De quoi l'homme vit-il ? [Denn wovon lebt der Mensch?] de L'Opéra de quat'sous [Die Dreigroschenoper], paroles de Bertold Brecht, musique de Kurt Weill, chanson au générique de début du film de Georg Wilhelm Pabst (adaptation française Solange Bussi, textes de André Mauprey) , dans sa version française (1931), avec Margo Lion, Albert Préjean Florelle, ... et Antonin Artaud.
La chanson De quoi l'homme vit-il ? est interprétée par le chanteur de complainte, rôle tenu par l'acteur et artiste de music-hall français Bill-Bocketts (1892-1961)
Vous qui voulez nous apprendre à bien vivre
A nous garder du crime et du péché
D'abord donnez-nous du pain et des vivres
Après vos prêches pourront commencer
Vous qui aimez votre panse et notre vertu
Il faut que vous connaissiez ce secret
On ne peut rien contre ce principe absolu :
Bifteck d'abord et la morale après !
Il faut aux pauvres gens leur part de miche
De ce bon pain blanc qu'aiment tant les riches
Car de quoi l'homme vit-il ?
De quoi l'homme vit-il ?
Sachant qu'ensemble les hommes se font souffrir et se bouffent entre eux
On voit ce qui fait vivre ces pauvres bougres :
C'est oublier qu'ils sont des hommes
Messieurs, mettez-vous bien ça dans la tête :
On ne peut pas vivre et rester honnête !
A nous garder du crime et du péché
D'abord donnez-nous du pain et des vivres
Après vos prêches pourront commencer
Vous qui aimez votre panse et notre vertu
Il faut que vous connaissiez ce secret
On ne peut rien contre ce principe absolu :
Bifteck d'abord et la morale après !
Il faut aux pauvres gens leur part de miche
De ce bon pain blanc qu'aiment tant les riches
Car de quoi l'homme vit-il ?
De quoi l'homme vit-il ?
Sachant qu'ensemble les hommes se font souffrir et se bouffent entre eux
On voit ce qui fait vivre ces pauvres bougres :
C'est oublier qu'ils sont des hommes
Messieurs, mettez-vous bien ça dans la tête :
On ne peut pas vivre et rester honnête !
Ihr Herrn, die ihr uns lehrt, wie man brav leben
Und Sünd und Missetat vermeiden kann
Zuerst müßt ihr uns was zu fressen geben
Dann könnt ihr reden: damit fängt es an.
Ihr, die euren Wanst und unsre Bravheit liebt
Das eine wisset ein für allemal:
Wie ihr es immer dreht und wie ihr's immer schiebt
Erst kommt das Fressen, dann kommt die Moral.
Erst muß es möglich sein auch armen Leuten
Vom großen Brotlaib sich ihr Teil zu schneiden.
Denn wovon lebt der Mensch?
Denn wovon lebt der Mensch?
Indem er stündlich
Den Menschen peinigt, auszieht, anfällt, abwürgt und frißt.
Nur dadurch lebt der Mensch, daß er so gründlich
Vergessen kann, daß er ein Mensch doch ist.
Ihr Herren, bildet euch nur da nichts ein:
Der Mensch lebt nur von Missetat allein!
Und Sünd und Missetat vermeiden kann
Zuerst müßt ihr uns was zu fressen geben
Dann könnt ihr reden: damit fängt es an.
Ihr, die euren Wanst und unsre Bravheit liebt
Das eine wisset ein für allemal:
Wie ihr es immer dreht und wie ihr's immer schiebt
Erst kommt das Fressen, dann kommt die Moral.
Erst muß es möglich sein auch armen Leuten
Vom großen Brotlaib sich ihr Teil zu schneiden.
Denn wovon lebt der Mensch?
Denn wovon lebt der Mensch?
Indem er stündlich
Den Menschen peinigt, auszieht, anfällt, abwürgt und frißt.
Nur dadurch lebt der Mensch, daß er so gründlich
Vergessen kann, daß er ein Mensch doch ist.
Ihr Herren, bildet euch nur da nichts ein:
Der Mensch lebt nur von Missetat allein!
voir aussi : Die Dreigroschenoper : le cinéma allemand et la musique #5