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22 juillet 2008

Le Capharnaüm #17 : “De la cire dans les oreilles”

« […] “De la cire dans les oreilles”, c’était là, jadis, presque la condition préalable au fait de philosopher : un authentique philosophe n’avait plus d’oreille pour la vie, pour autant que la vie est musique, il niait la musique de la vie, — et c’est une très vieille superstition de philosophe que de tenir toute musique pour musique de sirènes… »
Friedrich Nietzsche, Le gai savoir, 372 (1882)


Gloria Ríos El relojito (1956)

Adaptation de rock around the clock, avec la formation de Jorge Ortega à Mexico (1956)
Chanteuse, danseuse et actrice, vedette, Gloria Rios est née à San Antonio (texas) en 1928. Elle a été la première femme à chanter du rock and roll au Mexique.
Page en espagnol La reina ignorada del rock and roll mexicano

Siekiera Szewc zabija szewca

Siekiera est un groupe polonais formé en 1982 sous le régime de la loi martiale du général Jaruzelski, et de la contestation sociale et politique exprimée par le syndicat Solidarność dirigé par Lech Wałęsa. Le groupe Siekiera jouait au départ une musique punk radicale en rapport avec le contexte d'agitation et de répression de l'époque (Atak) et provoquait en concert des pogos dévastateurs comme au Jarocin Punk festival en 1984 (Miedzy nami dobrze jest).
Szewc zabija szewca qui date de 1985 est significatif d'une évolution du groupe vers un style plus new wave, post-punk sous l'influence notamment de Killing Joke.
Article Wikipédia (en anglais), Page du répertoire Kill from the Heart
http://www.siekiera.serpent.pl/

Naseer Shamma Hilal-alsaba

Naseer Shamma est un joueur de oud (luth) né à Al-Kut (Irak) en 1963.
http://www.naseershamma.com/ (site en anglais et en français)

Serge Gainsbourg All the things you are

Avec Elek Bacsik (guitare) et Michel Gaudry (contrebasse). Document RTBF 1964

Little Computer People Project Little Computer People

Produit par le label allemand PSi149NET et le studio de création DARE ART (2001)

8 novembre 2007

La stratégie du son : architecture et acoustique

Pendant le mois de novembre, la Médiathèque de Dole participe au mois du film documentaire. Le thème que nous avons retenu pour cette 8e édition est l'architecture. Le dossier de presse est disponible en pdf. Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présente régulièrement des oeuvres architecturales où l'étude de l'acoustique est déterminante tels que les opéras, les salles de concert, ... et les ambassades.

Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)


Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) :
"Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son.
L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.

La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil."
Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc !
Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, .

Bagdad, nid d'espions
Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.