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9 novembre 2013

Les collections sonores de la BNF arrivent sur les plateformes de streaming et de téléchargement

Le 6 novembre, via un dossier de presse, la BNF (Bibliothèque Nationale de France) a annoncé  le début de la diffusion en ligne de ses collections sonores. Aujourd'hui plus de 3000 titres sont déjà disponibles notamment sur Itunes, Amazon, Deezer, Spotify, et Google Play.

C'est le résultat du programme de numérisation réalisé par BnF-Partenaniat avec le concours de deux partenaires privés Memnon Archiving Services et Believe Digital.
L'objectif étant de "numériser et diffuser auprès du large public une collection de 200 000 disques conservés à la BnF" dont 45 000 disques microsillons (17 cm, 25 cm, 30 m), parus entre 1949 et 1962 (la durée de protection des droits voisins étant limitée à 50 ans) et 135 000 disques 78 tours parus entre 1900 et 1957.
Pour Pascal Cordereix, chef de service son au département de l'audiovisuel de la BNF qui avait présenté le chantier de numérisation sur le site de l'ACIM [article] : "Les fonds sonores de la BnF constituent une collection exceptionnelle regroupant tous les genres musicaux et parlés enregistrés entre 1900 et 1962 : musique classique, chanson, jazz, musiques du monde, théâtre."

Dix genres sont représentés dans BnF Collection :
  1. Chanson française et francophone
  2. Musique classique et lyrique
  3. Jazz et Blues
  4. Variétés internationales
  5. Bande originale de film
  6. Variété instrumentale
  7. Chansons, répertoires pour la jeunesse
  8. Documents parlés, théâtre
  9. France : "folklore", chants et musiques traditionnels
  10. Musiques "folkloriques", musiques du monde
Si la numérisation a été confiée à Memnon, c'est Believe Digital qui assure la diffusion  de BNF Collection sur les services de téléchargement, les sites de streaming et les services mobiles & vidéo dont Itunes, Google Play, Spotify, Last Fm, Napster, Deezer, Amazon, MusicMe, ...
L'opération de numérisation/diffusion doit se poursuivre jusqu'en 2020, à raison d'environ 5000 disques par mois. L’exclusivité de distribution pour Believe courant jusqu’à fin 2022.
Bnf Collection sera également présente sur Youtube et Dailymotion via des chaînes dédiées aux différents genres.
On regrettera qu'à cause de question de droit d'auteur, les pochettes originales n'aient pu être reproduites. Dommage également que les informations et métadonnées concernant les enregistrements soient réduites au minimum : artiste, album, titre, date.

Question n° 1 : Où peut-on écouter/télécharger en ligne les titres BnF Collection ? 
Sur : Deezer, Spotify, Itunes (extraits - album en vente à 6,99€), Google Play (extraits - album en vente à 4,99€), Amazon (extraits - album en vente à 6,99€) (copie d'écran) - mais pas (encore) sur MusicMe



Question n° 2 : Est-il possible de faire des recherches en ligne sur le corpus BnF Collection ?
Oui sur Spotify : recherche label:bnf (copie d'écran) et sur Amazon : recherche téléchargements MP3 "BNF Collection", mais pas possible sur : Deezer et Google Play (les albums sont labellisés Believe Digital), ni sur Itunes 

[tests réalisés avec  d'André Verchuren et son orchestre Airs de Paris (1962) et Charlie Parker and his orchestra Norman Granz Jazz: The Genius of Charlie Parker No. 5 (1959)]

Sources et références :

17 juillet 2013

Provoquer l'envie de découvrir : la découverte musicale #2

"Le cœur de notre métier ce n’est pas d’avoir 20 millions de titres, c’est de vous les recommander" déclarait récemment en interview Will Page (Spotify), (Ecrans, 28/06/2013) Plus que jamais, l'industrie de la musique numérique se positionne dans une économie de l'attention : en suscitant l'envie de découvrir, elle créée du désir, et génère de la consommation. Mais là, si les enjeux financiers sont considérables, les problèmes rencontrés ne sont pas moins importants.
Car il faut faire avec une certaine forme de conservatisme chez l'auditeur qui se caractérise par un manque de curiosité, par une résistance à sortir de sa zone de confort, confirmant la formule de Jean Cocteau selon laquelle "le public aime mieux reconnaître que connaître".



Pour continuer cette série de billets consacrés à la découverte musicale, voici la traduction de l'article The Biggest Problem With Music Discovery Services [Le plus gros problème avec les services de découverte musicale], par Kyle Bylin fondateur et éditeur de Site sidewinder.fm, publié sur le site hypebot.com.

Kyle Bylin a questionné plusieurs acteurs de la musique numérique concernés par le sujet, en leur demandant quel était le plus gros problème posé aujourd'hui par la découverte musicale :

"Si vous voulez une réponse courte : la majorité des auditeurs ne s’en soucient pas. Ils n’ont aucune envie qu’on leur recommande des artistes en devenir ou des chansons émergentes. Le plus gros problème, et bien c’est qu’il n’y a pas de problème ! Parce que la découverte musicale concerne un public de niche.
Pour avoir une perspective plus large sur la découverte musicale, et les plus grandes problématiques auxquelles se trouvent confrontées ces services, Sidewinder.fm a demandé à plusieurs dirigeants influents dans le domaine de la musique et de la technologie de partager leurs visions du sujet.


Perfectionner les algorithmes de découverte musicale représente un défi énorme
Liv Buli est journaliste de données pour la société d'analyses statistiques musicales Next Big Sound
"Et bien, si quelqu'un avait trouvé la clé pour créer le service de découverte musicale parfait, cette discussion serait très différente. Il y a des problématiques sur plusieurs fronts.

À ce stade, perfectionner les algorithmes de découverte musicale est un énorme défi. D'une part, les gens ont des goûts souvent éclectiques et peuvent être difficiles à cerner. Il peut aussi être difficile d'expliquer exactement ce qui attire un auditeur vers une chanson en particulier. Est-ce le genre? Les paroles? La tonalité ? Le rythme ? La ligne de basse (drop) ?

Ajoutez à cela l’idée de “valeur intrinsèque” (la musique pour elle-même), et ça peut compliquer beaucoup les choses. Je peux écouter de temps en temps Mary Chapin Carpenter parce que ça me rappelle mes vacances d'été en voiture avec ma mère, sans être particulièrement fan de country music. Les algorithmes peuvent tenir compte d’instances uniques, mais ces occurrences agrégées sont susceptibles de parasiter n'importe quel algorithme qui tient compte de l'historique d'écoute.

De plus, j'ai lu récemment une excellente citation de Marc Ruxin, le co-fondateur de TastemakerX, qui a remarqué qu’en matière de découverte musicale : les algorithmes manquent d’impératif personnel, c’est quelque chose qui je crois sera difficile à surmonter pour ces types de services. C’est plus difficile de faire en sorte qu'un auditeur se sente concerné par quelque chose de nouveau sans que quelqu'un de confiance lui dise : "Ecoute ça c'est génial, moi j’écoute cette chanson tout le temps." Cela signifie qu’en se fondant uniquement sur une découverte musicale automatisée, basée sur un algorithme, il paraît difficile de convertir un auditeur passif en un auditeur actif qui fasse l'effort de s'engager et de prêter intérêt à de nouvelles musiques.

A ce stade, il semble que la découverte musicale doive s’orienter vers une approche sociale. The Hype Machine est le bon exemple du service de découverte musicale qui permet de dénicher les titres, les albums et les artistes les plus commentés en ligne. Spotify également, le géant du streaming, a sorti une série de fonctionnalités qui tentent de résoudre le problème en intégrant plusieurs approches. En permettant aux utilisateurs de suivre les playlists de ses amis, des artistes, et de personnalités influentes, en faisant la promotion des nouveaux albums des artistes préférés, ainsi qu’en faisant des recommandations basées sur l'historique des écoutes de l’auditeur, Spotify se positionne à l'avant-garde de la découverte musicale."

Ce qui crée la tension autour de la découverte musicale
Jed Carlson est le président et co-fondateur de la société de services aux artistes ReverbNation :
"Une vision utopique de la découverte musicale visait à se prémunir contre la prophétie autoréalisatrice que certains appellent «l'avantage cumulatif» : l’argent allant à l’argent, les riches devenant toujours plus riches.

Contre cela, on rêve plutôt de l'avènement d'une méritocratie où les meilleures chansons et les artistes les plus talentueux arriveraient rapidement au sommet de la notoriété et du succès. Mais il se trouve que les tendances de la nature humaine soufflent un vent contraire à cette belle vision utopique.

La psychologie de la répétition nous dit que nous nous souvenons et que nous accordons de la valeur aux choses que nous voyons / entendons entre 7 et 10 fois, et cela presque indépendamment de la "qualité" relative du contenu (mais pas entièrement). C'est pourquoi la radio hertzienne a été historiquement un média aussi crucial, pour ceux qui cherchaient à vendre des disques et à sortir de l’anonymat : parce que la répétition a le pouvoir d’entraîner littéralement des masses de gens à l'adhésion.

La meilleure étude que j'ai jamais vu sur la façon dont la musique devient populaire est décrite ici [Is Justin Timberlake a Product of Cumulative Advantage?, New York Times, 15/04/2007]. Au-delà du phénomène de la répétition, l’article se penche sur la façon dont nous nous tournons vers les autres pour nous aider à former nos opinions sur les choses.

Ce que l’article démontre est que la perception que quelque chose a de la valeur (perception largement forgée à partir de l’opinion des autres) a plus d’importance qu’une opinion personnelle que nous aurions pu former sans subir d’influence extérieure. Tout cela créé une tension autour de la découverte musicale : idéalement nous ne voulons pas qu’on nous dicte que qu’il faut aimer, et en même temps les humains sont avides de repères sociaux afin de créer du contexte et donner du sens aux chansons. En conséquence, ce qu'une personne appellera un "moteur de découverte sociale", une autre personne pourra l’appeler le nouveau garde-barrières de la musique. C'est là que le bât blesse.

Le manque de suivi dans la découverte musicale
Cortney Harding est responsable des partenariats pour l'application de découverte musicale Soundrop :
Le problème ? Je dirais tout de suite le manque de suivi, de guidage. J’écoute des tonnes et des tonnes de musique, toute la journée, et depuis des années et des années. Mais je peux compter sur une main le nombre de nouveaux albums, que j'ai écouté plus de cinq fois au cours de la dernière année.

Une des causes à cela est le fait que bien que que je travaille encore dans l'industrie de la musique (ou en tout cas en périphérie), ce n'est plus mon boulot d’écouter des albums et d’écrire à leur sujet. Mais je constate que je préfère désormais la formule de la playlist au format de l'album pour ce qui est d'écouter de la musique au quotidien. J’écoute de la musique principalement quand je fais mon jogging, et je trouve qu'il est difficile d'écouter un artiste sur plusieurs kilomètres. Je préfère un programme plus varié. A la maison, je mets généralement de la musique en fond sonore - la playlist participative Chill-out de Soundrop, par exemple.

Je n'ai pas vu un service de découverte (mais à vrai dire, je ne les ai pas tous regardés) qui me permette facilement de franchir certaines étapes : j'entends une chanson, j'aime une chanson, est-ce que je peux facilement cliquer pour écouter le disque ? Je peux le faire sur Spotify, mais le processus est un peu laborieux [ça se discute, pas tant que ça]. Si j'aime le disque, puis-je savoir quand le groupe jouera à Brooklyn et puis-je acheter les billets pour aller les voir ? Puis-je facilement en un seul clic les suivre sur tous leurs médias sociaux pour me tenir au courant de leur actualité ?

Une fois ces problèmes réglés, je pense que les applications de découverte musicale seront bien mieux. Si la découverte peut conduire de façon fluide à la monétisation, je pense que les fans dépenseront plus et les artistes s’en porteront mieux."

La découverte musicale attire un public de niche
Jay Frank est le propriétaire et PDG de DigSin et l'auteur de "Futurehit.DNA" et "Hack Your Hit".
Le plus gros problème des services de découverte musicale est de savoir si les gens attendent réellement ce service. Des services comme Facebook ont ​​réussi parce qu'ils exercent une attraction massive sur une très large partie de la population. La découverte musicale, inversement, intéresse vraiment un créneau très ciblé de consommateurs.

En plus, cette petite portion d’utilisateurs sont ceux qui historiquement se montrent les plus réticents à payer tout de suite pour de la musique. Parce qu’ils se considèrent comme des faiseurs de goût, des influenceurs, et ils n’ont généralement pas le sentiment qu’ils devraient payer pour exercer cette activité de promotion au sein de leur réseau. Ils aiment se persuader qu'ils ont découvert quelque chose au cours de leur exploration, même si le fruit de leur exploration a été induit par un processus préalable de curation (sélection). Cette frange d'utilisateurs ne reconnaîtra donc pas l'utilité des sites de découverte musicale considérant qu'ils peuvent s'en passer . En résumé, si ce type de service ne parvient pas à s'adresser à un large public, ni à convaincre le petit noyau des utilisateurs effectifs de payer pour cela, ça devient un business difficilement rentable.

Pour améliorer cela, je voudrais qu'on abandonne la notion de découverte musicale et faire du divertissement le cœur de l’expérience à proposer, avec la découverte comme corollaire secondaire. Pandora fonctionne d’abord comme une radio, mais vous pouvez découvrir de la musique au cours de votre écoute. Les blogs populaires adoptent une même approche de divertissement, ils parlent à leur lectorat d’artistes que celui-ci connaît déjà, et entraîne celui-lui doucement vers quelque chose de nouveau. Plus un service se concentre sur l’objectif de divertir son public avec la musique, plus la musique qui fera découvrir aura de la valeur. Cette part de découverte peut être délibérément intégrée dans le process, mais l'utilisateur ne doit pas en être conscient."

11 juillet 2013

Humain versus Machine : la découverte musicale #1


Antonio Roberts - The People VS The Machine (CC BY-NC-SA 2.0) 

Pour débuter une série estivale de billets consacrés à la découverte musicale, voici la traduction de l'article The State of Online Music Discovery [L'état de la découverte musicale en ligne] (22/06/2012) publié par le journaliste John Paul Titlow sur le site ReadWrite.com, et qui présente une excellente synthèse des services en ligne permettant de découvrir de nouveaux artistes et de nouvelles musiques, et de leurs modes de fonctionnement entre algorithme et curation.
"Choisir de la musique pour quelqu’un d’autre est une opération bien plus difficile que de choisir un appareil électro-ménager ou même un film. Les raisons pour lesquelles nous aimons une chanson sont hautement subjectives et peuvent dépendre de paramètres spécifiques parfois subtils. Par conséquent, la recommandation musicale est un problème difficile dont la résolution permettrait de simplifier et d’améliorer la vie d’une très large audience. C’est par la même un challenge attractif pour toute entreprise commerciale cherchant à générer des profits.
Certaines entreprises ont essayé de solutionner la question par la programmation pour déterminer quelles chansons pourraient aimer un auditeur donné. D’autres ont recourt au jugement humain pour sélectionner des nouvelles musiques en fonction des préférences de l’auditeur. Dans cet article seront évalué des acteurs-clés de ce marché.

La recommandation automatisée : Last.fm, Pandora et The Echo Nest
L’approche consiste à utiliser la puissance des données et des algorithmes pour comprendre les relations entre les chansons et les auditeurs. Last.fm, Pandora et The Echo Nest sont les principaux acteurs dans ce domaine. 
Last.fm n’est sans doute plus aussi tendance que des services apparus plus récemment, comme Spotify, mais il reste cependant un des meilleurs outils de découverte musicale [Last.fm utilise la technologie de l'audioscrobbler : il s'agit d'un plugin à installer qui permet d'approvisionner le site en statistiques d'écoutes, qui retransmet à Last.fm la liste des morceaux que l'utilisateur a écouté avec son lecteur multimédia ou son baladeur numérique.]. Last.fm enregistre et analyse les habitudes d’écoute d’un utilisateur - des appareils numériques mobiles à l’ordinateur de bureau, y compris les pistes lues en streaming depuis le navigateur, et les comparent aux préférences des autres auditeurs. Le service appartenant à CBS fournit une API ouverte que les développeurs peuvent utiliser pour construire toutes sortes d’applications et de mashups. Last.fm reste pertinent en imbrication avec beaucoup d’autres services et produits. L’intégration de Last.fm par Spotify comme application dans son logiciel client en est le parfait exemple. 
Pandora, le concurrent de longue date de Last-FM est un acteur de premier importance, même face aux nouveaux entrants que sont Slacker Radio et Songza. [Pandora, Slaker Radio, Songza ne sont pas accessibles en FranceLe service de web radio de Pandora utilise un algorithme complexe, en partie renseigné par ses employés, qui relie les chansons les unes aux autres. Ce "projet de génome musical" (Music Genome Project) va plus loin qu’une simple correspondance entre artistes et se base sur les habitudes d’écoute. Il prend en compte des caractéristiques musicales spécifiques : le tempo, ou le fait que la chanson comporte un solo de piano électrique, etc. Cette finesse dans la granularité, cette approche en détail des chansons fait de Pandora l’un des moyens semi-automatiques les plus efficaces pour découvrir de la musique. Alors que Last.fm permet de connaître de nouveaux artistes similaires, Pandora excelle dans la suggestion de chansons inconnues.

Récemment, Spotify est allé chercher Pandora sur son terrain en lançant sa propre web radio gratuite. Contrairement au service de streaming de base de Spotify, cette nouvelle offre est disponible pour les utilisateurs non premium sur leurs appareils mobiles (smartphones, tablettes...) La radio Spotify est alimentée par The Echo Nest, qui alimente aussi des douzaines d’autres applications musicales comme iHeartRadio [non disponible en France]. Avec plus de 5 milliards de données, The Echo Nest analyse beaucoup plus de données que Pandora et s’appuie davantage sur l’automatisation, incluant l'exploitation des données (data mining), l’analyse acoustique, et l’apprentissage automatique (machine learning). Le résultat  dans les transitions entre les titres est moins soniquement réussi que Pandora, mais il rivalise avec Last.FM pour ce qui est de la découverte d’artistes.
Recommandation sociale: les amis en savent plus que les machines
Aussi efficace que puissent être les suggestions automatiques , elles concurrencent encore difficilement les recommandations de vraies personnes, celles que vous connaissez réellement. C'est pourquoi de nombreux services musicaux se sont branchés sur le graphe social de Facebook ou ont intégré Twitter. Cependant, ce secteur de la découverte musicale est encore en plein développement. Les intégrations réalisées l’an dernier de Facebook avec Spotify, Rdio et d’autres services, annoncées comme "fluides" (frictionless) créent beaucoup plus de bruit que de résultats pertinents. Les titres écoutés sur Spotify, et postés sur Facebook, permettent de savoir ce que nos amis ont écouté, mais pas ce qu’ils ont vraiment apprécié, et si on devrait s’en soucier. 
Dans un même temps, la tendance des groupes d’écoute avait explosé l’été dernier, permettant à des utilisateurs de se rassembler dans des salles virtuelles, et de jouer tour à tour le rôle de DJ. Dans cette catégorie, qui n'est sans doute par à la hauteur du battage médiatique généré, on trouve Turntable.fm [pas accessible en France], et Soundrop , une autre application d’écoute en groupe proposée aussi directement sur la plateforme d'applications de Spotify. 
Songbird utilise les données de likes de Facebook et les connexions avec les amis et les pages pour proposer des contenus à partir de sources comme YouTube et SoundCloud. La société vise à capitaliser sur ce qu'elle perçoit comme étant les lacunes de services comme Pandora, en s'appuyant davantage sur le graphe social. Songbird rend un service de qualité en proposant un choix pertinent d’artistes à partir d'un profil Facebook, mais n'est pas terrible pour présenter de nouveaux contenus. Un service prometteur mais qui doit encore s’améliorer. 
Ne pas être dépassé par les autres médias sociaux, Pinterest est aussi entré dans le jeu de découverte musicale. Bien que le site est davantage connu pour le partage de photos et d'autres images, il est également utilisé pour poster de la musique à partir de sources telles que YouTube et SoundCloud. Il ne compte pas encore parmi les principaux moteurs de la découverte musicale, mais considérant sa croissance rapide, on peut supposer que les artistes qui expérimentent Pinterest ne le regretteront pas. 
Les influenceurs (tastemakers) et la curation humaine 
Les approches automatisées alimentées par des médias sociaux ont leurs points forts, mais ils sont loin d'être parfait. Et tout seuls, les ordinateurs ne sont pas prêt de sitôt de trouver la martingale de la découverte musicale. Il s'avère que nous avons encore besoin de cerveaux humains pour écouter et interpréter ce qui deviendra des recommandations musicales. C'est pourquoi l'algorithme de Pandora fonctionne si bien et pourquoi Songza est également promis à un bel avenir. Les deux services, à des degrés divers, s’appuient sur l'intervention humaine pour enrichir les sélections, et établir des références croisées entre les chansons. Ce besoin d’humanité permet de comprendre pourquoi les blogs musicaux restent l'un des moyens les plus populaires pour les gens de découvrir de nouveaux albums. Les fondateurs de Shuffler.fm sont bien conscients de ça et ont construit leur “magazine audio" d’agrégation musicale pour propulser des titres à partir d'une large sélection de blogs influents. Le résultat est une énorme collection de chaînes orientées par genres musicaux, mettant en vedette des chansons nouvelles et populaires, et organisée par un groupe virtuel d’influenceurs du Web. [Shuffler.fm est intégré à l'App Studio de Deezer http://www.deezer.com/fr/app/shuffler ]   
Quand Spotify a lancé sa plateforme d’applications tierces l’an dernier, celle-ci incluait des services comme Last.fm et Moodagent. La plateforme s’est lancée également avec des partenaires éditoriaux comme Rolling Stone, Pitchfork, et We are hunted, soulignant le rôle important que joue encore la critique humaine [voir ci-dessous les liens vers les articles dans lesquels nous avons présenté les applications de Spotify]. Les algorithmes et les API peuvent faire des choses étonnantes. Mais en fin de compte - et c’est tout aussi valable pour l’art, les films, les livres et les autres médias - ce qui détermine quelle musique les gens vont aimer nécessite encore le travail d'êtres humains avec de vraies oreilles connectées à de vrais cerveaux. L'avenir de la découverte musicale s'appuiera sur l'homme et sur la machine.

A lire aussi sur le sujet de la découverte musicale : 

- Les applications Spotify :

22 mai 2013

Les charts, Spotify, l'écoute et le partage

Spotify propose depuis quelques semaines, les classements des titres les plus populaires sur son service de streaming.

Mis à jour chaque semaine, ces charts sont localisés pour 28 pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, Estonie, Finlande, France, Hong-Kong, Islande, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pologne, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Singapour, Suède, Suisse.

Pour chaque pays, 2 classements :
  • le classement des titres les plus écoutés
  • le classement des titres les plus partagés sur Spotify, Facebook et Twitter.
Pourquoi deux classements ?

Le top 50 des titres les plus streamés

"Quand il pète il troue son slip!
Comparons le top 10 de ces deux classements pour la France :

Les titres les plus écoutés
  1. Daft Punk - Get Lucky 
  2. Macklemore & Ryan Lewis - Can't Hold Us feat. Ray Dalton 
  3. Robin Thicke - Blurred lines 
  4. Macklemore & Ryan Lewis - Thrift Shop feat. Wanz 
  5. Maître Gims - J'me tire 
  6. P!nk - Just gime me a reason 
  7. The Lumineers - Ho Hey 
  8. Bruno Mars - When I was your man 
  9. Maître Gims - Bella 
  10. Imagine Dragons - Radioactive
Les titres les plus partagés
  1. Sébastien Patrice - Quand il pète il troue son slip
  2. Stromae - Papaoutai 
  3. Jabberwocky - Photomaton 
  4. Trio - Da da da (Ich lieb dich nicht, du liebst mich nicht)
  5. Emily Wells - Becomes the color (from Stoker)
  6. Robin Thicke - Blurred lines 
  7. Maître Gims - Bella 
  8. Zaz - On ira 
  9. Sidoine - On ne vit qu'une fois 
  10. Vanessa Paradis - La chanson des vieux cons
Le top 50 des titres les plus partagés 

Ces deux listes n'ont seulement que deux titres en commun : Robin Thicke et Maître Gims.
Ainsi, les chansons les plus virales ne sont pas celles que l'on écoute le plus : les titres de Sébastien Patrick, Trio et de Zaz sont absents du top 50 des chansons les plus écoutées.On peut supposer que certains titres sont partagés entre amis et collègues sur le mode du clin d’œil et de la plaisanterie (plus ou moins légère)...
Un type de partage ayant clairement un autre objet que celui de transmettre une passion musicale : s'amuser d'un mème, communiquer de la bonne humeur, ou adresser un message d'une manière musicale...

On est alors en droit de se poser la question : peut-on vraiment compter sur le partage (même de la part de proches) pour découvrir de la bonne musique ? :-)

http://charts.spotify.com/

5 avril 2013

La playlist de The New Raemon

Vases communicants. Saison 3, épisode 4

Le 22 Février, Ramon Rodriguez, alias THE NEW RAEMON, musicien et producteur, animait à la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone la session du MUSIC CLUB SPY. Avec 7 albums et 2 EP, The New Raemon est aujourd'hui une référence pop, rock indé en Catalogne (SoundCloud).



Cette session fut sensible, douce, piquante et stimulante, et pour tout dire, intime. The New Raemon a proposé non pas 10, mais 16 chansons, dont une seule échappait à la contrainte fixée par le Music Spy Club : les titres présentés doivent avoir été édités au cours des 12 derniers mois.



Voici la playlist, nue, sans commentaires : plus d'une heure de musique à peine sortie du four!




Le Music Spy Club poursuit sur sa lancée au 2ème trimestre avec :
  • Le 26 avril : Mendetz avec Jan Martin
  • Le 16 mai : une plongée dans la programmation du festival Primavera Sound avec Joan S. Luna et Xavi Sanchez Pons,
  • Le 7 juin : une immersion dans la programmation du festival Sonar avec Nando Cruz


Vases communicants d'avril sur Ampli : Música i mitjans socials a la biblioteca pública

Article original : El Playlist de The New Raemon

28 mars 2013

Musique et médias sociaux en bibliothèque

Introduction à l’atelier : "Musique sociale : Quelles interactions à l'heure des médias sociaux ?" dans le cadre des Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux organisées par l'ACIM à Mérignac et Bordeaux, les 25 et 26 mars 2013


Les nouveaux médias sociaux favorisent aujourd’hui la création de contenus ainsi que l’interaction, la collaboration, et le commentaire. On partage sa musique sur les plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Youtube) et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Les amateurs de musique cataloguent leur discothèque en ligne et profitent des recommandations des autres membres (Sens Critique, Rate your music). Les artistes et les musiciens échangent directement avec leurs publics et rencontrent d’autres musiciens (Bandcamp, Soundcloud, Mupiz).
L’atelier se donnait le temps d’une réflexion sur les nouvelles pratiques de la musique à l’heure des médias sociaux. Si la musique est un élément important de nos identités numériques, qu’en est-il du partage, de l’échange, de la discussion sur les réseaux ? Ces outils favorisent-ils la recommandation, la construction d’une culture musicale ?
Et la bibliothèque ? A-t-elle les moyens et la volonté de participer à ce mouvement ? Le bibliothécaire musical doit-il devenir un manageur de communauté pour continuer sa mission de passeur de musique ?

Merci à Antoine Cirou fondateur du site Mupiz, pour son intervention (présentation sur Youtube), à Sophie Cornière pour la co-animation de l'atelier, et à l'ensemble des participants.



1. Programme des rencontres nationales des bibliothécaires musicaux

2. Pour aller plus loin : Ecosytème numérique et médiation culturelle : des publics, un projet, des outils http://footnotes.fr/2013/03/ecosyteme-numerique-et-mediation-culturelle-des-publics-un-projet-des-outils/ et Animer les communautés en bibliothèque http://hortensi.us/2013/03/14/animer-les-communautes-en-bibliotheque/

3. La page facebook de la Médiathèque musicale de Paris http://www.facebook.com/mediatheque.musicaledeparis?fref=ts

4. Le compte Twitter de Bibliothèque musicale Arlette Sweetman du Conservatoire de Rungis https://twitter.com/___BmAS___

5. La page MySpace de la Médiathèque de la CDC du Pays d'Argentan http://www.myspace.com/mediathequeargentan

6. Zikarennes, le blog des bibliothécaires (rennais) http://blogs.leschampslibres.fr/zikarennes/

7. Tumblr Les Musicales, Médiathèque d'Yvetot http://lesmusicales.tumblr.com/

8. Le Pinterest du blog Mediamus http://pinterest.com/mediamuslibrary/

9. Le compte Diigo de la Bibliothèque musicale Arlette Sweetman du conservatoire de Rungis http://www.diigo.com/user/b_m_a_s

10. Pearltrees, Bibliothèques de Cergy-Pontoise http://www.pearltrees.com/#/N-u=1_251304&N-p=18527295&N-s=1_2556203&N-f=1_2556203&N-fa=2556165

11. Scoop.it "Chanson française" de Mediamus http://www.scoop.it/t/chanson-francaise et Médiathèque de Guebwiller, La scène musicale alsacienne http://www.scoop.it/t/la-scene-musicale-haut-rhinoise

12. Compte Discogs de l'Espace Multimédia Gantner de Bourogne (Conseil Général du Territoire de Belfort) http://www.discogs.com/user/Espace_gantner

13. Page SensCritique de la Médiathèque Intercommunale Région d' Yvetot http://www.senscritique.com/mediayvetot

14. Page Rate Your Music de la médiathèque de Canet-en-Roussillon http://rateyourmusic.com/~BiblioCanet66

15. Compte Spotify de la Bibliothèque Vapor Vell de Barcelone http://open.spotify.com/user/vaporvell

16. Les radios de Calice68 (Médiathèque départementale du Haut-Rhin) sur MusicMe : http://calice68.mt.musicme.com/

17. Soundcloud Bibliothèques Médiathèques de Metz : Miss Média http://soundcloud.com/miss-media et Soundcloud du Discoflux de BDP de la Manche http://soundcloud.com/karaboul

18. Chaîne Youtube de la Médiathèque de Rillieux-la-Pape http://www.youtube.com/user/espacecinemusique

19. Chaînes Dailymotion de la BM de Grenoble http://www.dailymotion.com/bibliothequegrenoble et de la Bibliothèque de Toulouse http://www.dailymotion.com/BibToulouse

20. Mediamus, le blog des bibliothécaires musicaux de la Médiathèque du Grand Dole http://mediamus.blogspot.fr/ et L'e-music box, musique en Limousin - Bfm de Limoges http://www.lemusicbox.bm-limoges.fr/

21.Les réseaux sociaux : Explication http://blog.artenet.fr/2011/08/11/les-reseaux-sociaux-explication/

23. France Culture : Place de la Toile : "Grand entretien avec danah boyd " http://www.franceculture.fr/emission-place-de-la-toile-grand-entretien-avec-danah-boyd-2013-03-16

24. Babelthèque à la bibliothèque de Toulouse : observations sur les OPAC 2.0, par Eymeric Manzinali http://leo.hypotheses.org/9022

25. Partir des usages pour analyser les systèmes sociotechniques de recommandation http://fr.slideshare.net/AlexandreCoutant/moteurs-recommandations-domengetcoutant

27. Ecrans.fr, le podcast fiscal - entretien avec Nicolas Colin, co-auteur du rapport sur la fiscalité de l’économie numérique http://www.liberation.fr/ecrans/2013/02/28/ecransfr-le-podcast-fiscal_885029

28. La musique est une adaptation biologique http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11385

29. Google, Twitter, Amazon... pourquoi se lancent-ils tous dans le streaming ? http://www.telerama.fr/medias/google-twitter-amazon-pourquoi-se-lancent-ils-tous-dans-le-streaming,95017.php

30. Spotify https://www.spotify.com/fr/

31. Les applications Spotify : 1ère partie, 2ème partie, 3ème partie

32. La différence entre liking et loving : La différence entre aimer et aimer http://donnetamusique.com/la-difference-entre-aimer-et-aimer/ . 12. Ecouter de la musique avec une monnaie virtuelle basée sur le social http://www.commentcamarche.net/news/5862156-ecouter-de-la-musique-avec-une-monnaie-virtuelle-basee-sur-le-social

33. Musicmetric Research Charts Music Discovery & Consumption http://www.hypebot.com/hypebot/2012/09/key-takeaways-from-musicmetrics-digital-music-index.html

34. Tweet de DissoGirl https://twitter.com/DissoGirl, blog Derrière La Fenêtre http://derrierelafenetre.com/

35. Enquête Réseaux sociaux et pratiques culturelles http://fr.calameo.com/read/001103638178dc7fdd66c

40. Le bibliothécaire comme DJ http://zeroseconde.blogspot.ca/2013/02/le-bibliothecaire-comme-dj.html.
- Bibliothécaire en DJ, oui! Mais avec quelle musique? http://cheminsverslinconnu.blogspot.fr/2013/02/bibliothecaire-en-dj-oui-mais-avec.html

1 mars 2013

Les playlists Spotify de la Bibliothèque de Banyoles

Vases communicants. Saison 3, épisode 3
Banyoles est une ville de 18 000 habitants, située dans la province de Gérone en Catalogne. La bibliothèque de Banyoles mène une action culturelle très active au niveau local dans la promotion de la littérature, du cinéma et de la musique. Elle complète cette action, par sa présence sur les réseaux sociaux : sur Facebook, ainsi que sur la plateforme de streaming Spotify.
Marta, bibliothécaire à Banyoles nous parle de la prescription et des playlists musicales proposées en ligne.


Le site de la bibliothèque de Banyoles

Aujourd'hui, pour être cool dans le milieu des bibliothèques, vous devez dire que vous faites de la prescription. J'ai donc cherché le mot dans le dictionnaire de l'Institut des études catalanes, en voici la définition :
PRESCRIPTION : 1. action, ou effet de prescrire. Les prescriptions du médecin. Les prescriptions de la morale. 2. Instructions orales ou écrites données par un médecin concernant le traitement de santé de son patient.
PRESCRIRE, verbe transitif : ordonner, commander. 
En partant de ce principe, pourquoi n'appellerions-nous pas nos playlists, des ordonnances ou des traitements ? Nous pourrions proposer différents types de prescriptions en fonction des diagnostics que nous aurions savamment établi sur nos usagers (ou peut-être devrais-je dire sur nos patients ?). Le fait est que ces playlists réalisées sur mesure, que se soit dans le domaine de la littérature, du cinéma ou de la musique, permettraient d'apporter au public un service réellement personnalisé.
Mais concluons ces réflexions, pour présenter les playlists de la Bibliothèque de Banyoles proposées sur Spotify, qui complètent, enrichissent et contribuent à la diffusion des collections de la discothèque.

Les playlists de nouveautés
Les nouvelles acquisitions sont signalées au fur à mesure dans Spotify, nous sélectionnons quelques titres de chaque CD. En vous abonnant à la playlist, vous recevrez tous les mois, de nouveaux titres à écouter.

La playlist 2012 (90 titres)



La playlist 2013 (en cours)



Les artistes nationaux les plus écoutés en 2012



Les artistes internationaux les plus écoutés en 2012



A une époque, où la présence physique de la musique dans les bibliothèques a tendance à s'amenuiser, la possibilité de réaliser des sélections et de les proposer en streaming sur le réseau nous semble très utile. Cet article a été inspiré par Bernat Dedéu philosophe et communicant ;-)

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Ces bibliothèques catalanes sont aussi sur Spotify :
Ainsi que des Musictecaris d'Ampli :
Et des bibliothécaires catalan(e)s:
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En conclusion, nous avons demandé à Marta, sa prescription personnelle, son Top 3 pour l'année 2012 :

  1. Roger Mas & la Cobla Sant Jordi-Ciutat de Barcelona (youtube)
  2. Carminho. "Alma". EMI (fado) (youtube)
  3. The Descendants (Bof) (Sol Hoopii'S Novelty Trio), Sony Classical (youtube)



Article original sur Ampli : Les playlists de la Biblioteca de Banyoles al Spotify

24 février 2013

[vidéo] Musique, web et nouvelles pratiques d'écoute sociale

Une table ronde sur les pratiques d’écoute musicale à l’heure du web social a été programmée le 19 février dans le cadre de la Social Media Week (18-22 février 2013, Paris).
L’évènement organisé par Rémi Prieur (Consultant PR, La Netscouade) et présenté par William Réjault (journaliste), réunissait plusieurs acteurs de l'industrie musicale et du numérique :
  • Guenael Geay, Directeur Marketing International, Universal Music France / Polydor
  • Yann Thebault, Directeur Général Europe du Sud, Spotify 
  • Antoine El Iman, Co-fondateur, Noomiz 
  • Guillaume Jouannet, Co-fondateur, Evergig 
"Quels sont les nouveaux usages et les nouvelles expériences musicales rendues possibles par le digital ? Quelles stratégies mettent en place les acteurs traditionnels du monde de la musique ? Quelles interactions existent avec les « pure players » de la musique sur le web ?"


source : Social Media Week

Notes prises en visionnant la vidéo.

William Réjault, l'animateur de la table-ronde pose des questions successivement aux 4 intervenants :

Yann Thebault : Chez Spotify l’aspect social est prépondérant. Ça fait partie de notre ADN. On insiste beaucoup sur cet aspect là. Aujourd’hui la plupart des gens font confiance à leur réseau pour découvrir de nouvelles musiques, grâce à l’intégration que l’on a avec Facebook. La découverte musicale personnalisée était une demande forte. On a décidé de placer la découverte musicale au centre de l’application. On a mis en place un onglet découverte. Il y a un nouvel onglet : l’onglet follow qui permet de s’abonder à des profils d’artistes, de célébrités, d’influenceurs. Lady Gaga est présente, elle a la possibilité de communiquer avec ses fans, sur la sortie d’un nouvel album, par notification sur le mobile, ou sur coup de cœur en envoyant une playlist. L’enjeu est de permettre à des artistes de communiquer plus intensément avec leur fanbase. Spotify est à la fois au service des utilisateurs et des artistes. Il y a plus de 60 applications sur Spotify (par exemple : le label Blue Note.) Les gens nous sollicitent avec leurs idées. Nous sélectionnons les projets. Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas trop d’applications sur la même thématique pour offrir un service assez large.
Question : Comment les artistes utilisent les réseaux sociaux ? 
Réponse de Guenael Geay : Chez Universal nous avons 2 artistes qui fonctionnent à l’opposé : L’une communique beaucoup : Lady Gaga. L’autre ne communique pas : Mylène Farmer
Question : Comment fait-on dans une maison de disques avec un artiste qui choisit de communiquer lui-même ou de ne pas communiquer du tout ? 
Réponse de Guenael Geay : Lady Gaga (qui a 26 ans) est une artiste internationale>. Elle a son label Interscope, sur lequel on a pas la main. Elle dit : « Je suis une marque. Travaillez-moi comme une marque ». Son principe : parler en direct avec ses fans, les abreuver de messages, d’informations. Mylène Farmer, c’est l’opposé : c’est le culte du mystère sur le principe de « Less is more ». Elle considère que ses fans véhiculent mieux les idées et les principes qu’elle-même. L’omniprésence de l’artiste comme avec Lady Gaga comporte un risque de burn-out : l’artiste peut se brûler en 3, 4 ans. Ça dépend de la fréquence : on peut être extrêmement communiquant à une période donnée et ralentir la cadence à une autre. Il y a besoin de respirer à un moment donné et de marquer des temps de pause.
Question : Est-ce que vous, maisons de disques, servez encore à quelque chose ? Quel est votre rôle en 2013 ? 
Réponse de Guenael Geay : Le rôle d’une maison de disque est vaste : la distribution, la promotion, le marketing, il y a plusieurs rôles. Une artiste comme Lady Gaga, dont 75% de son chiffre d’affaire est fait grâce aux ventes physiques a tout intérêt à être en maison de disques. Ce support là, elle ne pourra pas l’avoir en étant toute seule. Par contre est-ce qu'un artiste qui décide de faire uniquement du digital a vraiment intérêt à travailler avec une maison de disques ? Tout dépend des connaissances qu’il a du marché. Est-ce qu’il a son propre réseau ? Est-ce qu’il sait comment travailler un disque pour qu’il passe en radio ? A-t-il les bons contacts en presse ? A-t-il a un tourneur ? A-t-il a un bookeur ? Toutes ces choses font qu’un artiste existe. S’il n’a pas tout ça oui, oui il a besoin d’une maison de disques.

Présentation de Noomiz par Antoine El Iman : Le rôle de Noomiz est de détecter de nouveaux artistes, d’aider les artistes à être sur les réseaux sociaux. On travaille essentiellement sur Facebook via des applications, avec une activité de social marketing. Construire des expériences pour les fans qui vont permettre de promouvoir un artiste et ses produits (albums, concerts), ou de créer de la valeur chez le label, en incitant les fans à s’inscrire à des newsletters (un canal de transmission de l’information au consommateur ultra efficace). Viraliser (Faire buzzer) un message, et collecter des data via un jeu concours ou la mise à disposition d’un contenu exclusif. (ex. La Fouine / Sony  )
Question : Comment gagner de l’argent avec le social gaming ?
Réponse : avec les revenus publicitaires, l’achat de biens virtuels : exemple le jeu social avec la FOuine qui s'est déroulé d’octobre 2012 à janvier 2013. Le 1er objectif était la promotion de l’album (via la page facebook) , le 2ème objectif était de générer des revenus. Le concept est simple et  s’inspirait des albums Pannini : collectionner des cartes, ici des photos ou des vidéos de l’artiste. Pour les gagner, les fans doivent jouer à une galerie de mini-jeux. Possibilité d’échanger les cartes avec d’autres joueurs et possibilité d'achat de biens virtuels.
Question : Tu penses que ça pourrait marcher avec de la vraie musique ? (ironie)
Réponse : Pour cette opération, il nous fallait un artiste qui ait plus d’un million de fans. On s’est posé des questions : Est-ce que ses fans sont prêts à rentrer dans un principe de collection ? Qu’est-ce qu’on donne, qu’est-ce qu’on demande aux internautes. On réfléchit à cette transaction pour qu’elle soit acceptable, qu’il y ait du consentement naturel. Résultat : 130 000 joueurs ont participé.

Guillaume Jouannet présente Evergig : « Ce soir le concert est filmé par vous ». L'idée est de demander au public de filmer. C’est parti du constat que les gens filment, les gens veulent avoir un souvenir du concert par des photos, vidéos.
Exemple.: le concert de The Young Professionals au Trianon. Plus de 360 vidéos ont été récoltés. Cela suppose des accords avec Universal, Sony, Warner. On reçoit la bande-son HD du concert. Toutes les vidéos sont synchronisées.
Question : Quel a été l'accueil par les majors ? 
Réponse : Très bon accueil. Car il y a valorisation : on améliore l’expérience de l’utilisateur. La présence de l’artiste est valorisée avec des contenus UGC. Les artistes restent propriétaires du master final.
Quels revenus pour les musiciens ? 
Les revenus sont générés par la publicité L’idée est de créer du lien entre l’artiste et les fans par le Live. Participer à une œuvre impliquante et collaborative. Evergig a la préoccupation de respecter aussi les gens qui ne filment pas. Baisser la luminosité des appareils qui filment (éviter de filmer avec des tablettes). Evergig sera bientôt ouvert aux artistes non-signés. Une vidéo Evergig peut être une carte de visite pour les artistes émergents.

Question à Yann Thebault (Spotify) à propos de la rémunération faible des artistes sur Spotify. 
Réponse : 500 millions de dollars ont été reversés aujourd’hui aux ayants-droits depuis la création de Spotify. Le service est encore récent. Les revenus vont augmenter avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs.
Question : Imaginez-vous des exclusivités sur Spotify ? Un album inédit ? 
En Suède le groupe Cazzette a décidé d’être distribué exclusivement sur Spotify. Il est arrivé n°10 du top Billboard grâce à une présence sur Spotify. Spotify propose des pages biographiques. Mais notre démarche est de répondre à l’attente des consommateurs via l’analyse de ce qu’ils écoutent. La découverte musicale est maintenant centrale chez Spotify. En fonction de qui vous écoutez, de qui vous suivez, de qui vous êtes fans, qu’on va pouvoir vous proposer la meilleure musique qui répond à vos attentes.
Guenael Geay : En 2013, même si des artistes se plaignent, on ne peut plus faire sans le digital, sans le streaming, on a plus le choix. C’est l’endorsement (utilisation d’une personnalité ou d’une célébrité pour véhiculer l’image d’un produit, d’un évènement  d’un service ou d’une marque.), le merchandising. La musique est une clé pour accéder à d’autres sources de revenus, mais n’est plus une source de revenus en tant que telle. Les gains du streaming sont faibles, mais supérieurs au téléchargement illégal. Le streaming donne l'avantage de l’exposition, c'est un moyen d’avoir de la visibilité. Il faut envisager le partenariat, ou le sponsoring. C’est aux artistes de revoir le métier. Les deals que l’on a aujourd’hui avec les artistes ne sont pas les mêmes qu’il y a 10 ans.

Question : Antoine , tu travailles avec des artistes qui ne sont pas signés (par un label), qu’est-ce que tu leur proposes ? 
Antoine El Iman : La plateforme Noomiz fournit des outils digitaux à des artistes (98% des 25 000 artistes présents sur Noomiz n’ont pas de label, ou de tourneur). En 2008, 2009 lorsque l’on a vu que MySpace commençait à décliner, on s’est dit qu’il y avait quelle chose à faire. On propose aux artistes, une page Web très simple à faire, sans aucune notion de code, sans aucune notion de design pour diffuser leur musique avec une URL qui leur est propre. Ensuite, on s’est dit qu’on ne voulait pas faire de Noomiz un carrefour d’audience. Facebook explosait et autorisait des développeurs de sociétés tierces à implanter dans Facebook des applications. On a donc proposé aux artistes de Noomiz de présenter leur musique sur Facebook parce que le public était là massivement. On a créé des players exportables particulièrement adaptés à Facebook . ça c’étaient les premiers services que l’on proposait aux artistes. On allait les recommander : pas juste aux gens qui écoutent de la musique, parce que ces gens là vont sur Spotify et sur Deezer. Mais les recommander en s’adressant à des gens qui aiment découvrir la musique avant les autres, on adresse à cette petite niche de gens qui aiment être en avance, c'est le cas notamment des professionnels, car leur métier est de faire découvrir la musique au plus grand nombre. On a une technologie qui analyse ce que les gens écoutent sur Noomiz, qui analyse les signes d’adhésion (plus que des volumes) : s’ils écoutent jusqu’au bout, s’ils réécoutent, s’ils partagent, s’ils mettent dans des playlists, etc. On a personne pour éditorialiser, pour dire voilà la bonne musique pop d’aujourd’hui, en revanche on va vous recommander la musique que ceux qui aiment la pop ont aimé ces derniers jours.

Question à Guenael Geay : Qu’est-ce qui a changer en 2013 ? Qu’est-ce qui est vraiment utile pour ton travail et qui n’existait pas il y a 12 ans ? Qu’est-ce qui reste à développer ?
Guenael Geay : Tout est devenu plus technologique et digital. Pas de Blackberry, pas d’Iphone. On a inclus le digital dans nos plans. Le travail avec les marques. On inclut le 360 (tournée, merchandising). La forme a changée ; le fond reste le même.

Question à Yann Thebault : Quelle prospective pour Spotify ? Que sera Spotify dans 10 ans ? 
Yann Thebault : Chez nous, sur les 18-24 ans, on a réussi à faire baisser le téléchargement illégal. Les modes de consommation évoluent. La propriété n’est plus vraiment à l’ordre du jour. L’idée est de faire écouter de la musique en la louant et la partager facilement. A terme, tout le monde aura accès à sa musique depuis son téléphone portable.
Question : Comment tu utilises Spotify ? Est-ce que tu partages ? Est-ce que tu veux que tes amis sachent que tu as écouté le dernier Madonna ? 
Yann Thebault : J’essaye de montrer l’exemple. j’assume ce que j’écoute. J’ai des enfants, donc parfois ça peut prêter à confusion. C’est une manière sympa de s’ouvrir et de faire partager le plus de choses possibles. Ensuite avec l’écoute privée, on a aussi la possibilité de ne pas partager tout ce qu’on écoute. Libre à chacun de faire comme il veut.

Question à Antoine El Iman : Comment réagissent les artistes, quand on leur dit ; on va créer des applications pour faire découvrir ta musique ? On est très loin du métier d’artiste. 
Antoine El Iman : La perception de l’artiste est très variable. Certains embrassent les nouvelles technologies, s’impliquent sur les réseaux sociaux et sont plutôt en demande. Avec ceux-ci on va faire des opérations sur mesure. Exemple : Zazie ou Lilly Wood & The Prick.

Question à Guenael Geay : A part vendre des disques est-ce que le retour (feedback) des fans a un intérêt artististique ? 
Guenael Geay : Complètement, ça a changé la manière dont on produit. Les gens vont plus vite dans leur manière de consommer, d’appréhender, de découvrir la musique. Les gens veulent de la nouvelle musique, ils sont plus éclectiques. Il y a moins de chapelles, moins de barrières, qu’il y a 10 ans. Passer de la dance au rock c’était plus compliqué que ça ne l’est aujourd’hui. Au final, on est amené à produire beaucoup plus vite et beaucoup plus souvent. Plus on laisse de temps entre deux albums, plus les gens zappent, passent à autre chose. On perd le momentum. C’est beaucoup plus difficile pour un artiste aujourd’hui d’avoir une carrière sur le long terme. Quand on regarde les meilleures ventes de disques sur les dernières années on s’aperçoit que dans le top 20 : aucun artiste a plus de 10 ans de longévité. Il n’y a que des artistes qui on moins de 3 ans de carrière. Les artistes suivent leurs fans, voient les commentaires, choisissent le single en fonction. La musique c’est créer, mais y a une grosse partie qui consiste à répondre à une demande. Beaucoup d’artistes qui fonctionnent répondent simplement à une demande.

***

Cette question des nouvelles pratiques sociales de la musique à l'heure des médias sociaux sera également au programme d'un atelier lors des prochaines Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux organisées par l'ACIM à Bordeaux / Mérignac, les 25 et 26 mars prochains. 
Nous en reparlerons prochainement.

11 février 2013

Les 20 applications musicales Facebook les plus populaires

Lancé en 2008, Facebook Connect permet aux utilisateurs du réseau social de se loguer directement sur des sites tiers grâce leur identifiant Facebook. Une fois connectés sur ces sites, les utilisateurs peuvent accéder aux contenus de leurs amis Facebook, poster et mettre directement à jour leur profil.
En septembre 2011, Mark Zuckerberg annonçait lors d'une conférence l'arrivée de la musique en streaming sur Facebook avec 15 nouveaux partenaires dont Deezer, Rdio, Vevo et Spotify.
On comprend aisément l'enjeu pour les sites musicaux d'être partenaires de Facebook : C'est le deuxième site le plus consulté après Google, avec plus d'un milliard d’utilisateurs dans le monde dont 26 millions utilisateurs en France.
Un an après, le magazine américain Billboard dresse un premier bilan de cette intégration, en établissant la liste des applications musicales les plus populaires proposées sur l'espace applications (appcenter) de Facebook.



Nous présentons ci-dessous les 20 applications les plus utilisées dans le monde. Toutes ne sont pas disponibles en France. Quelques remarques liminaires sur la composition de cette liste :
  • Spotify domine sans partage les autres applications avec 24 millions d'utilisateurs par mois, contre 4,1 pour IHeartRadio (service quasiment inconnu en France) et 3,4 pour Deezer (qui inversement n'est pas présent sur le marché US).
  • Le succès des  services de partage de playlists : 8tracks, Vagalume, Playlist.com, Songza)
  • La présence des services Direct-to-fans comme BandPage, Bandsintown, Reverbnation et des plateformes de diffusion audio : Mixcloud, Spreaker
  • La musique sur Facebook est souvent localisée avec des services parfois zonés sur certains pays (USA, Inde, Turquie, Brésil ...) 
  • L'absence de certaines applications : Pandora, n°1 des web radios aux USA ou encore Youtube, pourtant poids-lourd du streaming, mais propriété de Google.  
  • Enfin les applications Shazam et Soundcloud populaires en Europe sont bien présentes sur le Facebook appccenter mais ne figurent pas dans ce palmarès. 

Spotify
Spotify est un service de streaming suédois lancé en 2008 avec un catalogue de 20 millions de titres. Il annonce 20 millions d'utilisateurs dont 5 millions d'abonnés payants. Plateforme très innovante, Spotify intègre plus d'une soixantaine d'applications tierces que nous avons déjà  présentées en détail.
http://www.spotify.com/fr/


iHeartRadio
Créée en 2008, iHeartRadio est une plateforme aggrégant plus de 800 stations de radios. Le site permet également de créer des radios personnalisées, sur le modèle de Pandora, à partir d'une base de 400 000 artistes et d'un catalogue de 11 millions de titres. Ce service est disponible uniquement aux USA.
http://www.iheart.com/


Deezer
Deezer est la plateforme de streaming la plus populaire en France, avec un catalogue de 20 millions de titres, 26 millions d'abonnés dans le monde (dont 2,5 millions payants). Créé en 2007 sous le nom de blogmusik, le service ferme sous la pression de la SACEM, pour ré-ouvrir peu après, il assurera son développement en signant des accords avec les majors et les sociétés de protection des ayants droit. En 2010, Orange devient actionnaire de Deezer, et inclut le service dans ses offres d'abonnements. En 2012, Deezer est présent dans 88 pays dans le monde (mais pas aux USA).   "Dans 99% des pays, nous sommes la seule plateforme de musique connectée avec Facebook. Cela nous donne un facteur d'émergence gigantesque." déclarait Axel Dauchez, DG de Deezer au Figaro en 2011 (source).
http://www.deezer.com/fr/


BandPage
"BandPage is used by musicians to share music, videos, photos, touring schedule and more with their fans"
Bandpage est l'application permettant aux artistes de réaliser leur fanpage sur Facebook.
https://www.bandpage.com/


Bandsintown
"Get local live music and concert recommendations for your town."
Bandsintown est une application dédiée à la musique live. Pour les fans, elle permet de faire de rechercher les concerts de leurs artistes préférés en se basant sur leurs goûts et leur localisation. Pour les artistes, Bandsintown est une plateforme promotionnelle où ils peuvent vendre des billets, et mettre à jour Facebook, Twitter, MySpace, etc.
http://www.bandsintown.com


ReverbNation
ReverbNation est une plateforme promotionnelle pour les artistes et les groupes indépendants. On peut s'y inscrire comme fan, ou comme musicien. L'application prend en compte la localisation de l'utilisateur. Similaire à Bandcamp, Myspace, Noomiz. 2,75 millions de musiciens, labels, professionnels de la musique sont inscrits sur ReverbNation.
http://www.reverbnation.com


Songza
Songza est un service de streaming et de recommandation seulement accessibles aux USA et au Canada. Le service propose différentes playlists en fonction, de l'humeur, du moment de la journée et de l'activité (travail, sport, détente, etc.).
http://songza.com


Vevo
Vevo est un site de vidéos musicales appartenant aux majors Universal Music Group et Sony Music et Abu Dhabi Media. Rival d'MTV network, il propose une catalogue de 50 000 vidéos également diffusées sur Youtube
http://www.vevo.com/


Jango
Créé en 2007, Jango est un site de streaming gratuit qui permet de créer et de partager des stations de radio personnalisées : la saisie du nom d'un artiste génère une playlist d'artistes similaires. Disponible en application Android et IOS.
http://www.jango.com


MixCloud
Similaire à Soundcloud, Mixcloud se présente comme une plateforme d'hébergement audio de "cloudcasts" incluant des programmes radio, des DJ mixes et des podcasts.
http://www.mixcloud.com/


Vagalume Playlists
Plateforme musicale brésilienne, Vagalume permet de créer et de partagre des playlists. L'application est utilisée par plus de 500 000 personnes.
http://www.vagalume.com.br/


8tracks
Créé en 2008, 8tracks est une plateforme de playlists (composées de 8 titres minimum) avec des fonctionnalités de réseau social. Les membres uploadent les chansons sur le site ou les puisent dans la base Soundcloud, official.fm, Free Music Archive
http://8tracks.com/


Slacker Radio
Slacker est un service de radio interactive uniquement disponible aux USA et au Canada. EN 2011, le service annonçait 26 millions d'utilisateurs, pour un catalogue de 8,5 titres.Slacker propose aussi plus de 200 stations thématiques.
http://www.slacker.com/


TuneIn
TuneIn est une plateforme agrégant plus de 70 000 stations de radio et plus de 2 millions de programmes à la demande (podcasts, concerts, interviews)
Ce service est déjà proposé sous forme d'application sur iOS,Android, BlackBerry, Samsung, et Windows Phone
http://tunein.com/


TTNET Müzik
TTNET Müzik est le service musical du principal fournisseur d'accès à Internet turc : Türk Telekom.
http://www.ttnetmuzik.com.tr/


MetroLyrics
MetroLyrics est une base de données canadienne constituée de plus d'un million de paroles de chansons, concernant plus de 20 000 artistes. Présente sous forme d'application elle intègre d'autres services, comme l'identification musicale, un player audio et des agrégations de contenus (biographies, vidéos, discographies.)
http://www.metrolyrics.com/


Playlist.com
Fondé en 2006, Playlist.com (Project Playlist) est un site permettant d'écouter, de créer et de partager des playlists musicales.
D'abord en conflit avec les majors, Playlist.com a signé des accords en 2009 avec EMI et en 2010 avec Universal Music Group et Warner Music Group pour des montants non divulgués. Le site a enregistré plus de 50 millions d'utilisateurs en 2011.
http://www.playlist.com/


MOG
MOG (Music on the go) a été fondé en 2005. A l'origine, il s'agissait d'un réseau social de blogs musicaux (plus de 1300 blog affiliés). Après un partenariat avec Rhapsody, MOG lance un service de streaming en 2009 avec un catalogue de plus de 15 millions de titres. MOG est aujourd'hui seulement disponible aux USA et en Australie.
https://mog.com/


Rdio
Rdio est un service de streaming sur abonnement annonçant un catalogue de plus de 12 millions de titres. Le service a été créé par les fondateurs de Skype, Niklas Zennström et Janus Friis.
Rdio propose actuellement une offre gratuite et sans pub en France pendant 6 mois.
http://www.rdio.com/


Spreaker
"Create your live podcast with Spreaker."
L'application propose de devenir le DJ et l'animateur de sa propre radio. L'utilisateur dispose d'une table de mixage pour gérer la voix, et la programmation avec plusieurs effets spéciaux. Spreaker permet la diffusion des programmes en direct ou en différé (podcast).
http://www.spreaker.com/




source : billboard.com