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7 novembre 2008

MUSIQUE AU CINEMA

« Le cinéma en tant que rêve, le cinéma en tant que musique. Aucun art ne traverse, comme le cinéma, directement notre conscience diurne pour toucher à nos sentiments, au fond de la chambre crépusculaire de notre âme. »
Ingmar Bergman, Lanterna Magica



Le Mois du film documentaire est une manifestation nationale annuelle organisée par l'association Images en bibliothèques, avec la participation de nombreuses institutions partenaires, dont le Ministère de la Culture et de la Communication, le Ministère des Affaires Etrangères, le CNC, la chaîne Planète, la Ligue de l’Enseignement…
http://www.moisdudoc.com/



La Médiathèque de Dole, qui participe à ce rendez-vous culturel depuis sa création en 2000, a choisi pour cette 9e édition de proposer une programmation sur le thème des rapports étroits qu’entretiennent la musique et le cinéma:

I. Filmer la musique : Douze regards de réalisateurs sur la musique
Une programmation : pendant toute la durée de cette manifestation culturelle, des films documentaires consacrés à la musique sont diffusés en salle Arts.

II. La Musique de film : une sélection d'œuvres de compositeurs est proposée à travers une présentation de sélections de disques, de films et de partitions, dans le cadre du centenaire de la musique de film (1908-2008)

III. La musique au cinéma : le rock, le blues, le jazz au cinéma, la musique classique…au cinéma. Sélections de disques, de films et de partitions.

En clôture : vendredi 28 novembre : concert de Stephan Oliva : « Ghosts of Bernard Herrmann ». Le pianiste de jazz revisite les thèmes du compositeur des films de Orson Welles, Alfred Hitchcock et Martin Scorsese.
(Forum Marcel Aymé de la Médiathèque de Dole)


I. Douze regards de réalisateurs sur la musique :
…entre documentaire et fiction

Alain Resnais
« Gershwin »
« On connaît la chanson »

Bertrand Tavernier
« Autour de minuit (Around Midnight) »
« Mississippi blues »

Bruno Monsaingeon
« Glenn Gould : fragments d'un portrait »
« Orgues, toccates et fantaisies : Marie-Claire Alain joue Jean Sébastien Bach »
« La jeune fille et la mort : Quatuor Alban Berg »
« Yehudi Menuhin : Le violon du siècle »

Clint Eastwood
« Piano blues »
« Bird »
« Honkytonk man »

Fatih Akin
« Crossing the bridge : the sound of Istanbul »

Johan Van Der Keuken
« Cuivres débridés : à la rencontre du Swing »

Martin Scorsese
« Du Mali au Mississippi »

Mika Kaurismäki
« Brasileirinho : un voyage musical »

Nicolas Humbert
« Step across the border »

Olivier Mille
« Le silence des anges : Terres et voix de l'Orient orthodoxe : un voyage musical »

« Olivier Messiaen : Le cheminement, la virtuosité, l'humour de sa pensée musicale »

Wim Wenders
« Buena vista social club »

Yves Billon
« Bénarès, musiques du Gange »
« Fado, ombre et lumière »
« Musiques du Pakistan : musique religieuse et musique soufi »
« Samba »
« Salsa Opus 1 : New York, notre monde latin »
« Salsa Opus 2 : Colombie, un pays tropical »
« Salsa Opus 3 : Porto Rico, ça balance sous les cocotiers »
« Salsa Opus 4 : Vénézuela, visa pour les barriosPorto Rico »



II. La Musique de film

Abécédaire de compositeurs représentatifs du genre

A : Alessio, Carlos d’ ; Amar, Armand ; Armstrong, Craig ; Artemyev, Nicolay ; Aubry, René

B : Barry, John ; Bernstein, Elmer ; Bolling, Claude ; Bregovic, Goran ; Burwell, Carter

C : Chostakovitch, Dimitri ; Colombier, Michel ; Coulais, Bruno

D : Delerue, Georges : Duhamel, Antoine

E : Elfman, Danny

F : Fano, Michel ; Fielding, Jerry ; Frizzell, John

G : Gatlif, Tony : Goldsmith, Jerry

H : Hayes, Isaac ; Hisaishi, Joe ; Herrmann, Bernard ; Horner, James ; Howard, James Newton

I : Isham, Mark ; Iwashiro, Taro

J : Jansen, Pierre ; Jarre, Maurice ; Jomy, Alain ; Jones, Quincy ; Jones, Trevor

K : Kawaï, Kenji ; Kosma , Joseph

L : Lai, Francis ; Legrand, Michel

M : Magne, Michel ; Mancini, Henri ; Mansell, Clint ; Mertens, Wim ; Misraki, Paul ; Morricone, Ennio

N : Nyman, Michael ; Niehaus, Lennie

O : Oldfield, Mike

P : Petit, Jean-Claude ; Petitgand, Laurent ; Poledouris, Basil ; Portal, Michel ; Preisner, Zbigniew ; Prokofiev, Sergei

R : Rota, Nino ; Roubaix, François De

S : Saint-Saëns, Camille ; Sakamoto, Ryuichi ; Sarde, Philippe ; Satie, Erik ; Schifrin, Lalo ; Serra, Eric ; Shore, Howard

T : Takemitsu, Toru ; Tangerine Dream ; Tiersen, Yann

V : Vangelis

W : Waxman, Franz ; Williams, John

Y : Yared ; Gabriel ; Young, Christopher

Z : Zimmer, Hans


III. La Musique au cinéma


Présentations thématiques : CD, DVD, livres, partitions :

La musique tzigane : « Underground » Emir Kusturica, « Swing » Tony Gatlif, etc.

Le cinéma indien et les comédies musicales Bollywood : « Devdas » de Sanjay Leela Bhansali, etc.

La musique cubaine : « Buena Vista Social Club » Wim Wenders, « Calle 54 » Fernando Trueba, etc.

La chanson française : « On connaît la chanson » Alain Resnais, « 8 femmes » de François Ozon

Le Jazz : « Bird » de Clint Eastwood, « Autour de Minuit » de Bertrand Tavernier, « Kansas City » de Robert Altman, « Ragtime » de Milos Forman (Article)

Le blues :
« Mississippi blues », de Bertrand Tavernier


Le funk, le disco :
« Shaft » de John Singleton, « La fièvre du samedi soir » de John Badham

Le rock : « Pink Floyd : The Wall » d'Alan Parker (Article)

La musique classique : « Amadeus » de Milos Forman, « Tous les matins du monde » d’Alain Corneau, « Don Giovanni » de Joseph Losey, « La flûte enchantée » d’Ingmar Bergman, « Le roi danse » de Gérard Corbiau.

Les comédie musicales américaines : « Chantons sous la pluie » de Gene Kelly et Stanley Donen, « Le magicien d'Oz » de Victor Fleming, « Un américain à Paris » de Vincente Minnelli

Les univers musicaux de grands réalisateurs : David Lynch, Stanley Kubrick, etc.

Les biopics ou biographies filmées.

23 septembre 2008

Stephan Oliva "Ghosts of Bernard Herrmann", Médiathèque de Dole, 28/11

Dans le cadre du mois du film documentaire, et pour célébrer également le centième anniversaire de la musique de film, la médiathèque de Dole propose une conférence concert du pianiste de jazz Stephan Oliva. Une évocation de l'oeuvre du compositeur Bernard Herrmann (1911-1975) qui écrivit et dirigea notamment les partitions des films d'Orson Welles (Citizen Kane), d'Alfred Hitchcock (Vertigo, Psycho) et de Martin Scorsese (Taxi Driver).

Médiathèque de Dole, Forum Marcel Aymé, vendredi 28 novembre à 20h30



"Bernard Herrmann fait partie des compositeurs qui ont le mieux trouvé la place et le rôle de la musique dans le cinéma. Il est dans une si grande symbiose avec le film qu'on finit par entendre la musique jusque dans ses silences. Elle nous donne l'impression de lire les pensées des personnages, de ressentir leurs émotions les plus secrètes et de vivre en profondeur leurs troubles psychologiques. Devenue intrinsèque au film au même titre que la lumière, le cadrage, le découpage, et si intimement liée à la structure interne de l'histoire, elle donne un parfum à la mémoire. En évoquer quelques notes fait revenir aussitôt des effluves d'images enfouies dans nos souvenirs. Sans jamais chercher à être un interprète fidèle de sa musique et en acceptant volontiers les déformations subjectives de la mémoire, de l'improvisation et de la transposition au piano d'œuvres orchestrales, j'ai eu lors de cet enregistrement un double sentiment; celui de revivre dans un ordre aléatoire, au gré des émotions, tout ce cinéma et ces mélodies qui ressurgissaient à moi, et celui plus étrange de réaliser la musique d'un autre film dont le sujet dessinerait peu à peu la vie et la personnalité complexes de Bernard Herrmann lui-même. Il est pour moi le fantôme qui hantera à jamais l'esprit de tous ces films éternels."
STEPHAN OLIVA
http://www.stephanoliva.com/

13 novembre 2007

Voyage à travers 4 siècles d'architecture : dossier thématique : architecture #7

Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème retenu pour cette 8e édition est l'architecture.
Un dossier thématique est consultable en ligne sur le site de la médiathèque et permet de faire une balade au fil des siècles, à la rencontre des grands architectes des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe et XXIe siècles.

En ligne également : la bibliographie, la filmographie des films documentaires, et des films de fiction sur le thème de l'architecture et de la ville

8 novembre 2007

La stratégie du son : architecture et acoustique

Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales où l'étude de l'acoustique est déterminante tels que les opéras, les salles de concert, ... et les ambassades.

Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)


Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) :
"Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son.
L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.

La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil."
Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc !
Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, .

Bagdad, nid d'espions
Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.

3 novembre 2007

L'architecture comparée à la musique électronique : architecture de la musique #4

Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire.
Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires..., ainsi que des documents soulignant les analogies et les correspondances entre ces deux arts majeurs.

La relazione fra architettura e musica elettronica

Petite traduction littérale du texte en italien : "Il existe des similitudes entre l'architecture et la musique électronique, par les éléments qui les constituent : le rythme, la composition, l'ordre des éléments dans l'espace, l'harmonie, la mélodie, la dynamique, la symétrie, les proportions, le rapport entre les éléments, les volumes, les ouvertures, la géométrie, les instruments et la technologie. Les instruments donnent la couleur et l'âme à l'oeuvre. Violon = Bois, Guitare = Métal, Piano = Ciment."
Quelques styles électro sont illustrés en images : Jungle, House, Industrial,
La vidéo se termine par un extrait de la série The Simpsons montrant l'architecte Frank Gehry inventant la forme du Musée Guggenheim (Bilbao)

30 octobre 2007

L'opéra de Pékin : architecture de la musique #3

La Médiathèque de Dole prépare sa participation au mois du film documentaire, un événement national qui se déroule chaque année en novembre. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...
... aujourd'hui l'opéra de Pékin (大剧院 [Grand Théâtre National de Chine]), oeuvre de l'architecte Paul Andreu qui sera bientôt inauguré.


« C’est un espace fait pour les gens, il doit avoir un usage social et ne doit pas être un bâtiment élitiste » (Paul Andreu)



Parmi les grandes oeuvres de Paul Andreu, citons l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, la grande arche de la Défense, et le terminal français du tunnel sous la Manche.

Une conférence de Paul Andreu en ligne pour l'Université De Tous Les Savoirs
"Le grand théâtre national de Chine, c’est le nom officiel de la construction dont j’ai la charge depuis plusieurs années à Pékin. De manière courante, en français et en anglais, on la nomme Opéra de Pékin. La différence est importante. Un opéra n’est jamais tout à fait un théâtre comme un autre. Il est tout éclairé de la lumière fantasmatique qui s’attache à cette recherche d’un art total qu’est l’opéra comme genre théâtral. Ce bâtiment aux fonctions si strictes et si exigeantes ne se limite jamais à elles. Il est dès sa conception un symbole au sens le plus ancien, parce qu’il réunit – qu’il doit réunir –, en rétablissant une unité qui n’a peut-être été jamais que désirée, les fragments d’un tout à la fois culturel, technique et social, à la fois local et universel.
Faire un Opéra est toujours une aventure pleine d’espoir et de difficultés, d’enthousiasmes et de critiques. Elle n’est pas plus sereine que ne l’était la traversée d’un océan inconnu. Elle est toute chargée de mystère, de doutes mais par-dessus tout de l’espérance d’un nouveau monde."

Visionnage en streaming ou téléchargement des fichiers au format mp3, ogg vorbis (audio) et real (vidéo)
http://www.canal-u.fr/canalu/chainev2/utls/programme/1317113639_l_opera_de_pekin/

A voir aussi : le diaporama proposé par linternaute.com.

20 octobre 2007

L'opéra Garnier : architecture de la musique#2

Le mois du film documentaire est un événement national qui se déroule chaque année en novembre. Le thème retenu par la Médiathèque de Dole pour cette 8e édition est l'architecture. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...
... aujourd'hui l'Opéra de Paris, oeuvre de l'architecte Charles Garnier.


« Il n’y a pas à choisir entre les arts, il faut être le bon Dieu ou architecte »
Charles Garnier

La construction d'un nouvel opéra est décrétée d'utilité publique le 29 septembre 1860. Trois mois plus tard le bâtiment est mis au concours. Sur les cent soixante et onze projetss présentés, c'est celui de Charles Garnier, jeune Prix de Rome de trente-cinq ans qui est retenu.
La construction va durer quinze ans, et va connaître toutes les péripéties et tous les avatars possibles. La détaite de Sedan en 1870 contre l'Allemagne, la chute du Second Empire et la Commune arrêtent le chantier que beaucoup jugent condamné. Grâce à la persévérance de l'architecte et au soutien du gouvernement de la Troisième République qui pour la circonstance fait ouvrir un emprunt, le Nouvel Opéra sera finalement inauguré le 5 janvier 1875 par le Maréchal Mac-Mahon.
Par son exubérance décorative, le bâtiment qui dénote dans la nouvelle ère de la construction métallique initiée par Eiffel, fût parfois l'objet de critiques. Aujourd'hui, le palais Garnier est considéré comme l'un des joyaux architecturaux du 19ème siècle. (source : Martine Kahane, Thierry Beauvert, Jacques Moatti, phot., L'opéra de Paris : Palais Garnier, Adam Biro, 1987)

Petit film à destination touristique réalisé par REV



Disponible à la médiathèque de Dole
L'opéra Garnier in Architectures, vol. 3, un film réalisé par Stan Neumann et Richard Copans (2003, 26 minutes) dont voici un court extrait :



Pour aller à l'Opéra Garnier...


http://www.operadeparis.fr/

L'Opéra Garnier et Charles Garnier sur Wikipedia

18 octobre 2007

Le théâtre de Besançon : architecture de la musique #1

La Médiathèque de Dole prépare sa participation au mois du film documentaire, un événement national qui se déroule chaque année en novembre. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...
... aujourd'hui le théâtre de Besançon, oeuvre de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux.

« Dans mon théâtre on voit partout et on est vu de partout » C. N. Ledoux

Le théâtre de Besançon (1775-1784)
Architecte : Claude Nicolas Ledoux

Au XVIIe siècle, le gouverneur de la Ville de Besançon, le maréchal de Duras, décide de la construction d’un grand théâtre public. L’architecte Claude Nicolas Ledoux est chargé de sa réalisation, les travaux sont financés par le Roi.
Le bâtiment avait initialement la forme d’une croix latine, six colonnes sans base formaient le péristyle de sa façade et s’appuyaient sur un perron auquel on accédait par quelques marches. Sur les côtés, une rampe en pente douce pour rendre l'entrée accessible… aux chaises à porteurs !
L’innovation apportée à ce théâtre tient dans l’aménagement de la salle. Elle a la forme d’un amphithéâtre en hémicycle, avec des étages de loges en retrait les uns par rapport aux autres. Ledoux supprime le cloisonnement des loges. Cette configuration a l’avantage d’élargir le champ de vision du spectateur, à l'inverse des salles de théâtre à l’italienne dites en « cages à poulet ». Ledoux supprime également les surcharges de décoration toujours dans le but d’améliorer le confort acoustique et visuel.
La salle était conçue pour accueillir 2000 spectateurs.
Autre originalité marquante : Ledoux supprime l’avant-scène où s'installait à l’époque l'orchestre masquant ainsi les acteurs au public. Pour pallier ce problème, Ledoux invente ainsi la fosse d’orchestre.
Ce théâtre est considéré comme l’un des édifices les plus importants de l’histoire de l’architecture théâtrale européenne du XVIIIe sicle.
Le bâtiment dans l’esprit de son architecte peut être considéré comme un manifeste pré-révolutionnaire : « Ce qui convient à un Etat républicain, ne convient pas à un Etat monarchique : nos mœurs, nos usages, nos spectacles sont différents. » (1783)
Le théatre fût sinistré par un incendie en 1958 et ne fût pas reconstruit à l’identique.
De l’œuvre de Nicolas Ledoux, seuls les murs extérieurs subsistent aujourd’hui. (source : Jacques Rittaud-Hutinet, Claude Nicolas Ledoux : création et projets, La Taillanderie, 2007)


L’Opéra-Théatre de Besançon accueille chaque année à l’automne le Festival International de musique de Franche-Comté.
http://www.festival-besancon.com/


Autres ouvrages de Jacques Rittaud-Hutinet disponibles à la Médiathèque de Dole :

-Claude-Nicolas Ledoux, L'oeuvre & la vie, La Taillanderie, 2006
-Claude-Nicolas Ledoux : les trois temples, La Taillanderie, 2005
- Encyclopédie des arts en Franche-Comté, avec Chantal Leclerc, La Taillanderie, 2004
- Légende pour un temps futur, Chambéry : Ed. Comp'act, 1997
- Des tréteaux à la scène : le théâtre en Franche-Comté du Moyen-Age à la Révolution, Cêtre, 1988
- La vision d'un futur : Ledoux et ses théâtres, Avant-propos de Serge Antoine ; Préface de Jean-Pierre Jouve, Presses Universitaires de Lyon, 1982

17 octobre 2007

Architecture de la musique

« On parle en architecture, empruntant en cela à la langue italienne, de projettation. Projet et projection unissent architecture et cinéma dans le dur désir de durer, par l’expression projetée d’une réalité qui va advenir. » (François Barré)


La Médiathèque de Dole prépare le mois du film documentaire, événement national qui se déroule comme chaque année en novembre.
Le thème retenu pour cette 8e édition : "L’œil de l’architecte : Voyage à travers quatre siècles d’architecture"
Ainsi, pendant la durée de cette manifestation culturelle, plus de cinquante films documentaires consacrés à l’architecture seront librement proposés à la diffusion en salle Arts et dans la salle de l'Heure du Conte. C'est l’opportunité d’appréhender l’architecture dans une visée historique comme représentation :
· politique et militaire au XVIIe avec Jules Hardouin-Mansart et Sébastien Le Preste de Vauban,
· utopique et révolutionnaire au XVIIIe avec Claude Nicolas Ledoux et Etienne-Louis Boullée,
· industrielle et fonctionnelle au XIXe avec Charles Garnier, Henri Labrouste, Hector Guimard
· conceptuelle et spectaculaire au XXe et au XXIe avec Frank Lloyd Wright, Walter Gropius, Renzo Piano

En complément de ces projections, sera présentée également une filmographie de la ville et de l’architecture au cinéma à travers quelques œuvres représentatives, notamment Playtime de Jacques Tati, Metropolis de Fritz Lang, Fellini Roma, Blade runner de Ridley Scott, Brazil de Terry Gilliam, … ainsi qu’une sélection de livres d’art sur les œuvres et les architectes majeurs de l’histoire moderne. Le programme détaillé, ainsi qu'un dossier documentaire seront mis en ligne à la fin du mois d'octobre sur le site de la Médiahtèque de Dole

"L'architecture est une musique figée" (citation attribuée parfois à Schiller, parfois à Goethe)
Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...

.... à venir l'Opéra Théâtre de Besançon (1778-1784) dessiné par Claude Nicolas Ledoux.

Le ventre de l'architecte (1987)
un film de Peter Greenaway, musique de Wim Mertens