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5 septembre 2014

MP3, CD, Studio master Haute-résolution, peut-on vraiment entendre la différence ?



En juillet dernier, nous avons proposé un dossier sur les fichiers numériques audio (MP3, FLAC, WAV, ALAC, AIFF, ...), avec un focus sur la haute-résolution audio (Hi-Res).
Une question importante restait cependant en supens : y-a-t'il une différence audible de qualité entre un MP3, un CD et un fichier 24 bit haute-résolution ? Heureuse coïncidence, The Guardian a consacré, il y a quelques semaines, un article sur ce sujet How much difference is there between MP3, CD and 24-bit audio? Précision : bien que deux marques commerciales de Hi-Fi (Linn et Graham) soient complaisamment citées dans l'article, celui-ci n’est pas pour autant un publireportage. On verra que la haute-résolution n’y est pas survendue, au contraire les journalistes se montrent, sinon perplexes, en tout cas mesurés et critiques lorsqu'ils livrent leurs impressions d’écoute.

La haute-résolution audio tient-elle ses promesses ?

Pour tenter de répondre à cette question, The Guardian a organisé un test comparatif en faisant appel à Linn, fabricant de matériel hi-fi, fournisseur de musique en haute-résolution depuis 2007, et label de musique classique (Linn records) ayant accès aux masters originaux enregistrés par les artistes, les formations et les orchestres. Ainsi, trois membres du quotidien britannique : Tim Jonze, journaliste musical, Jason Phipps, journaliste scientifique et producteur de podcast, et Samuel Gibbs, spécialiste des nouvelles technologies se sont retrouvé au magasin de Hi-fi Graham dans le quartier d’Islington (au Nord de Londres). Il s'agissait d'écouter une sélection de titres, à partir de 4 formats : MP3 128 kbps, MP3 320 kbps, CD, 24-bit studio master, tous joués sur le même matériel Hi-Fi.

Qu’est-ce que la Hi-Res ? 

Le terme “Hi-Res” devrait se répandre dans les médias dans les prochains mois, à mesure que les fabricants de matériel électronique vont investir le domaine de la musique haute-résolution à destination des smartphones, des tablettes et des casques. Il y a encore une ambiguïté sur ce qui peut être désigné comme vraiment Hi-Res. Pour Gilad Tiefenbrun, directeur de Linn, “ Il y a une confusion entre ce qui est et ce qui n’est pas Hi-Res. [...] Pour nous, la musique Hi-Res c’est l’édition Studio Master 24 bits, c'est à dire l’enregistrement original, en amont de tous les autres formats." Et pour Tiefenbrun, il apparaît inévitable qu'à la suite du battage médiatique autour du Pono de Neil Young, les grandes compagnies comme Apple, Amazon, et Spotify se lancent également sur ce créneau. Rappelons qu'il existe aujourd'hui deux formats physiques audio en Hi-Res le SACD (dont l'arrêt de fabrication est programmé par les majors) et le blu-ray audio lancé à titre expérimental en France l'an dernier par Universal (source). Enfin, il existe cinq formats numériques ayant obtenu le label HRA (High Resolution Audio) : FLAC, ALAC, WAV, AIFF et DSD. Ces derniers doivent avoir une résolution supérieure au CD 44.1 kHz/16 bits.

Est-ce que la Hi-Res sonne réellement mieux qu’un MP3 ou qu’un CD ?


Tim Jonze a perçu une différence mais pas autant qu'attendu  :
"Les enregistrements Hi-Res étaient plus nets et plus clairs, chaque partie instrumentale émergeant de la masse sonore. Mais pour apprécier cette différence, il m'a fallu faire un effort de concentration.
Si cette musique avait été simplement diffusée en fond sonore, je n’aurais pas pu remarquer de différence entre le studio master et le pire des MP3 compressés.
En écoutant attentivement la ligne de basse sur Pinball Wizard des Who, on parvient à suivre où les notes se déplacent, et non pas juste à saisir une impression générale."



"La différence entre le MP3 et le CD est plus marquée. J’ai eu du mal à saisir la différence entre le CD et le studio master. Même si au final la différence existe bien, elle est plus subtile, et je pense que cela dépend de la manière dont on écoute la musique.
Ma manière préférée d’écouter de la musique, c’est avec un casque en marchant. C’est ainsi que j’arrive à me perdre complètement dans la musique, mais ce n’est jamais vraiment le son précisément qui m’intéresse, plutôt la façon dont la musique me transporte émotionnellement dans un autre univers de rêve éveillé. Ça m’emporte ailleurs, plutôt que ça me plonge dedans. Et à la vérité, je trouve le son impressionniste d’un MP3 tout aussi efficace pour me procurer cet état émotionnel, que le réalisme photographique d’un studio master."

Jason Phipps reste partagé sur la valeur ajoutée des fichiers studio masters : 
"Pourrais-je faire la différence? Cela dépend de l'enregistrement. En écoutant One of These Things First de Nick Drake, et en comparant le MP3 très compressé, le MP3 haute-qualité, jusqu’au studio master, j’ai personnellement eu du mal à discerner une différence notable, si ce n'est dans les basses fréquences : la ligne de basse, et les cordes basses de la guitare. La différence restait subtile pour mes oreilles."



"Mais en écoutant qu’autres titres, le gap de qualité s’est révélé plus prononcé. En partant du fichier en basse résolution jusqu’au studio master de l’enregistrement de l’ouverture de West Side Story, on parvient à distinguer une myriade d’instruments, avec une clarté et une profondeur améliorée. Même impression avec Pinball Wizard des Who. Plus il y a de couches instrumentales, plus frappante est la différence entre les fichiers numériques basse et haute résolution."




"Dans certains cas, cependant, la clarté du fichier Hi-Res a eu un effet globalement "refroidissant"  sur la musique : la clarté crée trop d’espace dans la musique, elle en diminue la chaleur et la cohésion."

Pour Samuel Gibbs, c'est également un "oui, mais..." : 
"Mon impression à la fin de cette session d’écoute est que oui, il y a bien une différence de qualité entre un MP3 téléchargé sur les plateformes les plus fréquentées et un fichier 24-bit. [...]. Mais ce n’est pas toujours une bonne chose. Et le gap de qualité n’est pas comparable à celui marquant la différence entre la définition standard et la haute-définition en vidéo.
Globalement, les studio masters apportent un son plus plein, plus spacieux, et moins plat. Même si certains titres sonnent presque à l’identique en Hi-Res et en CD. D’autres, comme The Pinball Wizard, marquent une différence en Hi-Res : ils sonnent plus réels, plus brutes, plus naturels, comme lorsque l’on écoute de la musique vivante.
Mais cette différence n’est pas toujours un gain. Ce fut décevant d’entendre un enregistrement de Nessun dorma (Turandot / Puccini) par Pavarotti qui sonnait pire en studio master. Cela révélait le fait que l’orchestre et le ténor avaient été enregistrés séparément dans des environnement différents. Ils semblaient comme déconnectés, une chose qui était masquée dans la version CD.
Ce que j'ai pu constater c'est qu’un MP3 de basse qualité sonne mal, et qu’inversement un MP3 à 320 kbps sonne bien, et qu'une anomalie dans la chaîne de production de l'enregistrement peut avoir des résultats inattendus avec un studio master."

Référence :
How much difference is there between MP3, CD and 24-bit audio?, The Guardian, 21/08
High-resolution audio - Wikipedia (enanglais)

24 juillet 2014

MP3, FLAC, WAV et les autres : les formats numériques audio, de la compression à la haute-définition



Essayons de prendre quelques repères dans la jungle des formats numériques audio...

Depuis quelques mois, Neil Young a ouvert un débat public sur la qualité de la musique numérique, en partant en croisade contre le MP3, et en annonçant son projet de lancer sur le marché le Pono, un baladeur dédié à la lecture fichiers numériques à la très haute définition. Au delà des sarcasmes qui fusent déjà, tel Trent Reznor comparant le design du Pono à celui d'un Toblerone, on peut se demander si ce battage médiatique n'est pas le déploiement d'une belle opération de marketing, inspirée par le succès des casques Beats de Dr. Dre ?


Neil Young présentant son Pono au David Letterman show


Car la prophétie annoncée par Neil Young est déjà réalisée : les baladeurs numériques audiophiles sont là : on peut citer notamment les baladeurs des fabricants Sony (Japon), Cowon, Astell&Kern (Corée) ou Fiio (Chine), HifiMAN (US), Colorfly (Allemagne). L'apport de ce type de baladeurs est de lire des fichiers haute qualité.
Ajoutons à cela que les smartphones sous Androïd de génération récente sont aussi capables de lire des fichiers haute-résolution avec le player adapté (type Poweramp, Neutron Music Player). De même, les produits Apple dernière génération (Iphone, Ipad, Ipod), sont en partie compatibles avec de l'audio HD (aujourd'hui jusqu'à la résolution 24-bit/48 kHz avec les formats ALAC, AIFF, WAV).

Baladeurs audiophiles de marque Sony, Fiio, Cowon


Qualité CD / Haute résolution, quelle différence ?

Les fichiers audio d'un CD sont encodés en 16bit à une fréquence de 44 kHz
Les fichiers haute-résolution (ou haute-définition) (comme ceux du SA-CD ou du Blu-ray Pure Audio) sont en 24 bit - fréquence 44, 48, 88, 96, ou 192 kHz
Qu'est-ce que cela signifie ?
16 bit - 44 kHz = 65 536 bits (2 à la puissance 16) x 44 100 Herz x 2 (stereo) par seconde
24 bit - 192 kHz = 16 777 216 bits (2 à la puissance 24 ) x 192 000 Herz x 2 (stereo) par seconde
Une heure de musique haute-résolution occupera donc plus de 2 Go contre 635 Mo pour de la qualité CD
On mesure le gap en volume d'informations et en puissance de calcul entre un fichier qualité CD et un fichier haute définition.

Quel format choisir ? 

Il faut d'abord distinguer :
  • les formats de compression avec perte : MP3, AAC, Ogg Vorbis, WMA
  • les formats non compressés ou compressés sans perte : AIFF, ALAC, FLAC, WAV, DSD, Monkey’s audio, WMA Lossless 
Aujourd'hui si l'on recherche la qualité audio, on doit choisir entre 3 niveaux d'exigence :
  • qualité haute : MP3 196 à 320  kb/s, AAC 128 à 256  kb/s, OGG vorbis 160 à 320  kb/s
  • qualité CD lossless : FLAC, ALAC, WMA, WAV, AIFF (16 bits - 44,1 kHz)
  • qualité haute-résolution : FLAC, ALAC, WMA, WAV, AIFF, DSD (24 bits - 44, 48, 88, 96, 192 kHz)
Le choix d'un encodage en MP3 320 kbs ou en FLAC (16bits - 44,1 kHz) semble un bon compromis. 

Et en streaming ? 

Le choix du format audio est également important pour les plateformes de streaming (d'autant plus qu'il est conditionné par des contraintes de débit et de bande passante) :

Deezer utilise le format MP3 avec 2 niveaux de qualité :
128 Kbits/s pour la version gratuite,
320 Kbits/s (son HQ) pour la version payante

Qobuz en streaming utilise 2 formats :
du MP3 en 320 MhZ pour son service "premium" et
du FLAC en qualité CD (16 bits à 44,1 kHz) pour l'option Hi-fi
(Qobuz vend aussi des fichiers en qualité studio master 24-bit, allant de 44,1 kHz à 192 kHz au format WAV, AIFF, FLAC, ALAC, WMA Lossless)

Spotify utilise le format Ogg Vorbis pour le streaming, avec trois niveaux de qualité :
96 kbps : Réglage "Bas débit" de l'appli mobile Spotify
160 kbps : Qualité de streaming standard de l'appli pour ordinateur / Réglage "Haute qualité" de l'appli mobile
320 kbps : Réglage "Haute qualité" disponible dans l'appli pour ordinateur avec Spotify Premium / Réglage "Qualité extrême" de l'appli mobile (uniquement disponible sur iOS et Android actuellement)

YouTube utilise le format audio AAC en 128 ou en 192 kbps pour streamer le son des vidéos en résolution moyenne et haute (et aussi du MP3 en 64 kbps, pour les vidéos en résolution basse) (source)

S'équiper d'un système d'écoute nomade

S'équiper d'un baladeur haute-fidélité suppose d'être attentif à tous les éléments de "la chaîne" : qualité de l'enregistrement initial, du fichier encodé, du matériel de diffusion, du logiciel (player), et du casque. Ce qui suppose une approche comparative et empirique pour évaluer séparément chaque paramètre. Par exemple,si on peut écouter des fichiers 24bit-88Mhz avec un smartphone sous android,  le rendu ne sera pas le même selon le choix de l'application player audio choisie  (poweramp, google music, neutron music player, ...) On peut même pousser le perfectionnisme jusqu'à brancher un DAC (digital to analog converter) entre le smartphone et le casque (voir Complete Guide to Android Smartphone Audiophile).

Présentation des formats et des codecs audio

AAC
L’Advanced Audio Coding est un format de compression utilisé par Apple. Il est réputé avoir un meilleur ratio qualité/débit que le mp3. Ainsi certains affirment qu’un fichier AAC en 128 kb/s a une qualité équivalente à un fichier MP3 en 256 kb/s
Extensions de fichier : .aac, .m4a, .m4p, .m4b, .mp4, .3gp
débits : 64, 80, 96, 128, 160, 192, 256, 288, 320 Kbps
fréquences d’échantillonage : 11, 12, 16, 22, 24, 32, 44, 96 kHz
Apple le propose à différents bitrate :
  • qualité podcast parlé : 64 kb/s / 22 kHz 
  • “haute qualité” (qualité standard) : 128 Kbps / 44 kHz (attention : les fichiers AAC achetés sur Itunes peuvent être protégés par des DRM limitant à 5 le nombre de partages de ces fichiers sur les ordinateurs)
  • iTunes Plus : 256 kb/s / 44 kHz 
Avantages : bonne qualité de compression, adapté à l'environnement Apple (ipod, iphone, ipad)
Inconvénients : format de compression avec perte. Non lisible par tous les baladeurs.

AIFF
L’ Audio Interchange File Format est un format développé à Apple, c’est un peu l’équivalent du format Wav choisi par Microsoft
Extension du fichier : .aif
débits : 8, 16, 24 bits
fréquences d’échantillonage : 8, 11, 16, 22, 24, 32, 44, 48, 96, 192 kHz
 2 niveaux de qualité :
  • qualité CD : 16 bits / fréquence 44 khZ 
  • haute résolution : 24 bits / fréquence de 44 à  192 khZ 
Logiciels compatibles : Ableton Live, Audacity, Cubase, Foobar 2000, GarageBand, iTunes, Pro Tools, QuickTime, Sound Forge Sound , VLC media player, Winamp
Il peut aussi être compressé dans sa version AIFF-C ou AIFC
Avantages : L’AIFF est l’un des 5 formats à la norme Hi-Res (audio haute resolution). Le son AIFF serait pour certains "plus analogisant et destressé" que le Flac...
Inconvénients : les fichiers au format AIFF peuvent poser des problème de reconnaissance de tags d'un player à l'autre. Format non comprimé, donc volumineux.

ALAC
L'Apple Lossless Audio Codec est un format d'encodage sans perte développé par Apple, à présent sous licence libre Apache.
Extension du fichier : .m4a
L’ALAC a un taux de compression d'environ de 50% des fichiers PCM (CD), comparé à d’autres formats il est plus facile à décoder, et demande moins de ressources de calcul
L’ALAC à l’inverse de AIFF gère les tags. En revanche, le taux de compression en ALAC est plus lent
C'est un format à utiliser dans un environnement iTunes avec les appareils d’Apple : iPod, Iphone, ...
2 niveaux de qualité :
  • qualité CD  : 16 bits / fréquence 44 khZ 
  • haute résolution : 24 bits / fréquence de 44 à 192 khZ 
Avantages : Format haute résolution adapté à l'environnement Apple
Inconvénients : Format moins répandu que le FLAC

Atrac 
L’ Adaptive Transform Acoustic Coding est le format de compression que Sony avait développé en 1992 pour les mini-disc.
extension : .aa3, .oma, .at3
L'Atrac était également lisible sur les baladeurs et les consoles de jeux video du constructeur japonais.
Il en existait 4 versions : ATRAC, ATRAC3, ATRAC3plus, ATRAC Advanced Lossless
Format abandonné par Sony en 2007 (source)

Audible file 
Audible est un éditeur et distributeur de livres audio ayant développé un format audio. La société a été acheté par Amazon en 2008.
extension .aa, .aax, and .aax+



DSD
Le Direct Stream Digital est un format audio utilisé notamment sur le Super Audio CD, lancé à la fin des années 1990 par Sony et Phillips. Sa technologie consiste en un codage de son avec une quantification sur un 1 bit unique à une très haute fréquence d’échantillonnage : 64 fois supérieure à l'échantillonnage PCM du Compact Disc. Soit une fréquence de 2,8224 MHz (64 x 44,1 khz) (wikipédia) Un SACD codé au format DSD pèse 7,95 GB (700 MB pour un CD) . Le DSD peut être compressé sans perte avec le DST (Direct Stream Transfer).
Rares sont les marques de baladeurs qui lisent le DSD (Astell & Kern, Fiio)


FLAC
Le Free Lossless Audio Codec est un codec libre de compression audio sans perte, qui à l’inverse du MP3 n’enlève aucune information de la source originale.
extension : .flac
Ni Windows, ni Apple ne proposent l'encodage en FLAC, bien que ce codec soit apprécié par beaucoup d'amateurs de musique pour la fidélité de sa reproduction sonore.

Avantages : Un bon compromis pour écouter sur son baladeur du son de qualité. Convertir sa discothèque au format FLAC, est réellement intéressant si on possède du matériel d'écoute audiophile (baladeur ou smartphone + casque) et un espace de stockage suffisant. La méthode pour convertir un CD en FLAC avec le logiciel Foobar 2000 est expliquée dans les tutoriels suivants :  Convertir un CD Audio en FLAC ;
Tutoriel : Riper un CD directement en FLAC / Convertir en FLAC avec Foobar2000
Inconvénients : Les fichiers FLAC sont environ 3 à 5 fois plus volumineux que les fichiers MP3. Le FLAC n'est pas lu par tous les baladeurs numériques (l'Ipod, l'phone notamment). Parmi les marques proposant des lecteurs compatibles FLAC, on trouve SanDisk, Archos, Sony, Cowon, Fiio, les smartphones sous Android.

Monkey's Audio 
Monkey's Audio est un codec de compression audio sans perte.
Format peut répandu, lisible avec VLC et sur les baladeurs Cowon, dernière génération.
extension : .ape


MP3
Le MPEG-1/2 Audio Layer 3, est le format de compression le plus connu… et peut-être l’un des moins bons, d’après de nombreux avis.
Il a été conçu en 1997 par l’institut Fraunhofer (ce même institut a aussi développé le format aac, réputé meilleur)
extension : .mp3
L’utilisation du MP3 n’est souvent pas perçue comme un soucis, car la perte de qualité due à la compression est masquée par la qualité moyenne du matériel d’écoute : baladeurs, écouteurs à oreillettes, smartphones, ou haut-parleurs bas de gamme des ordinateurs.
Le MP3 permet un taux de compression de 4,11 (320 kbit/s) à 176 (8 kbit/s)
débit : 8, 16, 24, 32, 40, 48, 56 , 64, 80, 96, 112, 128, 160, 192, 224, 256, 320 Kbits/s
fréquence d’échantillonage : 8, 11, 16, 22, 24, 32, 44, 48 kHz
Quel débit choisir pour son baladeur ?
  • à partir de 128 Kbits/s : bonne qualité (qualité podcast Radio France)
  • à partir de 192 Kbits/s : très bonne qualité 
  • 320 Kbits/s : qualité optimale sur ce format
Le site  Lasonotheque.org propose d'écouter la différence entre différents niveaux d'encodage de mp3 : L’encodage MP3

Ogg Vorbis
Vorbis est un format libre et ouvert développé par xiph.org, également à l’origine du Flac. Il est réputé plus performant, à taux de compression égale, que le format mp3.
extensions : .ogg .oga
Sa qualité est noté de -2 à 10, selon son bitrate : de 32kb/s à 500Kb/s.
Avantages : Format léger. Codec libre
Inconvénients : Format de compression avec perte. Lisible sur peu de baladeurs.


WAV 
extension : .wav
Format développé par Microsoft et IBM, “le format WAV est une extension de fichiers audio, il s'agit d'un conteneur capable de recevoir des formats aussi variés que le MP3, le WMA, l'ATRAC3, l'ADPCM, le PCM. C'est ce dernier, le PCM qui est le plus courant, et c'est pour cela que l'extension .wav est souvent — et donc à tort — considérée comme correspondant à des fichiers « sans pertes » “ (Wikipédia)
Le format permet un encodage sans aucune perte de qualité en 16 bits - 44 khz.
Mais son système d’étiquetage (tags) est peu pratique, et la taille du fichier est limité à 2 Go : limitatif pour les les fichiers en H résolution (2Go = 20 minutes au format 5.1 en 24 bit/96 kHz)
Le format Wav est utilisé pour l’enregistrement sous environnement Windows. Audacity ou Sound Forge permettent notamment d’éditer des fichiers Wav.
En format compressé : la qualité est médiocre en dessous de 96 Kbits en mode CBR (son métallique) fréquence d’échantillonage : 8, 11, 16, 22, 24, 32, 44, 48, 96, 192 kHz
taille échantillon : 8, 16, 24 bits
Pour la Hi-Fi : 2 niveaux de qualité :
  • qualité CD : 16 bits – 44khz
  • qualité haute résolution : 24 bits – de 48 khz à 192khz 
Avantages : lu par quasiment tous les types d'appareils
Inconvénients : format volumineux, système de tags rudimentaire

Sources et références pour aller plus loin :

Les fichiers numériques audio
L'audio en haute résolution
La qualité du streaming musical
Comment ça marche ?

1 septembre 2009

Free Music Archive, une bibliothèque numérique de musique libre



Free Music Archive
est une bibliothèque proposant de manière légale le téléchargement de fichiers numériques de bonne qualité au format mp3.
Le site est géré par WFMU, une station de radio du New-Jersey, c'est à dire située dans la banlieue new-yorkaise (dont on connaissait déjà le blog WFMU's Beware of the Blog, sorte de marché aux puces quotidien, déjà présenté ici, blog où on est sûr chaque jour de faire des découvertes inattendues). Free Music Archive, comme bibliothèque numérique est dont le prolongement du travail de valorisation de ces archives discographiques et musicales.

La position de Free Music Archive vis-à-vis du droit d’auteur n’est d'abord pas facile à suivre à cause d'une phrase de présentation un peu alambiquée : "Every mp3 you discover on The Free Music Archive is pre-cleared for certain types of uses that would otherwise be prohibited by copyright laws that were not designed for the digital era.". Ce que l'on peut traduire à peu près par : Chaque mp3 que vous découvrez sur FMA est libre pour certains types d’usages qui autrement seraient interdits par les lois du copyright qui sont dépassées à l’ère du numérique. Heureusement, il est dit plus clairement en bas de page que The Free Music Archive propose des fichiers à télécharger gratuitement sous Creative Commons ou d'autres types de licences. Les responsables du site précisent également que les musiques disponibles sur FMA peuvent être par exemple utilisées dans un podcast, ou par un producteur de radio ou de vidéo cherchant un tapis ou un fond musical, ou par un artiste pratiquant le remix et cherchant des échantillons sonores, etc.
Il faut donc penser à consulter la licence accompagnant le fichier proposé au téléchargement :


Par exemple, l'œuvre pour piano Cloches à travers les feuilles de Claude Debussy interprétée par Irén Marik est ici accompagnée par une licence Creative Commons by-nc-sa : Attribution-Noncommercial-Share Alike

Free Music Archive est une plate-forme de conservation mutualisant l'apport de 17 autres partenaires et contributeurs, appelés Curators (= Conservateurs) dont plusieurs stations de radio : KEXP, dublab, KBOO, le centre culturel ISSUE Project Room, le Gardner Museum , et des organisations à but non lucratif comme CASH Music.

Inspiré par les licences libres comme Creative Commons et par le mouvement du logiciel libre et de l'open source, Free Music Archive fournit un cadre légal et un support technique d'hébergement afin que ces instituions de conservation, mais aussi les artistes, et les auditeurs internautes bénéficient d’un outil pour partager la musique.

Les œuvres proposées sur le site sont accompagnées par une biographie de l’artiste avec un lien vers son site ou celui du label. Et pour que l’artiste soit rémunéré, des liens pointent également vers des sites où on peut acheter l’album, il est aussi possible de faire un don directement à l’artiste.

Les pièces musicales sont classées par genre et parfois par sous-genre : Blues, Classique, Country, Electro, Expérimental, Folk, Hip-Hop, World Music, Jazz, Insolite, Enregistrements historiques, Pop, Rock, Soul-R&B, Enregistrements parlés :



Les internautes peuvent également s'inscrire pour composer leurs playlists. Un regret : on ne peut apparemment pas exporter un titre ou une playlist en widget pour l'afficher sur un blog ou sur un site comme le propose Archive.org.

On appréciera en revanche la qualité de l'archivage et de l'encodage et le soin apporté dans la sélection résumé par la devise du site : "It's not just free music; it's good music".

10 juillet 2009

Musigratis : une discothèque classique en ligne


Musigratis, la discothèque idéale gratuite est un site qui propose le téléchargement gratuit et légal de musique appartenant au répertoire classique.

mise à jour 27/03/2013 : le site s'apppele désormais DiscMuseum

Cette offre est possible dans la mesure où les œuvres proposées sont dans le domaine public :
  • d'une part , les œuvres ainsi proposées ne sont plus protégées par le droit d'auteur , les compositeurs sélectionnés étant morts depuis plus de 70 ans (et non 75 comme il est écrit sur le site). Si dans le principe tous les compositeurs décédés avant 1939 devraient être aujourd’hui dans le domaine public, comme c'est le cas de Claude Debussy (1862-1918), il existe des exceptions : ainsi Erik Satie (1866-1925) est protégé en France jusqu'en 1910. Autre exemple : le célèbre Boléro de Maurice Ravel (1875-1937) devrait être dans le domaine public depuis 1er janvier 2008. En principe, car en réalité, sa durée de protection a été allongée par des prolongations de guerre (+ 8 ans) jusqu'en 2016.(voir la discussion sur Wikipédia)
  • d'autre part les enregistrements sélectionnés sont libres de droit, n'étant plus protégés par les droits voisins, car ils datent de plus de 50 ans. Tous les enregistrements proposés en libre téléchargement sur Musicgratis sont donc pour l'instant antérieurs à 1958.
    Cependant, la durée des droits voisins sur les phonogrammmes devrait être étendue à 70 ans après le vote par le Parlement Européen du 23 avril 2009 (source IRMA)

Musigratis, un aperçu du site
Après une inscription sur le site, on reçoit un mail de confirmation et l'on accède à une page d'accueil claire quoique austère et tristounette (la remarque vaut d'ailleurs pour le reste du site désuet dans sa conception : des frames html).
L'accès aux œuvres est proposée par différentes entrées : Compositeurs (42), Chanteurs lyriques (17), Chefs d'orchestre (28), Pianistes (35), Violonistes (10), Violoncellistes (6), Divers (3 : 1 trompettiste, 1 flûtiste, 1 guitariste), Recherche Encyclopédique (une recherche multi-critères)




En choisissant la rubrique pianistes, on constate que la plupart des grands interprètes historiques du répertoire figurent bien dans la liste : Claudio Arrau, Vladimir Ashkenazy, Wilhelm Backhaus, Arturo Benedetti Michelangeli, Alexander Brailowsky, Alfred Brendel, Robert Casadesus, Alfred Cortot... (Mais inutile évidemment de chercher Martha Argerich, Hélène Grimaud, Daniel Barenboïm, ou François-René Duchâble)



Pour chaque artiste, est présentée une courte notice biographique en dessous du lien vers les œuvres à télécharger :



La liste des œuvres à télécharger est présentée sous la forme d'un tableau consultable sur plusieurs pages, chaque pièce ou mouvement pouvant être écouté ou téléchargé au format mp3 :



Le concepteur et créateur du site Musigratis est Eric Lipmann, producteur et réalisateur dans le domaine de la musique, de la radio et de la télévision (Europe 1, TF1), il est aussi l'auteur de plusieurs livres sur Gershwin, Rubinstein, Eddie Barclay, ainsi que d'un film documentaire sur Quincy Jones. Il a également développé depuis 1976 une base de données musicale nommée Melodybank.
Mercredi 8 juillet, Eric Lipmann était l'invité de l'émission ça vous dérange sur France Inter sur le thème "La culture est-elle trop chère ?". Il est possible de réécouter l'émission ici.


En résumé : Malgré son esthétique datée, Musigratis est un site clair et bien organisé malgré un nombre encore restreint de ressources, cependant le catalogue devrait s'étoffer progressivement et s'élargir à d'autres genres musicaux : chanson, jazz, etc.


Merci à Pascal pour nous avoir donné l'information.

24 janvier 2008

Vive VLC Media Player, le lecteur audio vidéo multi-formats

Véritable couteau suisse du podcasteur et de l'amateur de contenus audiovisuels numériques, VLC Media Player est un logiciel développé à l'origine par les étudiants de l'École centrale Paris (une invention frrrançaise, Môsieur!) qui permet d'ouvrir et de lire un nombre impressionnant de formats audio et vidéo. Indispensable.
Liens utiles : pour télécharger VLC Media Player, et l'article de Wikipédia qui décrit ce logiciel libre en détail.

En octobre 2007, se sont tenues à Lyon, les Journées Du Logiciel Libre (jdll), les conférences ont été filmées et sont proposées en ligne. L'une d'elles était justement consacrée à VLC et aux DRM avec une intervention de Sam Hocevar, l'un des concepteurs du logiciel, opposé au principe des DRM. Celui-ci dresse la typololie des différentes mesures techniques mises en place par les producteurs et les diffuseurs (Sony, Apple, etc.) pour protéger leurs contenus de la copie et de la libre circulation.
Liens vers le programme des journées, vers le répertoire du serveur où sont archivées les fichiers vidéos au format OGM (Ogg Media) lisibles bien sûr... grâce à VLC La boucle est bouclée !

A signaler aussi la conférence : La musique libre, ses enjeux et ses relations avec le logiciel libre par Florent Verschelde

22 janvier 2008

Wikipedia en MP3 avec Pediaphon


Le site Pediaphon produit des fichiers MP3 et podcasts automatiquement à partir des textes des articles de Wikipédia grâce à un logiciel de synthèse vocale . Le site d'actualités AgoraVox propose également la lecture de ses articles par une voix synthétique au format MP3. La prochaine étape serait de pouvoir convertir n'importe quelle page web à la volée au format MP3, ce qui serait très utile pour les non-voyants, et pour tout le monde d'ailleurs.(une info lue sur Brouehaha,
Un bon début, dommage que le ton métallique et guttural de la voix synthétique ne soit pas sans rappeler celle de HAL, l'ordinateur hostile et récalcitrant de 2001, Odyssée de l'Espace. Une voix peu flippante et donc impossible à écouter sur la durée sauf si on est fâché avec l'humanité !


Quand HAL devient fou (2001: A space odyssey)

Citation :
Dave Bowman: Hello, HAL do you read me, HAL?
HAL: Affirmative, Dave, I read you.
Dave Bowman: Open the pod bay doors, HAL.
HAL: I'm sorry Dave, I'm afraid I can't do that.
Dave Bowman: What's the problem?
HAL: I think you know what the problem is just as well as I do.
Dave Bowman: What are you talking about, HAL?
HAL: This mission is too important for me to allow you to jeopardize it.
Dave Bowman: I don't know what you're talking about, HAL?
HAL: I know you and Frank were planning to disconnect me, and I'm afraid that's something I cannot allow to happen.
Dave Bowman: Where the hell'd you get that idea, HAL?
HAL: Dave, although you took thorough precautions in the pod against my hearing you, I could see your lips move.
HAL: Just what do you think you're doing, Dave?
Dave Bowman: All right, HAL; I'll go in through the emergency airlock.
HAL
: Without your space helmet, Dave, you're going to find that rather difficult.
Dave Bowman: HAL, I won't argue with you anymore! Open the doors!
HAL: Dave, this conversation can serve no purpose anymore. Goodbye.
(source imdb)

23 octobre 2007

Les nouvelles générations ont adopté le baladeur numérique

Bon d'accord, c'est pas vraiment un scoop, mais l'information est confirmée par une étude québécoise :
"Le bulletin iForum de l'Université de Montréal propose dans sa plus récente édition un article intitulé « Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie » qui traite des travaux de recherche du professeur André Caron. Celui-ci, avec l'aide de ses 123 étudiants, a travaillé sur la baladodiffusion de contenu pédagogique. [...] On apprend que ses étudiants consacrent deux heures et demie par jour à utiliser leur appareil baladeur numérique. De cette période, 75 % du temps serait consacré à l’écoute de la musique et seulement 8 % aux études." (source : Le Carnet Techno de Radio-Canada)
L'engouement pour les cours en podcast n'est pas encore au rendez-vous.
"«La technologie n’est pas une pilule miracle. Ce que les étudiants veulent, c’est du contenu», déclare l’auteur de l’étude, André Caron. Pour le spécialiste des technologies émergentes, il ne fait pas de doute que l’argent doit être investi dans le soutien aux initiatives pédagogiques plutôt que dans la quincaillerie électronique. «Il faut penser contenu; la technologie s’adaptera», dit-il." (source : Mathieu-Robert Sauvé, Cours sur iPod: le contenu prime sur la technologie, Nouvelles, Université de Montréal)

Une question qui reste à poser en France : quelles offres de contenu les bibliothèques publiques proposent-t-elles aujourd'hui aux jeunes générations équipées de baladeurs MP3 ?

Et maintenant, voici les dernières tendances des baladeurs MP3
Le modèle waterproof pour nageur qui s'accroche aux lunettes (source)

Le modèle couteau suisse (source)

Le modèle intégré au tube de rouge à lèvres (source)

... existe aussi en chaussures, lunettes, croix, stylo, nounours....

7 juin 2007

La diffusion de musique sur Internet : dossier de la bibliothèque de Genève



A lire sur le site du réseau des bibliothèques municipales de la Ville de Genève, un dossier réalisé par Florent Dufaux : "MP3 : la musique du changement".
Toujours du même auteur : Musique en ligne : la discothèque publique face à la médiathèque universelle? (dans la Revue électronique suisse de science de l'information, n° 4 octobre 2006)

Les bibliothèques municipales de Genève proposent des archives audiovisuelles et multimédia en ligne (dont une conférence sur le blues)
http://www.ville-ge.ch/bmu/welcome.html

22 mai 2007

WFMU : blog musical de la semaine

C'est Otis Fodder, animateur d'une radio new-yorkaise WFMU qui l'auteur de ce blog. Ce collectionneur de vieux disques : vinyles, CD ou cassettes audio présente chaque jour un nouvel enregistrement sorti d'un grenier ou d'un fond de tiroir. L'imprévu, l'insolite, l'incongru, l'inouï, l'inaccoutumé... (si vous avez des idées pour continuer la liste des synonymes d'inabituel qui commence par i) sont toujours au rendez-vous, tel cet enregistrement de 1984 de l'obscur groupe français : Déficit Des Années Antérieures - "La Famille des Saltimbanques".
Une vraie brocante musicale et la joie des découvertes qui va avec...
http://blog.wfmu.org/