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7 mai 2012

Cosmographie des styles musicaux

Cette carte présentée lors du Rethink Music Hackers’ Weekend en avril 2012 à Cambridge (Massachusetts) permet de visualiser une nébuleuse de styles musicaux. Au total, près de 1000 genres musicaux sont listés, regroupés en galaxies : rock, indie, punk, pop, electronic, elles-mêmes agrégeant une myriade de sous-genres.
Comme avec Google Maps, il est possible de zoomer pour faire apparaître les détails et de se déplacer sur la carte en suivant les lignes. Cliquer sur les points lance l'écoute d'extraits musicaux représentatifs.
Il est conseillé d'ouvrir la carte avec le navigateur Chrome, pour éviter ce type d'affichage :
http://static.echonest.com/playlist/moms/ source : Music Machinery

10 mars 2010

Rencontres Nationales des Bibliothécaires Musicaux - Aix, 31 mars - 02 avril 2010

bibliothèque Méjanes, Aix


La marche qui multiplie les horizons

Les Rencontres nationales des bibliothécaires musicaux qui vont se dérouler à Aix-en-Provence du 31 mars au 2 avril 2010 auront pour thème cette année : "Rendre le possible à nouveau disponible – Multiplier les horizons". ces rencontres sont organisées par l'ACIM, la Cité du LivreBibliothèque Méjanes, la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, l’ABF-PACA et l’Arcade Provence-Alpes-Côte d’Azur - Agence régionale des arts du spectacle

Arsène Ott, président de l'ACIM (Association pour la coopération des professionnels d e l'information musicale) annonce ainsi l'enjeu de ces journées :
« Ces 10e rencontres nationales auraient pu se présenter à nous sous la forme d’un portrait de famille, comme un ixième cliché annuel de notre communauté professionnelle, une énième réunion de notre famille documentaire liée à la musique. Si l’on remet cette date anniversaire dans le contexte de la publication des résultats de l’enquête sur les pratiques culturelles des français, eux aussi publiés à un rythme décennal, nous sommes autorisés à nous poser la question : les bibliothèques musicales seront-elles encore présentes sur la prochaine photo de famille des pratiques culturelles en 2020 ? Si cette présence est uniquement une présence à soi, une affirmation de l’entre-soi, rien de plus facile. Si cette présence est une présence à l’autre, à nos publics, si elle s’exprime à travers de nouvelles expériences, s’il s’agit de « rendre le possible à nouveau disponible », de « poursuivre la marche qui multiplie les horizons », alors tout reste à jouer et rien n’est acquis définitivement. Mais c’est là toute la beauté de notre projet, c’est là ce qui nous pousse hors et loin de chez nous, vers un continuel dépaysement. »

Quelques moments attendus de ces journées :

Les 4 ateliers de mobilisation :
  • 1er atelier : Besoin d’échanger ? La coopération professionnelle à l’ère numérique : évolution des outils et des besoins.
  • 2e atelier : Besoin de mémoire ? Le collectage et sa valorisation.
  • 3e atelier : Besoin de médiation ? Les médiathèques actrices de la musique vivante.
  • 4e atelier : Besoin d’espaces ? Les usages du public ont sensiblement évolué, le besoin de lieux aussi.
Musique à l’ère numérique : bilan et perspectives
  • Pratiques culturelles des Français en matière de musique à l’ère numérique
  • Les artistes à l’ère numérique : présentation de l’étude « Artistes 2020 : variations prospectives » publiée par l’IRMA et l’ADAMI
  • Table ronde : Comment les bibliothèques peuvent-elles exister sur la scène numérique ? Entre distribution physique et distribution numérique
Le programme complet des rencontres sur le site de l'ACIM

5 novembre 2009

Claude Lévi-Strauss (1908-2009) et l'importance de la musique

"j'aurais voulu être compositeur ou chef d'orchestre"


Dans cet entretien réalisé par Jean-Claude Bringuier pour TF1 en juin 1977, Claude Lévi-Strauss évoque l'importance qu'il accorde à la musique.
Document INA

A lire : Interview de Lévi-Strauss : La voix compte plus que la parole (Quinzaine Littéraire, 20 mai 2008)

23 juin 2009

Sociologie de la musique et des amateurs : entretien avec Antoine Hennion : vidéo de la semaine : # 45

"La musique [est] le suprême mystère des sciences de l'homme,
celui contre lequel elles butent, et qui garde la clé de leur progrès."

C. Lévi-Strauss, Le Cru et le cuit (1964) [cité par A. Hennion]

Texte de présentation : Ce "premier volet du programme « Sociologie de l'art et de la culture », réalisé par Jean-Marc Leveratto, propose une introduction à l'analyse sociologique de la consommation culturelle. L'écoute de la musique est aujourd'hui la pratique la plus répandue chez les jeunes. Antoine Hennion éclaire les enjeux actuels d'une sociologie du goût musical."



Entretiens réalisés par Jean-Marc Leveratto ; Son : Stéphane Manchematin ; Montage, image, chargé de production et mise en ligne : Claude Rochette ; Directeur de production : Didier Pardonnet
Production : ERASE, Canal Socio, Service audiovisuel et multimédia de l'Université Paul Verlaine de Metz, 2006. - 45 minutes et 54 secondes

Antoine Hennion, professeur et directeur de recherches au Centre de sociologie de l'innovation (CSI) de l'école Mines ParisTech est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la sociologie de la musique :
  • Comment la musique vient aux enfants, Paris, Anthropos, 1988.
  • Rock : de l'histoire au mythe (éd., avec P. Mignon), Paris, Anthropos, 1991.
  • La passion musicale. Une sociologie de la médiation, Paris, Métailié, 1993, éd revue et corrigée 2007.
  • La grandeur de Bach. L'amour de la musique en France au XIXe siècle (avec J.-M. Fauquet), Paris, Fayard, 2000.
  • Figures de l'amateur. Formes, objets et pratiques de l'amour de la musique aujourd'hui (avec S. Maisonneuve et É. Gomart), Paris, La Documentation française, 2000.
Jean-Marc Leveratto, professeur de sociologie de la culture à l’Université Paul Verlaine, de Metz et directeur du Laboratoire 2L2S travaille sur la sociologie de la consommation culturelle et l’expertise de la qualité artistique ainsi que sur l’histoire économique et culturelle de l’industrie du spectacle (théâtre et cinéma) du XIXe siècle au XXe siècle. Il est l'auteur de :
  • La mesure de l’art. Sociologie de la qualité artistique, Paris, La dispute, 2000.
  • Introduction à l’anthropologie du spectacle, Paris, La dispute, 2006.
  • Internet et sociabilité littéraire, avec Mary Léontsini, Éditions de la Bibliothèque publique d’information, 2008.
  • La leçon de vie dans le cinéma hollywoodien, avec Laurent Jullier, Éditions Vrin, collection Philosophie et cinéma, 2008.
source : Canal Socio - Université Paul Verlaine Metz sur Canal U (la vidéo est téléchargeable au format mp4)

1 décembre 2008

The european music advent calendar. December the 1st, United Kingdom

European Union Countries : The Christmas CountdownLe compte à rebours de Noël dans les pays de l'Union Européenne
1er décembre : Le Royaume-Uni

Slade "Merry Christmas everybody" (1974)


http://fr.wikipedia.org/wiki/Slade

17 avril 2008

Les "natifs bibliothèques" s’attachent à la musique, lettre ouverte du Président de l'ACIM à la Ministre de la Culture et de la Communication

[Adhérents à l'ACIM, nous souhaitions diffuser la lettre suivante, éditée sur le site de l'ACIM]

Lettre ouverte de Arsène Ott, président de l'ACIM (Association pour la Coopération des Professionnels de l’Information Musicale) à Madame Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication

Madame la Ministre,
La musique a bénéficié tout au long du 20ème siècle des changements technologiques qui lui ont permis de faire évoluer l’écoute et la créativité de l’auditeur. C’est la numérisation de la musique qui nous a permis, avec le disque compact, de faire nos premières expériences d’écoute aléatoire ou programmée, d’avoir recours à des informations codées combinées aux contenus musicaux... etc.

Une première porte s’est ainsi ouverte sur la culture numérique et les bibliothèques musicales ont très vite su mettre à profit les avantages (absence d’usure, écoute intégrale, taille limitée...) offerts par le disque compact. A chaque nouvelle avancée technologique elles se mobilisaient pour intégrer de nouveaux supports, de nouveaux contenus et permettre ainsi de nouveaux usages.

Dans le même temps un grand nombre de professionnels étaient conscients que la musique se devait d’exister en bibliothèque non seulement à travers un seul support, mais à travers toute action, tout dispositif susceptible de former le goût et de créer un attachement musical.

Adhérer au changement ?

L’objet de cette lettre est précisément de vous alerter sur le fait que la place de la musique en bibliothèque ne se fait plus aujourd’hui avec cette même adhérence aux changements technologiques.

De ce fait l’une de nos missions, documenter la musique sous toutes ses formes pour en faciliter l’accès au plus grand nombre, se voit progressivement remise en cause.

La musique a été la première concernée par les bouleversements liés au téléchargement, mais ce qui était vrai hier pour la musique, l’est devenu aujourd’hui pour l’image et pour les documents imprimés.

Les bibliothèques sont restées en marge de la révolution numérique et n’ont pas encore pu jouer pleinement leur rôle en matière d’identification, de collecte, d’organisation et de communication des sources musicales digitales.

Pourquoi ce sentiment de relégation ? Cela s’explique en partie par :
– la difficulté de pouvoir adosser notre activité à un cadre juridique propice à la diffusion de la culture digitale en bibliothèque ;
– un accès à de nouveaux services numériques qui doit souvent être négocié au coup par coup, avec les représentants d’une économie émergente (plates-formes de téléchargement, producteurs d’information virtuelle...) qui n’ont que peu l’habitude de travailler avec les bibliothèques (la réciproque étant aussi vraie) ;
– la complexité d’une offre numérique en perpétuel changement, qui nous demande de multiplier les modèles d’accès à l’information musicale.
Thématiques autour desquelles l’ACIM n’a cessé d’interpeller ses adhérents et les professionnels de l’information musicale afin d’explorer de nouvelles solutions.


Se délester de la musique ?

La frilosité d’une partie des professionnels de l’information et le contexte général d’une économie du disque en plein bouleversement (pour la France la baisse du marché du support musical aura été de 18,3 % en 2007 par rapport à l’année 2006) ont conduit parfois à une crispation de l’offre documentaire en bibliothèque, avec pour principale cible la diminution (parfois même la disparition) de l’offre en matière de musique.

Le risque est réel de voir certaines bibliothèques ou collectivités chercher à se délester de la musique, la considérant comme un secteur en crise. Or ce qui est en jeu ici ce n’est pas tant la crise de la musique, que les préjugés et le climat d’oraison funèbre que cette dernière permet de véhiculer. Il est toujours plus facile, dans une période de mutation, de décréter la fin de quelque chose (en ce qui nous concerne la mort du disque), que d’imaginer le changement ou d’apprivoiser les bouleversements en matière artistique, technologique, économique et culturelle.

Or force est de constater que les outils de la création, de la diffusion et de l’écoute musicale n’ont jamais été aussi largement sollicités et diffusés. Ce n’est donc pas tant à une crise de la musique que nous assistons qu’à un renouveau dans notre façon d’avoir prise sur elle.

Renverser les perspectives en partant des expériences numériques liées à la musique.

Plutôt que de céder à la tentation qui serait de sacrifier en bibliothèque le disque par rapport au livre et de faire réapparaître le spectre de discours légitimistes, nous pourrions renverser la perspective et considérer la musique en bibliothèque comme le secteur approprié pour la mise en oeuvre d’offres de services numériques. Expériences qui pourraient ensuite être transposées à d’autres domaines, afin de définir de nouveaux modèles d’accès à l’information.

Cette vision des bibliothèques comme lieu d’expression de la culture numérique peut très bien s’imaginer dès à présent afin de permettre :
– à l’amateur de re-composer la musique ;
– au lecteur de co-signer le livre qu’il est en train de lire ;
– à la musique d’exister, par-delà les objets (disques, livres ou partitions), à travers des outils numériques de médiation ;
– à l’idée de lecture, d’écoute, d’image, de se dissocier de l’objet matériel pour renvoyer à celle de rencontre ou d’échange virtuel ;
– à l’usager se frotter à l’oeuvre, de toucher à la musique avec ses mots, ses tags ;
– au mélomane de souligner ses préférences musicales à l’aide de « marque-plages » ;
– à l’utilisateur de partager ses goûts afin de participer à une lecture ou une écoute collaborative ;
– l’élaboration d’une communauté du savoir « en temps réel », capable de développer et de maintenir les outils technologiques les plus performants (suites de logiciels...), mais aussi de susciter le débat, de transmettre des connaissances, d’indexer, d’archiver, d’annoter ou de valider des contenus...

Comprendre les enjeux liés à la culture numérique

Face à un paysage documentaire qui ne cesse de se recomposer, il nous faudrait pouvoir dessiner avec souplesse les contours de notre activité. Face à l’abondance de l’offre numérique, il nous faudrait rechercher une abondance de solutions. Sachant que demain quelqu’un trouvera un algorithme ou écrira les lignes de codes qui vont à nouveau tout bouleverser et créer un autre modèle d’exploitation de la musique ou du savoir.

Le risque est grand de voir l’écart entre les bibliothèques et l’offre musicale numérique se creuser. Faisons en sorte que notre cadre juridique nous rapproche du public au lieu de nous en séparer. S’il existe des décalages temporels entre l’action publique et les pratiques numériques, il ne faudrait pas que cela nous oblige à courir derrière le changement, alors qu’il nous appartient au contraire de l’anticiper, d’en comprendre et d’en partager les enjeux.

Les bibliothèques continueraient ainsi à incarner le point d’équilibre entre les pratiques individuelles et les formes de vie collective, à matérialiser le point de ralliement entre les pratiques culturelles numériques et l’accès physique avec une offre documentaire ou les personnes susceptibles d’en faire la médiation.

Elles sont aidées en cela par leur implantation de proximité dans les quartiers, les villes, les départements. Lieux où elles contribuent au quotidien à la création musicale et à la démocratisation de la culture. Espaces publics de mise en présence à soi et à l’autre où l’on sculpte la musique avec des mots, des visages, des rencontres. Les bibliothèques permettraient d’ancrer la culture numérique dans l’action publique.

Les bibliothécaires pourraient ainsi jouer pleinement leur rôle de passeur, afin de poser les balises de la mémoire, de marquer les contenus et, à l’image des marionnettistes, de tirer les fils de l’information.

Apprivoiser le futur

Pour mener à bien notre travail de médiation et d’accompagnement du public nous sommes souvent amenés à démêler un écheveau de règles juridiques paralysantes. Plutôt que d’être portés par la vague numérique nous avons ainsi le sentiment d’être pris en étau entre notre action menée dans le respect des droits d’auteurs et notre mission qui est de faciliter l’accès à la musique sous toutes ses formes.
C’est pourquoi nous aimerions chercher avec vous des solutions adaptées aux besoins des bibliothèques.

La signature de conventions adaptées aux bibliothèques (SACEM) nous avait permis de gérer la diffusion musicale dans nos locaux. Peut-être faut-il chercher une solution approchante, afin de répondre à nos besoins en matière de numérisation, de consultation sur place ou en ligne de documents numériques, de téléchargement, d’actions se sensibilisation et de formation du public...

Ce serait là une façon d’entrecroiser les cultures digitales et les collections physiques, les usagers virtuels et les usagers présents physiquement dans nos bibliothèques.

C’est pour parler de ces différents enjeux que je souhaiterais, Madame la Ministre, vous rencontrer au nom de l’ACIM, afin de réfléchir avec vous aux actions qui nous permettraient d’envisager autrement la place et l’avenir de la musique en bibliothèque.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma plus haute considération.

Arsène Ott
Président de l’ACIM


7 mars 2008

Arthur Rimbaud : "A la musique" : pas de printemps pour les poètes #3


A LA MUSIQUE

Place de la Gare, à Charleville.


Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

− L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
− Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : "En somme !..."

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d'où le tabac par brins
Déborde − vous savez, c'est de la contrebande ; −

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

− Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
− Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
− Et mes désirs brutaux s'accrochent à leurs lèvres...

Arthur Rimbaud, Poésies (vers 1870)


"A la musique" chanté et mis en musique par Kirjuhel

free music


source : Arthur Rimbaud : Poètes & chansons (par Chris Papin, Catherine Le Forestier, Patrick Janvier, ... [et al.], EMP, 2004 (CD en commande)

Quelques analyses du texte en ligne : berlol.net, abardel.free.fr, membres.lycos.fr/frcais/Rialm

18 décembre 2007

Graph theory : cartographie de la musique #4

Graph Theory propose à l’utilisateur de parcourir 61 brèves boucles musicales afin d’explorer les différents éléments d’une composition pour violon solo. L'interface affiche la position actuelle sur le graphique représentant les 61 fragments musicaux et permet d’opérer une sélection dans le tracé de son itinéraire. Les choix faits par les internautes sont ensuite pris en compte lors des concerts donnés par l’interprète. Une belle preuve de confiance de la part de l'interprète, et par voie de conséquence de la part des auditeurs !

Jason Freeman : conception, composition, programmation
Patricia Reed : design
Maja Cerar : violon

http://turbulence.org/Works/graphtheory/

12 décembre 2007

The world of music : cartographie de la musique #1

The World of music est un projet réunissant 3 partenaires : les chercheurs de l'Université de Stanford, du Massachusetts Institute of Technology et de Yahoo! , avec l’intention de parvenir à une représentation spatiale inédite de la musique. Cette visualisation expose les liens reliant 9276 artistes entre eux. Les données relationnelles relatives à chaque artiste sont basées sur les évaluations (rating) réalisées par les utilisateurs de Yahoo! Music service. Les chercheurs ont utilisé une technique appelée programmation semi-définie permettant l’agrégation et la représentation des données.
Ces données ont d'abord été rassemblées à partir des notations effectuées par les utilisateurs de Yahoo! Music service sur une période d’un mois. Le relevé complet de ces données s’élevait d’abord à 250 millions de notations portant sur 100 000 artistes et réalisées par 4 millions d'utilisateurs. Les notes furent ensuite étalonnées sur une échelle de préférence de 1 (n’aime pas du tout) à 100 (n'aime beaucoup). Les données furent traitées à nouveau en éliminant tous les résultats inférieurs à 75 et en ne prenant en compte que les utilisateurs et les artistes ayant réalisé ou fait l’objet d’au moins 100 évaluations. Après cet écrémage, le nouveau corpus de données contenait 9276 artistes évalués par 150 000 utilisateurs pour un total de 2,5 millions de notations.
The World of Music n’est actuellement pas consultable en ligne. Il est possible cependant de consulter des documents de présentation. On aperçoit assez clairement les motivations d'une telle étude qui permet d'établir la liste des artistes les plus populaires (voir l'image ci-dessous "PageRank Yahoo! Launch Top 40!") . Chris Anderson dans sa théorie de la longue traîne appellerait celà la tête de la comète (best bets), en effet à peine 10 % des artistes apparaîssent dans la sélection finale.
Documents complémentaires :
The World of Music: SDP layout of high dimensional data (pdf)
World of Music Interactive Demo
World of Music (ppt)

11 décembre 2007

Cartographies de la musique : les représentations répertoriées par Visual Complexity

"Les visualisations fonctionnelles sont plus novatrices que les analyses statistiques et les calculs algorithmiques. Elles doivent faire sens pour l'utilisateur et requièrent une signalétique visuelle utilisant la couleur, la forme, la ligne, la hiérarchie et la composition afin de communiquer clairement et de manière appropriée, tout comme les langages constitués de caractères ou d'alphabets utilisés dans le monde entier par les êtres humains. "
Matt Woolman
Digital Information Graphics

Pour appréhender les différents domaines du savoir et de la connaissance, aussi bien scientifiques qu’artistiques, il est souvent devenu essentiel de recourir à des représentations cartographiques. En effet, comment rendre compte d’un sujet dans la diversité de ses composantes, dans la multiplicité des interactions que celui-ci entretient les autres systèmes constituants son environnement ? Comment décrire le réseau enchevêtré des relations dynamiques qui s’établissent au sein d’une structure composite ? Ainsi les plans, les dessins, les diagrammes, les organigrammes, les schémas, les graphes, les arborescences se révèlent indispensables la description de la complexité.
Voilà précisément le dessein du site Visual Complexity qui se présente comme un répertoire de plus de 500 ressources de visualisation dans différents domaines : Art, Biologie, Réseaux d'affaires, Systèmes informatiques, Domaine alimentaire, Internet, Réseaux de savoir, Réseaux de transport, Réseaux sociaux, World wide web, ... et Musique !
Concernant la musique, ce sont 18 ressources qui sont répertoriées. Et que nous allons découvrir ensemble, sur ce blog, au fur et à mesure des prochains jours :
The World of Music : SDP layout of high dimensional data ; Liveplasma ; Musicmap ; Musicovery ; TuneGlue ; Pop Sketch Series ; The Shape of Song ; Chart Arcs ; Genealogy of Pop/Rock Music ; Electronic Boom ; Alternative Song Structures ; Visualization of iTunes Libraries ; Radio Protector ; Graph Theory ; Music Rainbow ; Modeling Music ; Recommendations with JSViz ; Listening History ; Love will tear us apart again.
A venir : une présentation de The World of Music, étude réalisée conjointement par l'Université de Stanford, le MIT et Yahoo!
http://www.visualcomplexity.com/vc/

14 novembre 2007

Ratiatum compare les bases de données musicales

Ratiatum propose un dossier comparatif de sites Internet fournissant l'accès gratuit à une base de données musicales : artistes, albums, titres des chansons, pochettes, critiques, etc.
Sont ainsi passés au banc d'essai : Last.fm, Discogs, AllMusic, Rate Your Music, MusicBrainz, Wikipedia
http://www.ratiatum.com/breve6023_Comparatif_Ratiatum_les_bases_de_donnees_musicales_en_ligne.html

17 octobre 2007

Architecture de la musique

« On parle en architecture, empruntant en cela à la langue italienne, de projettation. Projet et projection unissent architecture et cinéma dans le dur désir de durer, par l’expression projetée d’une réalité qui va advenir. » (François Barré)


La Médiathèque de Dole prépare le mois du film documentaire, événement national qui se déroule comme chaque année en novembre.
Le thème retenu pour cette 8e édition : "L’œil de l’architecte : Voyage à travers quatre siècles d’architecture"
Ainsi, pendant la durée de cette manifestation culturelle, plus de cinquante films documentaires consacrés à l’architecture seront librement proposés à la diffusion en salle Arts et dans la salle de l'Heure du Conte. C'est l’opportunité d’appréhender l’architecture dans une visée historique comme représentation :
· politique et militaire au XVIIe avec Jules Hardouin-Mansart et Sébastien Le Preste de Vauban,
· utopique et révolutionnaire au XVIIIe avec Claude Nicolas Ledoux et Etienne-Louis Boullée,
· industrielle et fonctionnelle au XIXe avec Charles Garnier, Henri Labrouste, Hector Guimard
· conceptuelle et spectaculaire au XXe et au XXIe avec Frank Lloyd Wright, Walter Gropius, Renzo Piano

En complément de ces projections, sera présentée également une filmographie de la ville et de l’architecture au cinéma à travers quelques œuvres représentatives, notamment Playtime de Jacques Tati, Metropolis de Fritz Lang, Fellini Roma, Blade runner de Ridley Scott, Brazil de Terry Gilliam, … ainsi qu’une sélection de livres d’art sur les œuvres et les architectes majeurs de l’histoire moderne. Le programme détaillé, ainsi qu'un dossier documentaire seront mis en ligne à la fin du mois d'octobre sur le site de la Médiahtèque de Dole

"L'architecture est une musique figée" (citation attribuée parfois à Schiller, parfois à Goethe)
Pour accompagner cette manifestation, Mediamus présentera régulièrement des oeuvres architecturales importantes dédiées à la musique tels que des opéras, des salles de concert, des conservatoires...

.... à venir l'Opéra Théâtre de Besançon (1778-1784) dessiné par Claude Nicolas Ledoux.

Le ventre de l'architecte (1987)
un film de Peter Greenaway, musique de Wim Mertens

30 août 2007

Pascal Quignard : "La haine de la musique" : livre de la semaine


Quand la musique était rare, sa convocation était bouleversante comme sa séduction vertigineuse.
Quand la convocation est incessante, la musique repousse.
Le silence est devenu le vertige moderne.
Son extase."

"La durée du microsillon de gomme-laque (trois minutes) a imposé à la musique moderne sa briéveté harassante."

"Le quatuor à cordes européen.
Quatre hommes en noir, avec des noeuds papillons autour du cou, s'échinent sur des arcs en bois, avec des crins de cheval, sur des boyaux de mouton."


Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1997 (Folio)