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Chants à la cour de France / Ana Maria Miranda, Groupe des instruments anciens de Paris, Roger Cotte Arion, 1970 (Quintessence) |
J'avais mis mes pantouflettes, chanson composée par Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), chantée par Ana-Maria Miranda, soprano, avec le Groupe des instruments anciens de Paris, direction musicale Roger Cotte - Arion, 1970
J'avais pris mes pantouflettes
Qui vont faisant cric et crac
Je me suis mis à la fenêtre
Voir si mon ami ne vient pas
Et pensez-vous qu'il m'ennuye
Et oh! la la! qu'il ne m'ennuye pas.
Oui hélas, les nuits sont longues
Quand les amis n'y sont pas
Ma mère est à la fenêtre
Elle entend ce discours là
Et pensez-vous qu'il m'ennuye
Et oh! la la! qu'il ne m'ennuye pas
Ma mère est à la fenêtre
Elle entend ce discours là
Taisez-vous petite sotte
Votre père le saura
Et pensez-vous qu'il m'ennuye
Et oh! la la! qu'il ne m'ennuye pas
Ma mère, ma bonne mère
Savez-vous ce qu'il y a
Si vous êtes à votre aise
Tout le monde n'y est pas
Et pensez-vous qu'il m'ennuye
Et oh! la la! qu'il ne m'ennuye pas
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Note de pochette du disque : "J'avais pris mes pantouflettes" Cette jolie chanson est l'une des nombreuses réussites de cette production. A la mort de J.J. ROUSSEAU, le 2 juillet 1778, ses amis réunirent en un gros volume toute la musique qu'ils trouvèrent chez lui, et la firent éditer sous le titre "Les Consolations des misères de ma vie" suivant la volonté du musicien-philosophe. On sait le succès que sa musique. tout au moins, avait remporté à la Cour, le Roi Louis XV fredonnant des journées entières ses mélodies "... de la plus voix la plus fausse de son royaume"
Rousseau et la musique
"Le dernier Rousseau, consacré tout entier à l’autodéfense et à l’introspection, a dressé le catalogue de ses œuvres musicales et l’a confié au Marquis de Girardin qui l’avait accueilli à Ermenonville. On y relève le 1er acte et des airs pour le 2e d’un autre opéra, Daphnis et Chloé, de nouveaux airs pour Le Devin du village (qui furent intégrés à la reprise de 1779 à l’Opéra), 83 chansons, 10 ariettes et 3 duos, des motets. Les manuscrits de ces œuvres furent réunis en un recueil déposé à la Bibliothèque royale et elles furent publiées en 1781 sous le titre des Consolations des misères de ma vie."
Elizabeth Giuliani, Rousseau et la musique, BNF Les Essentiels, 2015 (source essentiels.bnf.fr/)
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Les pantouflettes collectée comme chanson populaire
Une variante de la chanson a été collectée dans le livre : Chansons populaires recueillies en Franche-Comté par Charles Beauquier. - Paris : Emile Lechevalier ; Ernest Leroux, 1894. (source Internet Archive) - pp. 295-296 :
LES PANTOUFLETTES
LES PANTOUFLETTES
J'avais pris mes pantouflettes
Qui vont faisant cric et crac;
Je me suis mise à la fenêtre
Voir si mon ami ne vient pas.
— Et pensez-vous qu'il m'oublie?
Voir si mon ami ne vient pas.
— Et pensez-vous qu'il m'oublie?
Et oh! la la! Qu'il n'm'oublie pas ?
Je me suis mise à la fenêtre
Voir si mon ami ne vient pas ;
J'aperçus la claire lune,
Voir si mon ami ne vient pas ;
J'aperçus la claire lune,
Claire lune que Dieu te gard' !
— Et pensez-vous etc.
— Et pensez-vous etc.
J'aperçus la claire lune,
Claire lune que Dieu te gard' !
Hélas! que les nuits sont longues
Hélas! que les nuits sont longues
Quand les amis n'y sont pas !
— Et pensez-vous etc.
— Et pensez-vous etc.
Hélas! que les nuits sont longues
Quand les amis n'y sont pas !
Ma mèr' est à la fenêtre,
Quand les amis n'y sont pas !
Ma mèr' est à la fenêtre,
Elle entend ce discours là.
— Et pensez-vous etc.
Ma mèr' est à la fenêtre,
— Et pensez-vous etc.
Ma mèr' est à la fenêtre,
Elle entend ce discours là
— Taisez-vous petite sotte,
Votre père le saura.
— Et pensez-vous etc.
— Taisez-vous petite sotte,
Votre père le saura.
— Et pensez-vous etc.
Taisez-vous petite sotte,
Votre père le saura.
— Ma mèr', ma bonne mèr',
Savez-vous ce qu'il y a?
— Et pensez-vous etc.
Ma mèr', ma bonne mèr',
Savez-vous ce qu'il y a ?
Si vous êtes à votre aise.
Tout le monde n'y est pas.
— Et pensez-vous qu'il m'oublie?
Votre père le saura.
— Ma mèr', ma bonne mèr',
Savez-vous ce qu'il y a?
— Et pensez-vous etc.
Ma mèr', ma bonne mèr',
Savez-vous ce qu'il y a ?
Si vous êtes à votre aise.
Tout le monde n'y est pas.
— Et pensez-vous qu'il m'oublie?
Et oh ! la la !
Qu'il n'm'oublie pas ?
Qu'il n'm'oublie pas ?
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