

Il y a une longue tradition des biographies musicales consacrées à des chanteurs ou à des musiciens foudroyés par le destin. Le scénario est souvent construit selon une courbe cinétique : des débuts difficiles à la révélation, l’envol de la carrière, puis à l’instant de la consécration, l’effet de gravité appelant la chute. La star de rock à l’écran, tel le héros mythologique (Icare, Prométhée, Orphée) paye chèrement sa destinée extraordinaire. La lumière qu’il a conquis, l’aveugle, le brûle, et le consume. Cette conception finalement romantique de l’artiste maudit par son génie même, est un ressort qui permet d’exacerber la tension dramatique dans la mise en place du dispositif narratif. Live fast and die young, un slogan séduisant (et incidieux) propre à fasciner les jeunes générations mais que les producteurs de cinéma, et les publicitaires s’appliquent rarement à eux-mêmes (voir pour exemple, les publicités dont on appréciera le cynisme).

Car l’expression musicale prend souvent une part secondaire au regard de la mise en valeur du charisme du musicien ou du chanteur. Ainsi les qualités de l’artiste (son énergie , sa beauté , sa jeunesse, etc.) et surtout ses excès et ses dérèglements (vie sexuelle désordonnée, alcool & drogues, violence & dépression, mégalomanie & paranoïa, etc) sont bien plus cinégéniques. En cela le biopic, même de qualité, fonctionne d’abord sur le sensationnel. Il n’est pas de nature différente des shows people où sont exposés avec complaisance les déboires des stars que l’on prétend aduler : "Incroyables destins". "Le jour où tout a basculé". "Succès, révélations, scandales, polémiques, dérapages" "Le coup de chance ou l’erreur qui a consacré ou brisé le destin d’une star".
Hagiographie d’une descente aux enfers
Ici, la musique est montrée comme le vecteur d’une passion, le médium, le porteur d’un désir d’exister, de transgresser sa condition, de dépasser les frontières invisibles qui ferment l’horizon du quotidien. Et même si le biopic musical échappe rarement aux ficelles du mélodrame et du sentimentalisme, il montre l’artiste, comme un homme ou une femme dans la rage de l’expression, dans l’affirmation de l’être dans le paraître et dans l’expérience de ses limites.

La biographie de Woody Guthrie, le plus grand des chanteurs folk américains

Le destin tragique d'une rock star inspirée de la vie de Janis Joplin

La vie de Buddy Holly, l'un des chanteurs pionniers du rock and roll. Disparu dans le même accicent d'avion que Ritchie Valens.

La vie de Loretta Lynn, chanteuse de country western

La déchéance de Sid Vicious, bassiste des Sex Pistols et sa relation destructrice avec Nancy Spungen

La brève carrière d'un rocker latino Ritchie Valens, mort dans un crash d'avion

La vie et la carrière troublée d'un saxophoniste de génie, Charlie Parker

La vie de Jerry Lee Lewis, un pionnier de l'histoire du Rock and Roll

L'histoire d'un très grand groupe de rock des années 60 et de son leader charismatique Jim Morrison.

La vie de la chanteuse de soul Tina Turner qui subit les maltraitances de son mari Ike Turner, et l'histoire de son combat pour s'en séparer.


La vie du crooner Bobby Darin


Evocation des derniers jours de Kurt Cobain, chanteur du groupe Nirvana

La vie de Johnny Cash, une des légenges de la country music, de ses permières années dans une ferme en Arkansas à son ascension vers le succès à Memphis, cotoyant Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, et Carl Perkins.

Le scénario est basé sur l'histoire d'un girls band de Détroit, les Supremes, groupe phare de la Motown, qui connut un très grand succès dans les années 60 et dont la chanteuse vedette était Diana Ross.

La vie de Hector Lavoe, roi de la Salsa qui l'apporta à New York au milieu des années 70.

Un portrait de Ian Curtis, énigmatique chanteur de Joy Division qui se suicida à 23 ans.

Les facettes de Bob Dylan interprétées par des acteurs d'âges, de sexes et de couleurs différents
To be completed...
Sources : IMDB, Allmovie, Allociné, Sing fast, die young (Ireland.com)
Bravo très bonne idée d'article avec d'excellentes références, il y a également le film sur Joe Strummer sorti récemment mais qui n'est pas un biopic au sens strict du terme : c'est d'ailleurs aussi son intérêt! En effet vous faites bien de souligner les limites souvent propres au genre...
RépondreSupprimerMerci pour votre encouragement. Oui, "The Future Is Unwritten" est bien un documentaire réalisé à partir d'archives. Sur Joe Strummer et les Clash, il existe également l'excellent "Rude boy" (1980) entre documentaire et docu-fiction, instantané de toute une époque.
RépondreSupprimerBienvenue à bmol-grenoble dans la musico-biblioblogosphère :) NB
bonjour, je suis étudiante et je prépare mon mémoire sur les biopics musicaux...auriez vous quelques conseils bibliographique?
RépondreSupprimermerci!
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous conseille de prendre contact avec la BiFi :
http://www.bifi.fr/public/index.php
ou la revue universitaire Cadrage http://www.cadrage.net/
autres sites ressources sur le cinéma sur notre netvibes :
http://www.netvibes.com/dep-arts
Si nous trouvons des références précises, nous les mettrons ici en commentaire. Bon courage. NB