas. On nous demande juste de cliquer. Alors on clique, le pouce vers le haut, ou le pouce vers le bas. On est gratifié de sa participation en gagnant des badges. Les titres pour lesquels on a voté Hot se constituent en playlist. Le service est réalisé en partenariat avec Warner et donc sans surprise avec des artistes du label (Madonna, Prince, Lil Kim, Paul Simon). Il est possible de spammer son mur Facebook avec les notifications Hot or Not au risque de passer soi-même pour quelqu'un de not auprès de sa communauté virtuelle. Exemple de question "Smoke on the water" de Deep Purple c'est hot ou c'est not ? Réponse Hot 46 % Not 54 % (un score de 2ème tour de présidentielle !)




[PIAS]
PIAS (Play It Again Sam) est un label et un distributeur belge indépendant fondé en 1983. En page d’accueil : new releases (nouvelles sorties), artists et playlists, features. Avec en artistes phares : Agnes Obel, De La Soul, Editors, Florent Marchet, Laurent Garnier, Madness.




The Warner Sound
Les rubrique de la page :
  • Family tree : « Explorez les racines et les influences de artistes les plus tendance d’aujourd’hui. Sont proposées les playlists autour de Blake Shelton ; Slipknot,
  • Album of the day : Une remise à l’honneur d’un album du fond de catalogue (des albums de Ramones, Ray Charles, Lou Reed, Doobie Brothers, Cher),
  • Featured playlists : des playlists composées par des artistes et par des acteurs de l'industrie de la musique,
  • D'autres playlists mettant en valeur des labels ou des genres musicaux (Classic Hip-Hop), British Invasion, Southern Rap, Alt Country, ...)


Matador Records
Ce label de rock indépendant new-yorkais fondé en 1989 édite des artistes américains et anglais dans différents courants (Post rock, Folk rock, Noise, Pop, IDM). Dans son catalogue : Arab strap, Belle and Sebastian, Cat Power, Interpol, Stephen Malkmus, Matmos, Mogwai, Modest Mouse, Sonic Youth, Jon Spencer Blues Explosion, Kurt Vile, Yo La Tengo. L’application fait avant tout la promotion des albums nouvellement sortis ou à venir.


26 mars 2012

Les applications Spotify en test : 1ère partie


Dans cette partie, nous avons testé 12 des 23 applications proposées aujourd'hui sur Spotify. Ces nouveaux services embarqués permettent d’appréhender le potentiel d'une plateforme destinée à devenir selon son directeur, Sten Garmark, le nouveau système exploitation de la musique ("We have to turn ourselves into the OS (Operating System) of music"). Chacun de ces services apporte une plus-value, qu'il s'agisse de :
  • contenus rédactionnels éditorialisés (Rolling Stone, The Guardian, Pitchfork, Fuse) et contenus additionnels (paroles avec TuneWiki, dates de concerts avec Songkick)
  • playlists, best of (Top10, ShareMyPlaylists)
  • charts (Billboard)
  • recommandations (Last.fm, Moodagent)
  • musique socialisée (Soundrop)



TuneWiki
Recherche les paroles de la chanson que l'on écoute. Les paroles défilent en synchronisation avec la musique, à la manière d'un karaoké. L'application a ses limites : Inutile d'abord de chercher les paroles des Beatles, des Pink Floyd, Led Zeppelin, mais aussi Francis Cabrel et Jean-Jacques Goldman car leurs disques ne sont pas sur le catalogue de Spotify. Et ensuite, un certain nombre de paroles notamment de chansons françaises (Ferré, Brel, Brassens) ne sont pas disponibles, sans doute à cause de l'opposition des ayants droit.


LastFM
Propose des recommandations personnalisées basées sur la musique que l'on a l'habitude d'écouter. Pour cela, il faut déjà disposer d'un compte LastFM et le synchroniser avec son compte Spotify. Celui-ci prend alors en compte l'historique (par le Scrobbling) de vos écoutes sur LastFM et vous propose des albums similaires mais différents de ce que vous avez déjà écouté.


Moodagent
Propose des playlists de titres en fonction de l'humeur : sensuelle (R&B), tendre (jazzy), joyeuse (rock&roll, folk, pop, country) colérique (metal). Une sorte de thermostat permettant de synchroniser la musique avec ses émotions du moment. On peut également faire varier le tempo de la sélection (ascendant, descendant, synclinal, anticlinal) pour une montée en énergie ou un chill-out.


Rolling Stone Recommends
Le magazine américain consacré à la pop culture et en bonne part à la musique propose le lecture des dernières critiques et l'écoute des derniers albums chroniqués par le magazine. Intéressant si on suit l'actualité mainstream et formatée du pop-folk-rock-R&B anglo-américain (Bruce Springsteen, Andrew Bird, Norah Jones, Usher...). Mais on est pas obligé de se sentir concerné, on a le choix, c'est ça qui est bien :-).


Billboard Top Charts
L'équivalent de feu le top 50 mais à l'échelle étasunienne : Avec 5 classements distincts : Hot 100, Billboard 200, R&B / hip-hop songs, Country songs, Rock songs. A noter que certains titres des classements ne sont pas disponibles à l'écoute (ex. : Someone like you d'Adele).



Songkick Concerts
Permet de générer le calendrier des concerts à venir à partir de ses playlists et à partir de sa localisation géographique. Un lien vers le site songkick.com permet d'acheter en ligne le billet du concert de l'artiste en tournée.




Pitchfork
Se veut « le guide de la musique indépendante ». En fait concernant les genres musicaux couverts , il s'agit exclusivement de pop-rock-R&B comme pour Rolling Stone. Avantage de l'application, on peut écouter les albums chroniqués dans la dernière parution du magazine. Les disques sont notés sur 10. Disponibles également les playlists des meilleurs titres année par année. (en anglais)


Soundrop
"
music sounds better with friends". Sans doute l'une des applications les plus originales proposées aujourd'hui par Spotify. Soundrop permet d'écouter en temps réel de la musique entre amis virtuels et de partager ses playlists. Pour participer, il y a obligation de se loguer via son compte Facebook, ce qui est énervant sur le principe. Une fois inscrit on accède à des radios participatives où chaque membre peut voter pour les futurs titres qui seront diffusés. On peut également créer sa radio. Il y a une chat room et on peut échanger avec les membres présents comme sur Facebook ("Amazing!!!" "OMG, I love that tune"... :-) ) A tester pour des séances d'écoutes collectives et actives en ligne. Prometteur et certainement disruptif à la manière d'un Turntable.


Top10
Permet de trouver pour chaque artiste (groupe, chanteur, musicien) populaire, une playlist de ses 10 meilleurs titres. La sélection de ces "very best of" est effectuée par le vote cumulé des membres utilisateurs. Chacun peut composé ses propres playlists et les partager avec ses amis sur Facebook. Le service annonce plus de 67 000 top10s.



ShareMyPlaylists
Le service annonce plus de 81 000 playlists. Possibilité d'écouter les playlists des autres ou de créer ses playlists. Une mine pour découvrir de nouvelles musique : du rock progressif catalan, au hip-hop hollandais, en passant par la country texane.


The Guardian
"Latest reviews from our critics" La dernière édition de nos critiques musicales. La sélection du Guardian a le mérite d'apporter une once d'éclectisme : du jazz (Nils Petter Molvaer, Brad Mehldau), du reggae (Sly & Robbie), Electro (Kindness), country western (Justin Townes Earle), chanteur grec-chypriote (Alkinoos Ioannidis), etc. La qualité Télérama, à la mode anglaise.


Fuse
"The latest music news. Married to expertly curated playlists". Les dernières actualités musicales, couplées à des playlists thématiques finement sélectionnées. Au menu : la playlist inspirée d'Hunger Games (le nouveau phénomène destiné au public ado, sensé succéder à Twilight), le festival électro Ultra Music Festival de Miami, une playlist consacré aux super-héros de Marvel Comics. Destiné à une audience jeune, centré sur l'actualité US, le principe de médiation est intéressant.


http://www.spotify.com/fr/