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8 février 2012

Le tam-tam, cet instrument de l'orchestre symphonique

Le député européen du Front national Bruno Gollnisch a déclaré mardi 7 février lors d'une interview diffusée sur Canal + : "je respecte beaucoup les autres civilisations mais j'ai le droit de penser que l'orchestre symphonique, c'est supérieur au tam-tam, même si le tam-tam c'est entraînant". (source : L'Express)

petit cours d'organologie...


Ceci est un tam-tam.


Un tam-tam n'est pas un membranophone, mais un gong. Cet instrument à percussion originaire de l'Asie du Sud (Java, Indonésie) et d'Asie du Sud-Est (Chine) a été intégré au sein de l'orchestre symphonique dès le début du XIXe siècle :
  • François-Joseph Gossec l'a utilisé en 1791 dans la Marche funèbre composée pour l'enterrement de Mirabeau,
  • Gaspare Spontini dans son opéra La Vestale en 1807,
  • Luigi Cherubini pour son Requiem en do mineur en 1816,
  • Gioachino Rossini dans son opéra Armida en 1817,
  • Vincenzo Bellini dans la Norma en 1831
  • Richard Wagner dans Rienzi en 1842 (un opéra de jeunesse, mais l'un des opéras préférés d'Hitler !)
  • puis Giacomo Puccini pour plusieurs de ses opéras, dont Turandot.
et au XXe siècle le tam-tam fut utilisé dans les orchestrations de Gustav Mahler, Dmitri Chostakovitch, Sergueï Rachmaninov, jusqu'à Karlheinz Stockhausen, en passant par Carl Orff, qui l’intégra à l'instrumentation de Carmina Burana (créée en 1937 à Francfort), la plus célèbre pièce composée en Allemagne nazie.
Quant au tambour, instrument membranophone, son origine remonte à 6000 ans avant J.-C. Les tambours accordés ont d'ailleurs été inventés vers le XIe siècle avant J.C. en Égypte, une grande civilisation d'Afrique du Nord.

sources :
Tam-tam - wikipédia en anglais, en français

Gong - Encyclopédia Universalis -
Tambour - Wikipédia -

31 mai 2011

Virtual Instrument Museum : site de la semaine



Ce musée virtuel des instruments de musique du monde présentant plus de 140 pièces a été réalisé par l'Université de Wesleyan (Middletown, Connecticut, USA).
Les instruments sont présentés :
  • par familles (Chordophones, Aérophones, Membranophones, Idiophones)
  • par régions du monde (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Caraïbes, Afrique, Europe, Asie, Océanie)
  • par type de matériaux (bois, courge, argile, pierre, métal, soie, bambou, matière synthétique)
  • par genre musical (bossa, salsa, soca, etc.) ou par type de formation (gamelan, steelband, etc.)


Pour chaque instrument, le site propose une notice de présentation technique, historique, et bibliographique, et chaque fois que possible des photos, un sample audio et des vidéos.

http://learningobjects.wesleyan.edu/vim/ via Bibliolore

16 janvier 2008

Jouer (virtuellement) du Rhythmicon, l'ancêtre de la boîte à rythmes

Rhythmicon, un instrument conçu dans les années 30
Le Rhythmicon - connu également sous le nom Polyrhythmophone - a été la première batterie électronique (ou "boîte à rythmes", terme utilisé pour les dispositifs de ce type).
En 1930, Henry Cowell compositeur américain d'avant-garde et théoricien musical commanda à l’inventeur russe Léon Theremin la création du Rhythmicon, un dispositif remarquablement innovant.
Cowell voulait un instrument pour jouer des compositions faisant intervenir de multiples séquences rythmiques impossible d’exécuter simultanément par une seule personne sur un clavier acoustique ou avec un instrument à percussion.
Comment ça marche ?
L'invention, achevée en 1931 par Theremin, peut produire jusqu'à seize rythmes différents - à partir d’un rythme de base répété et fixé à une hauteur fondamentale et de quinze rythmes de plus en plus rapides. Chaque nouveau rythme est associé à la série harmonique de la fondamentale. Comme la série harmonique elle-même, les rythmes suivent une suite arithmétique A chaque battement de la fondamentale, la première harmonique (si elle est jouée) bat deux fois, la deuxième harmonique bat trois fois, et ainsi de suite. En utilisant le clavier de l'instrument, chacun des seize rythmes peut être joué seul ou dans n'importe quelle combinaison. Une septième touche permet de faire introduire un élément syncopé. L'instrument proposé par Cowell, produit des sons semblables aux percussions au moyen d'un système reposant sur le passage de la lumière à travers une série de disques troués avant d’être captée par des photorécepteurs électroniques.

Le Rhythmicon a été joué publiquement en 1932 par Cowell et Joseph Schillinger, professeur et théoricien de la musique. L’instrument radicalement nouveau a suscité un intérêt considérable. Cowell lui a consacré un certain nombre de compositions, dont Rhythmicana (Concerto pour orchestre et Rhythmicon, 1931) et de la musique pour violon et Rhythmicon (1932). Schillinger a calculé qu'il faudrait 455 jours, 2 heures et 30 minutes pour jouer toutes les combinaisons disponibles sur le Rhythmicon, en supposant une durée moyenne de 10 secondes pour chaque combinaison. Le compositeur Charles Ives, ami proche de Cowell, commanda à Theremin de construire un deuxième modèle du Rhythmicon pour l’usage de Cowell et de son associé, le chef d'orchestre Nicolas Slonimsky. Cependant, Cowell délaissa vite le Rhythmicon pour poursuivre d'autres recherches.

Un des instruments originaux construit par Theremin a fini à l'Université de Stanford, et l'autre est resté avec Slonimsky, lequel, l’a ensuite transmis à Schillinger et à la Smithsonian Institution. Ce dernier instrument est en état de marche, le son a été décrit comme «percutant, presque semblable au tambour." Theremin, plus tard, construisit un troisième modèle plus compact, après son retour forcé et contraint (kidnappé par des agents soviétiques, interné dans un camp) en Union soviétique, à la fin des années 1930. Cette version de l'instrument est conservée aujourd’hui au Theremin Center à Moscou, elle n’est pas en état de fonctionner. Selon de nombreux témoignages, dans les années 1960, le producteur de pop music pop Joe Meek fit des essais avec l'instrument, mais il semble très peu probable qu'il ait eu accès à l'un des trois appareils originaux. De même, on dit parfois, sans que cela puisse être confirmé, que l’on peut entendre le Rhythmicon dans différentes bandes originales de films, dont le Dr Strangelove [Docteur Folamour]. Plus récemment, le compositeur Nick Didkovsky conçu et construit une version similaire à l'instrument original, en respectant sa forme originale, mais en intégrant la technologie informatique d’aujourd’hui." (traduction de l'article anglais de Wikipedia)

Jouer virtuellement du Rhythmicon
Le site MusicMavericks propose un Rhythmicon virtuel dont on peut jouer en ligne dans son navigateur web. Il faut préalablement télécharger le plugin gratuit JSyn pour jouer et écouter le Rhythmicon. Deux versions sont à disposition : une version simple et une version complète présentant davantage de fonctionnalités. De même en fonction de la vitesse du processeur de l'ordinateur, on peut choisir entre une basse et uune haute qualité de son. Pour apprendre à utiliser le Rhythmicon, il est utile de consulter le guide qui est clair et très complet (en anglais). Il est possible d'écouter et de modifier des morceaux déjà composés, disponibles dans les archives.


The Online Rhythmicon


Autres sites sur le Rhythmicon
http://www.city-net.com/~moko/rbackgnd.html
http://www.mutelibtech.com/mute/came/camemore.htm
http://www.obsolete.com/120_years/machines/rhythmicon/index.html