C.R. : D’où vient l’idée de The Alphabet ?
D.L. : Peggy, la nièce de ma femme, a fait un cauchemar un soir, et elle s’est mise à réciter l’alphabet d’une manière très étrange. C’est un peu comme ça qu’a débuté The Alphabet. Le reste est vraiment inconscient.
C.R. : On sent clairement dans le film qu’apprendre est une expérience très déplaisante.
D.L. : C’est une menace. C’est une chose qu’on vous impose. C’est nécessaire, mais ce n’est pas agréable. J’ai été frappé par le fait qu’apprendre, au lieu d’être un processus heureux, se résume le plus souvent à un cauchemar, ça donne des rêves aux gens. The Alphabet est un petit cauchemar sur la peur liée à l’acquisition du savoir. (David Lynch, entretiens avec Chris Rodley, Cahiers du cinéma, 1998)

Le Langage, cet inconnu. Une initiation à la linguistique, Points Seuil, 1969
La Révolution du langage poétique, Seuil, 1974
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