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15 avril 2011

Le Capharnaüm #65 : À sauts et à gambades

J’aime l’allure poétique, à sauts et à gambades [...]

Mille poètes traînent et languissent à la prosaïque ; mais la meilleur prose ancienne (et je la sème céans indifféremment pour vers ) reluit partout de la vigueur et hardiesse poétique, et représente l’air de sa fureur. Il lui faut certes quitter la maîtrise et prééminence en la parlerie. Le poète, dit Platon, assis sur le trépied des Muses, verse de furie tout ce qui lui vient en la bouche, comme la gargouille d’une fontaine, sans le ruminer et peser, et lui échappe des choses de diverse couleur, de contraire substance et d’un cours rompu. Lui-même est tout poétique, et la vieille théologie, poésie, disent les savants, et la première philosophie . C’est l’original langage des dieux.
Montaigne - Les Essais, livre III, chap.9
[Passage cité par Georges Izambard dans une lettre à Arthur Rimbaud]

Kraftwerk - Trans europe express (1977)


Kraftwerk est un groupe allemand de musique électronique originaire de Düsseldorf fondé en 1970 par Florian Schneider-Esleben et Ralf Hütter. En 1974, le duo est rejoint par Wolfgang Flur et Karl Bartos. Aujourd'hui, on considère Kratfwerk comme l'un des groupes les plus inluents dans l'histoire de la Techno Music.
Article Wikipédia en français, en allemand

Brigitte Fontaine - Le Nougat (1989)

Brigitte Fontaine, née en 1940 à Morlaix, est une auteur-compositeur-interprète, comédienne française. Elle commence sa carrière au début des années 60 avec Jacques Higelin et avec son compagnon, le musicien Areski Belkacem qui signe la musique du présent titre. La vidéo musicale a été réalisé par Olivia Clavel (Bazooka). page sur le site Universal Music
Article Wikipédia

The Associates - Those First Impressions (1984)

The Associates est un groupe de new wave écossais fondé à Dundee en 1979 autour du chanteur Billy Mackenzie et du guitariste Alan Rankine. Les deux musiciens avaient commencé en duo en 1976 sous le nom de The Ascorbic Ones. Le succès rencontré par le groupe dans la première partie des années 80, s'éclipsera dans les années 90, jusqu'au suicide de Billy Mackenzie en 1997. Quant à Alan Rankine, il est aujourd'hui maitre de conférence au Stow Collège de Glasgow, il a travailler avec le groupe Belle & Sebastian sur l'album Tigermilk.
Article Wikipédia en français, en anglais

Didier Ducrocq / Philippe Guinet - L'araignée et l'ortie

Poème de Victor Hugo tiré des "Contemplations". Musique de Didier Ducrocq, Philippe Guinet. Interprétation : Philippe Guinet
Didier Ducrocq et Philippe Guinet produisent le spectacle Hugo For ever en mettant en musique (pop/world/slam/rock) des poésies de Victor Hugo.

Asmahan Layali (أسمهان) - امتى حتعرف [Quand le saurez-vous ?] (1944)


Extrait du film Gharam Wa Intiqam [Amour et vengeance] (1944) de Youssef Wahby.
De son vrai nom Amal El Atrach Druze, Asmahan (أسمهان) (1944-1918) est une chanteuse et actrice égyptienne d'origine Syro-Libanaise. Elle était la sœur de Farid El Atrache.
Musique : Mohamed El Qasabgi - Paroles : Mamoun El Shenawy
Article Wikipédia en français, en anglais, en arabe.

13 mars 2010

Mister Gould und Herr Klopweisser



Le pianiste canadien Glenn Gould (1932-1982) renommé notamment pour son interprétation de l'œuvre pour clavier de Jean-Sébastien Bach (médiatisée par les films de Bruno Monsaingeon), se prête ici pour CBC, la télévision canadienne à une parodie de Karlheinz Stockhausen (1928-2007), compositeur allemand de musique électroacoustique.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Glenn_Gould

http://fr.wikipedia.org/wiki/Karlheinz_Stockhausen

21 février 2009

Sarcasmes et divagations d'un lézard vert au cerveau égaré

Sans aucune intention de promouvoir les paradis artificiels, voici un soliloque saurien qui atteint des hauteurs assez surréalistes...

Dan Deacon (voix) & Liam Lynch (animation) Drinking Out of Cups


"What does this guy think, he's an Indian? What is he, a goddamn asshole, what the fuck is he doing?
Not ever, no way.
Now he's Johnny Hammersticks. Hammering away like he's fucking, Tommy Noble. What the hell's he doing?
Thinks he's got it going bossa nova. No way. What is this garbage? What is this?
Oh, I'm king of the trees, I'm the Treemeister. I count on them. But sometimes I ??? I like to ???
Yeah right. Yeahhh right. This guy's a fagot. This guy's some sort of fagot Indian in the tepee.
Who, this guy thinks he's Captain Knots. Captain Tying Knots. Anyone need some knots tied, they go to him. Fucking bullshit.
This ???'s such a bitch. He's Miss Sand. Drinking outta cups. Being a bitch.
I better have fist. I better have fatalisk. Burnd. Boskitabawn kid in the background going fucking crazy.
Who's this guy? Mista Balloons. Mista Balloon Hands. No way. No way, get real. Like those things.
Mr. Walkway. Mr. Walk down me, I'm the walk way, lead me to the building. Fuck you.
5643, yeah right! You're some stupid bitch. I paved that floor, not me, no way. I'm never paving no floor ever again. Not once, not never. Nope.
Who's chair is that? Who put that goddamn chair here? It's not my chair. Not my chair, not my problem, that's what I say. No way. Stupid dresses. Stupid flowers.
Lighthouses rule. You don't like the lighthouse? You suck. What is this, the Seashorse Captain? The Seahorse Seashell Party? Who didn't invite me?
Why didn't I get invited to the Seahorse Seahell. What is this? Get real. I'm in love with sea horses. I'm in love with them, they're so beautiful and cute, I'm in love with seahorses.
They're fucking unreal, I love them. They're like all the clocks. I love them. I love seahorses, and I love looking at 'em, and I love seashells. I love seashell things. I love things with seashells and seahorses on 'em.
Like blankets. And towels. And little bags. I love 'em. Seahorses. Forever."
transcription des paroles : source lyricsmania.com


A propos de Dan Deacon
http://www.myspace.com/dandeacon
et de Liam Lynch
http://www.liamlynch.net/

Moralité : mieux vaut rester sobre et conscient :-)

19 août 2008

Stalker/Сталкер (1979) un film de Andreï Tarkovski


« Qu’est-ce que c’était ?
Une météore ? Une visite d’extraterrestres ? Dans un cas comme dans l’autre, notre petit pays a vu la naissance d’un miracle : la ZONE.
Nous avons immédiatement envoyé des troupes là-bas. Elle ne sont pas revenues. Ensuite, nous avons entouré la ZONE d’un cordon de police. Peut-être était-ce une bonne chose, je ne sais pas… »
Extrait d’un entretien avec le Professeur Wallace, Lauréat du Prix Nobel
(carton de générique du film)

Synopsis : Un "Stalker" fait entrer furtivement un écrivain et un scientifique à l'intérieur de "La Zone", un territoire sinistré à la suite d'un événement inconnu, puis les guide au travers de périls insidieux, à la recherche de "La Chambre", le lieu où tous les souhaits et tous les désirs se réalisent.
Le film est adapté du roman de science-fiction Pique-nique au bord du chemin de Arcadi et Boris Strougatski.


La musique électronique de Eduard Artemyev se mêle au choc répété des essieux de la dresine au passage de la jointure des coupons de rails.

Eduard Artemyev est un compositeur russe de musique de film et de musique électronique. Pour Tarkovski, il a signé également les musiques de Solaris (1972) et du Miroir (1975), il a travaillé également avec Nikita Mikhalkov Partition inachevée pour piano mécanique (1973), Soleil trompeur (1984) et Andreï Kontchalovski La Maison de fous (2002)
Sur Eduard Artemyev : Wikipedia
Sur le film Stalker : Wikipédia, l'article de Gilles Visy sur Objectif-cinema.com

Le département Arts de la Médiathèque de Dole proposera une rétrospective du cinéma russe dans le courant du mois de décembre.

28 juillet 2008

Inferno (1911)

Extraits


Inferno, l’un des premiers longs métrages de l’histoire du cinéma italien, est un film muet réalisé par Francesco Bertolini, Adolfo Padovan et Giuseppe De Liguoro, d’après la Divine Comédie de Dante Alighieri (1265-1321). On retrouve comme sources d’inspiration visuelle, les illustrations de Gustave Doré, ainsi que les tableaux de primitifs italiens et flamands et de Goya (Saturne dévorant ses enfants). Le film était destiné a être projeté en présence d’un narrateur explicitant les scènes par la lecture d’extraits du poème de Dante.
Les deux protagonistes sont Dante (interprété par Salvatore Papa), accompagné du poète Virgile (ici Arturo Pirovano) traversant les Enfers et le Purgatoire pour atteindre le Paradis. La première projection du film a été donnée au Théâtre Mercandante de Naples le 10 mars 1911.
Le film a été restauré, pour faire l’objet d’une édition en DVD et on lui a ajouté une bande sonore dont la partition a été confiée au groupe allemand de musique électronique Tangerine Dream (Edgar Froese).
Sources : fiche Imdb, article DVDrama, article cinemedievo.net (en italien).

12 mai 2008

Le Capharnaüm #7 "Une nuit (il y a longtemps, j’allais encore au lycée) je tournais l’aiguille des ondes courtes."

Une nuit (il y a longtemps, j’allais encore au lycée) je tournais l’aiguille des ondes courtes. Des voix remplaçaient d’autres voix, s’enflant un peu, se perdant dans le flux et le reflux du fading, et j’avais l’impression, je me souviens, que c’était aussi le ciel étoilé, le ciel vide. Il y a un dire parmi les hommes, une parole sans fin, mais n’est-ce pas une manière aussi vaine et répétitive que l’écume, le sable ou tous ces astres vacants ? Quelle misère que le signe ! Quelle certitude pourtant, à des heures, d’y avancer comme à l’avant d’un bateau, ou d’un autocar dans les dunes, existant plus que lui puisqu’on peut le voir se former, et comme s’ouvrir puis se perdre ! Pensant ainsi je continuais à tourner l’aiguille. Et à un moment je sentis que je venais de dépasser quelque chose qui, bien que mal perçu, déjà éveillait ma fièvre et me forçait à revenir en arrière. Je rétablis ce que je venais de franchir dans sa primauté précaire, - qu’était-ce donc ? Un chant, mais aussi les tambourins et les fifres d’une société primitive. Et maintenant des voix d’hommes, très rauques, puis celle d’un enfant, intensément sérieuse cependant que le chœur se tait, et l’ensemble à nouveau, rythmes heurtés, ébranlements, grondements. Autour de quoi une impression, subjective ou non, je ne sais, mais extraordinaire, d’espace.
Yves Bonnefoy, L’Arrière-pays, Skira, Flammarion, 1972 (Champs. Les sentiers de la création ; 113)


Autechre Gantz Graf

Groupe de musique électronique de Sheffield
Article Wikipedia

The Black Dog Sudden Intake (Orlando Voorn Remix)

Trio de musiciens (Ken Downie, Ed Handley,Andy Turner) de la scène électronique anglaise.
Article wikipedia
http://www.dogsquad.co.uk/tbd/

Fluorescent Grey Organic cadence

Artiste de musique électronique californien
Page MySpace

Squarepusher My Red Hot Car (Girl)

Thomas Jenkinson, alias Squarepusher est un artiste de musique électronique anglais.
Article Wikipedia

The Tuss Synthacon9

L'identité de la formation The Tuss reste mystérieuse. Il pourrait s'agir d'un autre nom d'emprunt d'Aphex Twin (Richard David James) qui collectionne les pseudonymes.
Article Wikipedia en anglais, en français.
La vidéo [initiale] est une mash-up réalisée à partir d'images du film Sayat nova (1968) (en anglais "Color of the Pomegranate" = la couleur des grenades) de Serguei Paradjanov (1924-1990), l'immense cinéaste arménien dont l'univers esthétique est assez proche celui de Pasolini et de Tarkovski.

16 janvier 2008

Jouer (virtuellement) du Rhythmicon, l'ancêtre de la boîte à rythmes

Rhythmicon, un instrument conçu dans les années 30
Le Rhythmicon - connu également sous le nom Polyrhythmophone - a été la première batterie électronique (ou "boîte à rythmes", terme utilisé pour les dispositifs de ce type).
En 1930, Henry Cowell compositeur américain d'avant-garde et théoricien musical commanda à l’inventeur russe Léon Theremin la création du Rhythmicon, un dispositif remarquablement innovant.
Cowell voulait un instrument pour jouer des compositions faisant intervenir de multiples séquences rythmiques impossible d’exécuter simultanément par une seule personne sur un clavier acoustique ou avec un instrument à percussion.
Comment ça marche ?
L'invention, achevée en 1931 par Theremin, peut produire jusqu'à seize rythmes différents - à partir d’un rythme de base répété et fixé à une hauteur fondamentale et de quinze rythmes de plus en plus rapides. Chaque nouveau rythme est associé à la série harmonique de la fondamentale. Comme la série harmonique elle-même, les rythmes suivent une suite arithmétique A chaque battement de la fondamentale, la première harmonique (si elle est jouée) bat deux fois, la deuxième harmonique bat trois fois, et ainsi de suite. En utilisant le clavier de l'instrument, chacun des seize rythmes peut être joué seul ou dans n'importe quelle combinaison. Une septième touche permet de faire introduire un élément syncopé. L'instrument proposé par Cowell, produit des sons semblables aux percussions au moyen d'un système reposant sur le passage de la lumière à travers une série de disques troués avant d’être captée par des photorécepteurs électroniques.

Le Rhythmicon a été joué publiquement en 1932 par Cowell et Joseph Schillinger, professeur et théoricien de la musique. L’instrument radicalement nouveau a suscité un intérêt considérable. Cowell lui a consacré un certain nombre de compositions, dont Rhythmicana (Concerto pour orchestre et Rhythmicon, 1931) et de la musique pour violon et Rhythmicon (1932). Schillinger a calculé qu'il faudrait 455 jours, 2 heures et 30 minutes pour jouer toutes les combinaisons disponibles sur le Rhythmicon, en supposant une durée moyenne de 10 secondes pour chaque combinaison. Le compositeur Charles Ives, ami proche de Cowell, commanda à Theremin de construire un deuxième modèle du Rhythmicon pour l’usage de Cowell et de son associé, le chef d'orchestre Nicolas Slonimsky. Cependant, Cowell délaissa vite le Rhythmicon pour poursuivre d'autres recherches.

Un des instruments originaux construit par Theremin a fini à l'Université de Stanford, et l'autre est resté avec Slonimsky, lequel, l’a ensuite transmis à Schillinger et à la Smithsonian Institution. Ce dernier instrument est en état de marche, le son a été décrit comme «percutant, presque semblable au tambour." Theremin, plus tard, construisit un troisième modèle plus compact, après son retour forcé et contraint (kidnappé par des agents soviétiques, interné dans un camp) en Union soviétique, à la fin des années 1930. Cette version de l'instrument est conservée aujourd’hui au Theremin Center à Moscou, elle n’est pas en état de fonctionner. Selon de nombreux témoignages, dans les années 1960, le producteur de pop music pop Joe Meek fit des essais avec l'instrument, mais il semble très peu probable qu'il ait eu accès à l'un des trois appareils originaux. De même, on dit parfois, sans que cela puisse être confirmé, que l’on peut entendre le Rhythmicon dans différentes bandes originales de films, dont le Dr Strangelove [Docteur Folamour]. Plus récemment, le compositeur Nick Didkovsky conçu et construit une version similaire à l'instrument original, en respectant sa forme originale, mais en intégrant la technologie informatique d’aujourd’hui." (traduction de l'article anglais de Wikipedia)

Jouer virtuellement du Rhythmicon
Le site MusicMavericks propose un Rhythmicon virtuel dont on peut jouer en ligne dans son navigateur web. Il faut préalablement télécharger le plugin gratuit JSyn pour jouer et écouter le Rhythmicon. Deux versions sont à disposition : une version simple et une version complète présentant davantage de fonctionnalités. De même en fonction de la vitesse du processeur de l'ordinateur, on peut choisir entre une basse et uune haute qualité de son. Pour apprendre à utiliser le Rhythmicon, il est utile de consulter le guide qui est clair et très complet (en anglais). Il est possible d'écouter et de modifier des morceaux déjà composés, disponibles dans les archives.


The Online Rhythmicon


Autres sites sur le Rhythmicon
http://www.city-net.com/~moko/rbackgnd.html
http://www.mutelibtech.com/mute/came/camemore.htm
http://www.obsolete.com/120_years/machines/rhythmicon/index.html

10 décembre 2007

Karlheinz Stockhausen (1928-2007)

Notices biographiques : Biographies de Radio-France, Musicologie, Wikipedia, Flutuat.net
Articles de presse : Le Monde, ResMusica, Télérama, Le Temps.ch

Interview de Karlheinz Stockhausen par Lawrence Pollard (BBC, circa 1997)

6 novembre 2007

Le temps de la recherche : 1940-1959 : les musiques électroniques #3


Ce parcours sans doute rapide, et forcément lacunaire à travers les musiques électroniques des années 40 et 50, n'a d'autre ambition que celle de proposer quelques repères, afin d'inciter le lecteur, à une découverte plus approfondie de ces musiques nées de la réflexion et de l'expérimentation de compositeurs, de philosophes, de scientifiques et de techniciens.

Durant les années 40 et 50, la musique électronique est encore une musique expérimentale conçue dans des laboratoires. Malgré des expériences développées à la radio : Pierre Schaeffer et Pierre Henry au studio d'essai de la RTF à Paris, ou pour le ballet contemporain : John Cage travaillant avec le chorégraphe Merce Cunningham, Pierre Henry avec Maurice Béjart sur "Symphonie pour un homme seul" - la musique électronique reste encore réservée à une élite d’auditeurs avertis. Comme toujours dans l’histoire de la musique, des inventions et des améliorations technologiques vont donner aux créateurs de nouveaux outils pour défricher de nouveaux territoires sonores. Il s'agira du magnétophone à ruban magnétique, du microphone, de l’amplification électroacoustique et du synthétiseur.

Plusieurs pays s’équiperont de studios ainsi :
- en Allemagne, en 1951, Herbert Eimert prend ainsi en charge le studio de musique électronique de la WDR (Westdeutscher Rundfunk) à Cologne,
- en France, Pierre Schaeffer transporte son Club d’essai (devenu GRMC, Groupe de Recherche de Musique Concrète) et s’installe à la R.T.F. (Radiodiffusion-télévision française) à Paris
- en Italie, Luciano Berio et Bruno Maderna fondent ce qui deviendra par la suite le studio de phonologie de la RAI (Radiotelevisione Italiana) à Milan
- aux États-Unis, Vladimir Ussachevsky et Otto Luening débutent également en 1951 les travaux de leur centre rattaché en 1955 à l’Université de Colombia, puis inauguré en 1959 sous le nom de Columbia Princeton Electronic Music Center (C.P.E.M.C.). Les subsides de l’université leur permettront d’acquérir des synthétiseurs RCA." (source)

De nouveaux outils pour les studios d'enregistrement

Le magnétophone à ruban (1935)
Dès 1900, des expériences pour enregistrer la voix furent menées avec des téléphones, combinés à des inducteurs devant lesquels défilaient, soit des fils, soit des rubans, ou des disques métalliques. En rejouant ceux-ci devant un autre inducteur plus sensible relié à un diffuseur, on réentendait ce qu'on avait enregistré. Mais la qualité n'était pas meilleure que les enregistrements obtenus sur disques 78 tours, ou même sur rouleaux de cires !
Il faudra attendre le ruban magnétique en plastique recouvert d'oxyde de fer pour que le procédé puisse être appliqué à l'enregistrement musical. Le premier exemple de cette technologie sera le magnetophon AEG, une invention allemande datant de 1935, soit bien après le ruban optique. Ce n'est toutefois qu'au milieu des années 50 que le ruban prendra finalement sa place comme médium de choix pour l'enregistrement.
La musique électroacoustique, dont la musique concrète née dans les années 50 sera la première à bénéficier de cette technologie. Quant à la musique acousmatique elle doit sa naissance au ruban magnétique, lequel offre au compositeur des possibilités de combinaison et de transformation des sons par la modification de la vitesse d’enregistrement et de lecture la surimpression et le montage par copier/coller (source)

Le microphone
L'invention du microphone a été déterminante dans le développement des premiers systèmes téléphoniques. Émile Berliner a inventé le premier microphone le 4 mars 1877, mais c'est à Alexander Graham Bell que revient l'invention du premier microphone réellement utilisable. Un microphone (ou plus simplement « micro ») est un dispositif de conversion des ondes sonores acoustiques d'un milieu compressible en impulsions électriques. C'est donc un capteur analogique. (source)
"Parler très bas près du microphone, s'appliquer le microphone contre le cou ... que la machine use d'une voix propre, dure, inconnue, fabriquée avec elle. Ne plus adorer les machines ou les employer comme main d'oeuvre. Collaborer avec ..." (Jean Cocteau, Opium, 1930).
Pour en savoir plus consulter le site : Le microphone


Petite chronologie sélective des machines et des oeuvres ayant contribuées au développement des musiques électroniques

Milieu des années 30 : Charlie Christian utilise une guitare électrique qui lui permet d'amplifier ses solos et de jouer des notes tenues à la manière des saxophonistes (source)

Parallèlement, dès 1936, Jean Sablon est le premier chanteur français à utiliser un microphone.


1938 : Georges Jenny conçoit l'Ondioline, instrument à clavier qui permet le contrôle du vibrato. "L'Ondioline est un instrument monophonique, constitué d'un oscillateur à tubes, d'un clavier à 3 octaves, d'un transposeur d'octaves, d'une série de filtres et d'un amplificateur BF." (source). Le musicien et compositeur Jean-Jaques Perrey utilisera l'Ondioline à partir des années 50, il accompagnera notamment avec cet instrument Edith Piaf et Charles Trénet.
Jean-Jacques Perrey en hommage à Edith Piaf


1939 : John Cage compose Imaginary landscape n° 1. Cette première oeuvre n'existe que sous forme d'enregistrement. Le compositeur peut, à la manière d’un peintre avec son tableau, créer une œuvre sans la médiation d’interprètes.


1948 : Au studio d'essai de la radio à Paris, Pierre Schaeffer invente la musique concrète. grâce à deux incidents légendaires : le "sillon fermé", une rayure sur le disque isole un fragment sonore de son contexte. "La cloche coupée" : il prélève par inadvertance un fragment du son produit par une cloche, après l'attaque, et le répète par la technique du sillon fermé, il modifie sa dynamique et remarque que le son obtenu s'apparente à celui d'une flûte ou d'un hautbois. Pierre Schaeffer invente également la notion d’objet sonore. Diffusion radiophonique d'un "Concert de bruits" (source)

Toujours en 1948 : l'invention du transistor aux Bell Laboratories par Bardeen, Brattain et Schottsky ouvre une nouvelle ère de l'électronique: elle permettra d'extraordinaires progrès dans la miniaturisation des circuits. Le transistor est le composant électronique actif fondamental en électronique utilisé principalement comme interrupteur commandé et pour l'amplification, mais aussi pour stabiliser une tension, moduler un signal ainsi que de nombreuses autres utilisations (source)

Aux cours des années 50, les compositeurs ont surtout travaillé sur trois axes principaux : l’extension du sérialisme (Pierre Boulez), le développement des moyens électroniques (Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti), et l’introduction du hasard dans le processus compositionnel (John Cage). Ils orientent leurs efforts vers le développement du langage musical.

1949 : Création de "Symphonie pour un homme seul" de Pierre Schaeffer, Pierre Henry Studio d’essai de la RTF, 4 platines disque souple. (source)

1950 : A Cologne, naît la musiques électronique, avec Herbert Eimert, Werner Meyer-Eppler, Karel Goeyvaerts et Karlheinz Stockhausen. A New York, Otto Luening et Vladimir Ussachevsky produisent "Music for tape".

1953 : Premier concert de musique électronique donné à la WDR (Westdeutscher Rundfunk) avec des œuvres de Eimert et Beyer, ainsi que deux premières études électroniques de Stockhausen : "Study I" et "Study II".

1954 : "Déserts" premier essai de musique électronique de Edgar Varèse (percussions et bande magnétique).

1954-55 : Avec le rock 'n' roll, naît pour quelques décennies l'ère de la guitare électrique
Bill Haley & The Comets "Rock around the clock"


1956 : Karlheinz Stockhausen compose "Gesang der Jünglinge im Feuerofen (Dritte Elektronische Studie)", à Cologne. Cette œuvre mêle des voix d’enfants démultipliées et des sons électroniques dispersés dans l’espace. Elle est conçue pour cinq groupes de haut-parleurs répartis géographiquement et permettant de construire une polyphonie spatialisée.

1957 : Production du premier synthétiseur RCA Mark II. Sa construction a coûté 500 000 $.

1957 : Premier enregistrement numérique par Max Mathews aux Bell Telephone Laboratories (souce)

1958 : Edgar Varèse, Iannis Xénakis, Le Corbusier composent "Poème électronique"


1958 : Ligeti compose "Artikulation", déjà évoqué sur ce blog

1959 : Karlheinz Stockhausen compose "Kontact"

1959 : Miles Davis et l'arrangeur Gil Evans utilisent les techniques de montage et de post-production pour l'enregistrement de "Sketches of Spain".

A consulter sur Wikipédia, les définitions musique électronique, musique électroacoustique, musique concrète, musique acousmatique

"Discovered" : les samples de Daft Punk découverts



Rendre à César...
Daft Punk est un duo parisien de musique électronique constitué de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Homem Christo. En dix ans et au fil de trois albums - Homework (1997), Discovery (2001), Human after all (2005) - la formation a acquis une célébrité planétaire.
Leur style : un mélange percutant de sonorités electro, rock, house, funk et surtout disco.
Bercés à la dance music des années 70 (le père de Thomas Bangalter , Daniel Vangarde a été le producteur d'Ottawan ("D.I.S.C.O.") et des Gibson Brothers ("Cuba"), les Daft Punk ont sélectionné les morceaux, les riffs, les breaks qui accrochaient l'oreille, pour les retravailler et les traiter avec toute une série d'effets, de filtres, et de compresseurs. A défaut d'accorder le mérite de l'originalité des compositions, on peut reconnaître au groupe, une oreille, et un grand talent pour le remix.

Surfant sans doute sur la prochaine sortie d'un live "Alive" de la formation électro, le label berlinois Rapster Records a édité "Discovered", une compilation des titres originaux, matière à inspiration du célèbre duo de la French Touch. Le titre joue sur les mots "Disco" et "cover" (qui signifie "reprise"). (info entendue sur Couleur 3)

Discovered : a collection of Daft Funk Samples, Rapster Records, 2007
Tracklist :
Breakwater : "Release the Beast" ("Robot Rock")
George Duke : "I Love You More" ("Digital Love")
Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby" ("Harder, Better, Faster, Stronger")
Cerrone : "Supernature" ("Verdis Quo")
Tata Vega : "Get it Up for Love" ("Da Funk")
Karen Young : "Hot Shot" ("Indo Silver Club")
Chaka Khan : "Fate" ("Music Sounds Better with You")
Sister Sledge : "Il Macquillage Lady" ("Aerodynamic")
Oliver Cheatham : "Get Down Saturday Night" ("Voyager")
Eddie Johns : "I Put a Spell on You" ("One More Time")
Little Anthony & the Imperials : "Can You Imagine" ("Crescendolls")
Jerry Goldsmith : "The Rec Room" ("Around the World")

Quelques exemples permettant de comparer les originaux avec les titres de Daft Punk :

Breakwater "Release the beast"


Chaka Khan : "Fate"


Cerrone : "Supernature"


Sister Sledge : "Il Macquillage Lady"


Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby"

3 novembre 2007

L'architecture comparée à la musique électronique : architecture de la musique #4

Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire.
Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires..., ainsi que des documents soulignant les analogies et les correspondances entre ces deux arts majeurs.

La relazione fra architettura e musica elettronica

Petite traduction littérale du texte en italien : "Il existe des similitudes entre l'architecture et la musique électronique, par les éléments qui les constituent : le rythme, la composition, l'ordre des éléments dans l'espace, l'harmonie, la mélodie, la dynamique, la symétrie, les proportions, le rapport entre les éléments, les volumes, les ouvertures, la géométrie, les instruments et la technologie. Les instruments donnent la couleur et l'âme à l'oeuvre. Violon = Bois, Guitare = Métal, Piano = Ciment."
Quelques styles électro sont illustrés en images : Jungle, House, Industrial,
La vidéo se termine par un extrait de la série The Simpsons montrant l'architecte Frank Gehry inventant la forme du Musée Guggenheim (Bilbao)

31 octobre 2007

Le site de Daft Punk en widget

Vu sur le blog Lafeuille, ce mini-site web du duo Daft Punk réalisé par Hibernatus.
Rappelons que les widgets (contraction de window et gadget) permettent l'incrustation de différents éléments (vidéos, diaporamas, cartes, playlists, etc.) sur les pages des blogs et des sites. En pratique, il s'agit de copier/coller quelques lignes de code HTML.
Un site dans un blog, ça ressemble un peu à une mise en abîme. Il reste à incruster des widgets dans des widgets... Un peu de patience, il y a certainement dans la baie de San Francisco, une start-up qui y travaille déjà :-)

17 octobre 2007

Les premiers instruments électroniques transportables : Les musiques électroniques #2

Dans les années 1920, trois instruments électroniques majeurs font leur apparition : le Thérémine , les Ondes Martenot et l’Orgue Hammond.

Le thérémine

Inventé par le Russe Lev Sergeyevich Termen au début des années 20, l'instrument sera connu quelque années plus tard sous le nom de thérémine ou theremin prenant le nom de son inventeur, celui-ci s’appellant désormais Léon Theremin. La production du son repose sur le contrôle de l'effet hétérodyne : deux hautes fréquences sont combinées pour produire une fréquence plus basse, audible par l'oreille humaine (de 20 hz à 20 000 hz). Le thérémine est l'un des premiers instruments électroniques transportables. Le brevet de protection sera déposé en 1928.
Des artistes de renom utiliseront cet instrument pour interpréter des œuvres du répertoire classique, comme Clara Rockmore, violoniste de formation.
Camille Saint-Saëns : "Le cygne" par Clara Rockmore

A cause de son timbre éthéré évoquant une voix humaine un peu spectrale, le thérémine sera souvent utilisé dans les films de science-fiction pour annoncer des phénomènes étranges venus d'ailleurs.

The Day the Earth Stood Still [Le jour où la Terre s'arrêta] (1951)

Le thérémine a suscité l'intérêt permanent des musiciens de pop music comme en témoigne l'album Pet sounds du groupe The Beach Boys, plus récemment le groupe Portishead a également utilisé l'instrument sur le titre Mysterons.
La vidéo suivante permet de voir l'extrait d'un reportage de la BBC consacré au Thérémine.
Pour en savoir plus sur le Thérémine

Les ondes Martenot
Maurice Martenot, violoncelliste et télégraphiste français rencontra Léon Theremin en 1923. Les "Ondes Martenot" a été breveté le 2 avril 1928 sous le nom "Perfectionnements aux instruments de musique électriques". Martenot voulait produire un instrument simple à utiliser par tous les musiciens. Les premières versions étaient utilisées par un musicien qui manipulait une corde à l'aide d'une antenne attachée au doigt. (en utilisant la capacité du corps pour contrôler les caractéristiques du son, de manière similaire au Thérémine). Les versions suivantes seront équipées d'un clavier standard. L'appareil était monophonique et avait un ruban de contrôle du glissando et du vibrato, tout comme certains appareils d'aujourd'hui. L'Ondes Martenot fut le premier instrument électronique à avoir un réel succès commercial et Martenot lui-même devint en 1943, 20 ans après son invention, professeur au Conservatoire de Musique de Paris où il enseigna l'instrument. (source)
A l’instar d’Olivier Messiaen, des grands compositeurs tels que André Jolivet, Arthur Honneger et Maurice Jarre ont également écrit pour les Ondes Martenot. L'instrument a pu ainsi bénéficier d’une littérature musicale importante.
Olivier Messiaen : "Turangalîla-Symphonie" (extrait)

Les ondes Martenot sont encore utilisées de nos jours par les artistes de rock et de variétés, citons le groupe Radiohead en joue parfois sur scène.
Le thérémine et les ondes Martenot sont des instruments monophoniques - un seul son peut être joué à la fois-, contrairement au Telharmonium qui pouvait jouer des accords (voir l'article précédent sur le sujet).


L'orgue Hammond
Laurens Hammond pour invention a repris et miniaturiser le concept de roue phonique (tonewheel).
L'orgue Hammond équipera les églises, le théâtres, les cinémas et les stades. L'instrument rencontra un vif succés dans les musiques populaires afro –américaine, d’abord à l’église (gospel) puis dans d’autres genres comme le jazz et blues.

L'organiste Korlat Pandit interprétant Miserlou (remplacez l'orgue par une guitare électrique, accélérez le rythme, ça devrait vous rappeler la musique de Pulp Fiction)

Aujourd'hui, il est possible de jouer de l'orgue Hammond à partir de son ordinateur, c'est ce que propose l'éditeur Native Instruments avec le logiciel d'émulation B4 dont on peut télécharger une version démo.

Pour rappel : épisode 1 : Les pionniers, 1900-1926
... A venir : épisode 3 : le temps de la recherche, les années 40 et 50

12 septembre 2007

Pierre Schaeffer : Traité des objets musicaux : livre de la semaine

"Les trouvailles contemporaines masquent (ou bien révèlent ?) une énigme de toujours : la musique est-elle science ou art ? Quels sont ses éléments : signal physique ou signe d'un langage ? Mais la musique est-elle un langage ? D'ailleurs, de quelle musique s'agit-il : occidentale ou primitive, concrète, électronique ?... Y a-t-il des musiques singulières ou une musique plurielle ?
Si Pierre Schaeffer répond que la musique est une architecture qui parle, c'est bien qu'il propose d'entrevoir son dualisme fondamental: ses racines à la fois naturelles et culturelles, les lois de ses matériaux comme les systèmes de ses références.[...] Pierre Schaeffer tourne autour de l'objet musical et le présente sous ses divers aspects. L'approche est successivement historique, linguistique, physique, philosophique, méthodologique, "acoulogique", musicale. On en arrive à une double conclusion : du concours des disciplines surgit une méthode propre à la musique, destinée à renouveler le solfège traditionn
el et à fonder les musiques dans leur généralité" [...]. (note de l'éditeur)

Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux : essai interdisciplines, ouvrage publié avec le concours du service recherche de l'O.R.T.F., Ed. du Seuil, 1966, Nouv. ed. 1977, 711 p.

Solfège de l'Objet Sonore, destiné à illustrer le Traité des objets musicaux a été publié en ligne par le GRM (Groupe de recherches musicales / INA) sur UbuWeb. Il est constitué de 278 extraits musicaux (format RealAudio) commentés parfois par Schaeffer lui-même.

Solfège de l'objet sonore
est également édité en coffret 3 CD (INA-GRM, 1998)

7 septembre 2007

Telefon Tel Aviv

Telefon Tel Aviv est un duo électronique américain formé en 1999 par Charles Cooper et Joshua Eustis.

Comment définir la musique de Telefon Tel Aviv ? En consultant Allmusic, on apprend que leur style est étiqueté IDM (Intelligent dance music, merci pour les autres!), experimental ambiant, experimental techno. D'autres sites avancent aussi le terme de cut 'n' click : "dub mutant uniquement fait de clicks, de souffles et de craquements, piégés dans une chambre d'écho défectueuse" (Fluctuat.net).
Seul le premier disque "Fahrenheit Fair Enough" correspond réellement à cette définition. Les enregistrements suivants évoluent vers plus de chaleur par la présence de voix chantées (Damon Aaron, Lindsay Anderson, Bebel Gilberto), on peut alors parler de trip-hop, de downtempo, ou de chill-out...
Leur musique est devenue plus accessible sans rien perdre de son pouvoir d'envoûtement.

Discographie disponible à la Médiathèque de Dole :

Fahrenheit Fair Enough (Hefty Records, 2001)
Map of What Is Effortless (Hefty Records, 2004)
Remixes Compiled (Hafty Records, 2007)
http://www.telefontelaviv.com
http://www.myspace.com/telefontelaviv

13 juin 2007

Le compositeur Pierre Henry à la 6ème Nuit Bleue d'Arc-et-Senans


Le compositeur Pierre Henry et le plasticien Michel Verjux
sont les invités d’honneur de la sixième NUIT BLEUE,
les 6 et 7 juillet 2007 à la Saline Royale d’Arc et Senans (Doubs).

DEUX NUITS DE MUSIQUE …
Création musicale de Pierre Henry
Nuit de musiques acousmatiques à écouter allongé sur un matelas
Raster Noton : six live électroniques du prestigieux label allemand
Salon d’écoute par France Culture / Atelier de Création Radiophonique
Concert de l’Ensemble de Musique Interactive
Déambulation binaurale par Pascal Rueff

A noter également toujours à la Saline Royale d'Arc et Senans : l'exposition "Dessous de cartes, desseins de plans" du 21 juin au 4 novembre, dont Damien Cabiron, dessinateur et architecte dolois, est le concepteur et le scénographe.

http://www.salineroyale.com/

12 juin 2007

György Ligeti : "Artikulation elektronische Musik" : partition

"Artikulation" est une oeuvre électronique composée en janvier, février 1958, sa réalisation sonore a été effectuée en février, mars 1958 en collaboration avec Gootfried Michael Koenig and Cornelius Cardew, au studio de musique électronique de la radio d'Allemagne de l'Ouest (WDR) à Cologne. La version originale est prévue pour quatre pistes, mais une version pour deux pistes existe aussi. L'oeuvre dure 3 minutes et 47 secondes. La première exécution de l'oeuvre date de mars 1958 à l'occasion d'une série de concerts pour la WDR.
En 1970, Rainer Wehinger en réalisa une version dessinée.
Le film présente cette version dessinéé synchronisée avec l'oeuvre enregistrée.
Ligeti - Artikulation


Ligeti : "Artikulation", an aural score by Rainer Wehinger. - Schott, 1970
Sur le site du Lycée Millet de Cherbourg, on trouve une analyse de l'oeuvre, parmi beaucoup d'autres

5 juin 2007

Ishkur's Guide to Electronic Music : site de la semaine


Electro-juke-box ou encyclopédie des musiques électroniques ?
Ishkur's Guide to Electronic Music est un site réalisé en Flash et créé par Kenneth John Taylor en Colombie Britannique (Canada). Il est hébergé par une web radio Digitally Imported.
Le guide présente les différents courants de la musique électronique sur un mode cartographique. Chaque genre étant en lien avec d'autres par des jeux de références et d'influences multiples.
Les 7 grandes familles sont ainsi présentées : House, Trance, Techno, Breakbeat, Jungle, Hardcore, Downtempo. Chacune de ces famille possède un nombre impressionnant de rejetons dont il est proposé une définition et un historique ainsi que l'écoute d'extraits musicaux représentatifs.
Ethereal, Psytekk, Anthem, Casiocore, EBM... ça vous dit quelque chose ?
Si la réponse est non, on ne peut que vous conseiller d'aller faire un tour sur Ishkur Guide
http://www.di.fm/edmguide/edmguide.html
A lire : l'interview du concepteur Kenneth John Taylor

3 avril 2007

Les pionniers, 1900-1926 :Les musiques électroniques #1

Introduction
Dans les années 80, la commercialisation des ordinateurs personnels, et la standardisation de la norme MIDI équipant les premiers synthétiseurs numériques (Yamaha DX7 ou Roland) furent des vecteurs à la création de nouveaux styles musicaux électroniques : New Wave, Electro Pop.
Cependant, il serait erroné de croire que les musiques électroniques ont fait leur apparition pendant les années 80.

Les musiques électroniques sont même bien antérieures aux années 70, décennie qui a vu l'utilisation massive des synthétiseurs analogiques (Moog, Korg, Mellotron) par les musiciens pop rock au succès planétaire (Pink Floyd, Emerson, Lake & Palmer, Tangerine Dream, Klaus Schulze...) créant des atmosphères "planantes".

Pour connaître l'histoire de ces musiques, il faut remonter au début du 20ème siècle, à l'époque où des ingénieurs mirent au point avec le support de l'électricité naissante des machines pour faire de la musique à partir des lois de l’électricité et de l’électronique. Des innovations techniques ont permis la création d'oeuvres aux sonorités véritablement "inouïes"

L'ère des pionniers

1896, le dynamophone, appelé aussi Telharmonium mis au point par l'américain Thaddeus Cahill. La machine pesait 200 tonnes et produisait toutes les notes de la gamme en utilisant un couple dynamo-moteur pour chaque note et tournant juste à la bonne vitesse pour obtenir la bonne fréquence. Le dynamophone n'est pas encore un instrument électronique mais plutôt électromécanique.


L'invention de composants électroniques essentiels



1904, invention de la diode par John Ambrose Fleming. Ce composant électrique sert de détrompeur dans un circuit où la polarité est indispensable au bon fonctionnement en empêchant la circulation du courant dans le mauvais sens.



1906 Lee DeForest invente la lampe triode (le tube audion) a constitué historiquement le premier dispositif amplificateur d'un signal électronique




1915, DeForest conçoit le Audion piano utilisant le principe de l'hétérodyne : un circuit générant un timbre à fréquence variable ce qui en ferait le premier prototype d'instrument de musique électronique. (photo à gauche : DeForest en 1948)



Les compositeurs (to completed...)

(Les bruitistes, artistes futuristes italiens, 1913)

Des compositeurs ressentent le besoin de composer de la musique en n’utilisant pas seulement des notes d'instruments classiques mais différentes sortes de sons produits notamment par des machines. Parmi ces premiers compositeurs ayant utilisé une instrumentation moderne électrique et électronique, il faut citer :





Ferruccio Busoni (1907, Esquisse d'une nouvelle esthétique de la musique),





Luigi Russolo,( L'art des bruits 1913),





Erik Satie (Parade 1917),








Edgar Varèse (Amériques 1921),






George Antheil (Ballet mécanique 1926) .




Electromania
L’émission du GRM (groupe de recherche musicale) consacrée aux musiques électroniques par David Jisse, Christian Zanési & Christophe Bourseiller se consacre à la diffusion des oeuvres des musiques electroniques.
Tous les quinze jours sur France Musique le mercredi de 0h à 1h http://www.radiofrance.fr/francemusique/accueil/