16 juillet 2025

12 juillet 2025

Le capharnaüm #100 : Quelques jours plus tard, tu t'es retrouvé dans un bastringue

Tu as pris le premier car en partance. Il allait à Philadelphie. Quelques jours plus tard, tu t'es retrouvé dans un bastringue, une de ces boîtes où le verre coûte 15 cents. A la cuisine on a bien voulu de toi, on t'a fait laver la vaisselle, balayer par terre. Mais il y a avait un piano dans la salle, une vielle casserole, tu passais ton temps à le regarder, à te détourner, à le regarder encore. Un soir, tu as demandé au barman : "Est-ce que je peux jouer un peu ?"
"Toi ? " il a fait.
"Je crois que je saurais."
"Bon vas-y, mais arrange-toi pour que ça fasse de la musique."
Tu t'es installé au piano. Tu as regardé les touches, et puis tes mains
"Qu'est-ce que t'attends ?" a demandé le barman "Vas-y bon sang !"
Tu as levé les mains, tu les a posées sur le clavier et tes doigts ont frappé des touches.
Et les sons qui naquirent sous tes doigts, c'était de la musique.
David GoodisTirez sur le pianiste! , traduit par C. Wourgaft (1957)

1 juillet 2025

Pia Colombo "Comme on fait son lit on se couche" : chanson #156

Pia Colombo chante Bertolt Brecht et Kurt Weill – Récital TNP
Disc' AZ, 1969

Comme on fait son lit on se couche [Wie man sich bettet, so liegt man], chanson de l'opéra Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (créé en 1930) de Bertolt Brecht et Kurt Weill, traduction française de Geneviève Serreau, chantée par Pia Colombo, orchestre dirigé par Karel Trow