"Un film est – ou devrait-être – beaucoup plus proche de la musique que du roman.[...]"
Stanley Kubrick, 1964
Revoir... et réentendre les films de Stanley Kubrick
Si au début de sa carrière, Stanley Kubrick commande des partitions originales à des compositeurs (Gerald Fried, Alex North, Laurie Johnson), le cinéaste aura plus souvent recours par la suite à des musiques déja écrites. Il puisera ainsi pour une large part dans le répertoire de la musique classique (Strauss, Beethoven, Haendel, Schubert) et de la musique contemporaine (Ligeti, Bartok, Penderecki) mais également dans les répertoires de la musique électronique (Wendy Carlos), du jazz, du rock (The Rolling Stones, Chris Isaak) et de la variété (Gene Kelly, Frank Sinatra). Ce sujet a été remarquablement traité par Damien Deshayes dans l'article intitulé "La musique dans l’œuvre de Stanley Kubrick : Tradition et modernité : l’intellectualisation de la musique de film" à lire sur le site Cinezik.org.
Difficile après avoir consulté un article aussi documenté, de trouver quelque chose à ajouter ! On se contentera donc de présenter, sans volonté d'exhaustivité, la référence des compositeurs et des interprètes dont les oeuvres ont été adoptées (et parfois adaptées) par cet immense cinéaste américain souvent dérangeant, mais réellement visionnaire.
1951 : Day of the Fight ; 1951 : Flying Padre ; 1953 : Fear and desire ; 1955 : Le Baiser du tueur ; 1956 : L'Ultime razzia [The killing] ; 1957 : Les Sentiers de la gloire [Paths of glory] : les musiques des 6 premiers films de Kubrick ont été composées par Gerald Fried
1960 : Spartacus : musique composée par Alex North, élève d'Aaron Copland, il a également composé la musique d'un Tramway nommé désir, et plusieurs musiques de film pour John Huston.
1962 : Lolita : musique composée par Bob Harris et Nelson Riddle. Ce dernier est un grand arrangeur et orchestrateur de jazz qui a travaillé pour Franck Sinatra et Ella Fitzgerald
1964 : Docteur Folamour [Dr Strangelove] : Musique originale composée par Laurie Johnson (le thème de Chapeau melon et bottes de cuir est également de lui)
1968 : 2001 : l'odyssée de l'espace [A Space Odyssey] : Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss. Le Beau Danube bleu [Der schönen blauen Donau ] de Johann Strauss. Requiem, Lux Aeterna, Atmospheres, Adventures de György Ligeti
1971 : Orange mécanique [A Clockwork Orange] (film interdit aux moins de 16 ans) : une B.O. marquée par la réinterprétation d'oeuvres classiques au synthétiseur par l'artiste transgenre Wendy Carlos (d'abord prénommé Walter). Sont ainsi jouées dans une version électronique : la 9e symphonie de Ludwig van Beethoven, l'Ouverture de Guillaume Tell de Gioacchino Rossini, Pump and circonstances d' Eward Elgar. Si vous avez vu le film, vous n'avez bien sûr pas oublié la chanson Singin' In the Rain, écrite par Arthur Freed et Nacio Herb et chantée par Gene Kelly (pour une scène d'une violence insoutenable). Tirées du film, les deux photos placées en haut d'article montrent Alex (l'acteur Malcolm McDowell) dans sa chambre -on aperçoit sa chaîne Hi-Fi, sa collection de vinyles 33 tours et sur le mur un poster de Beethoven - , puis Alex habillé en dandy se pavanant à la "disc-bootick" et approchant deux "devotchkas".
1951 : Day of the Fight ; 1951 : Flying Padre ; 1953 : Fear and desire ; 1955 : Le Baiser du tueur ; 1956 : L'Ultime razzia [The killing] ; 1957 : Les Sentiers de la gloire [Paths of glory] : les musiques des 6 premiers films de Kubrick ont été composées par Gerald Fried









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