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Bardóci (inediti e rarità di Sergio Bardotti interpretati dagli artisti del club tenco) (Dischi Del Club Tenco, 2008) |
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28 février 2025
Le barche sono fuori (Les bateaux sont partis) : chanson #144
19 février 2025
Les 50 plus belles chansons italiennes. Et 50 autres chansons italiennes encore plus belles !
Lasciatemi cantare l'italiano !
En août 2023, le magazine Panorama a publié la liste des "50 plus belles chansons italiennes de tous les temps. Ou pas ? "[Le 50 canzoni italiane più belle di sempre. O no?], Une sélection, forcément discutable selon leurs propres mots, qui offre cependant un riche panorama de la chanson italienne sur plusieurs décennies avec ses figures les plus marquantes : Lucio Battisti, Fabrizio De André, Mina, Alice, Pino Daniele, Zucchero, Adriano Celentano, Giorgio Gaber, Franco Battiato, Gianna Nannini...17 février 2025
Alice - Come il mare (Rimbaud, Verlaine) : chanson #142
5 février 2023
"Le mystère des tarentelles chez Brassens", par Giuseppe Setaro
Suite à l'article "Georges Brassens chanté en italien, ... (Brassens en Europe #2)", la famille de Giuseppe Setaro nous a fait l'honneur de nous adresser pour publication l'article "Le mystère des tarentelles chez Brassens", dans une version longue et inédite en français. Nos remerciements chaleureux pour cette marque de confiance.
Présentation de l'auteur : Traducteur, chanteur et musicien, Giuseppe Setaro (1934-2014) était un grand spécialiste de l'œuvre de Georges Brassens. Diplômé en langue et littérature françaises, Giuseppe Setaro a fait ses études à Naples, à la Sorbonne et à l'Université de Toulouse, où il obtint son doctorat ès lettres. A partir des années 80, il fait plusieurs séjours à Sète pour collecter des témoignages directs des membres de sa famille (dont Georges Granier, le cousin de Brassens), il fait également des recherches dans les archives de la ville de Marsico Nuovo (province de Potenza, dans la région de Basilicate, en Italie du Sud, entre Naples et Bari). Il découvre ainsi l'origine lucanienne d'Elvira Dagrosa, la mère de Brassens (et non napolitaine, comme le croyait Brassens lui-même). Giuseppe Setaro forme l'hypothèse de la forte influence directe des chansons maternelles sur le futur auteur-compositeur-interprète français notamment les rythmes qui correspondent à ceux de la tarentelle traditionnelle de la Basilicate, ou – comme elle est aussi connue – de Lucanie. Giuseppe Setaro a traduit de nombreuses chansons de Georges Brassens, qu'il a interprétées sur scène et enregistrées sur disques. (Wikipédia - fr - it)
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Giuseppe Setaro, Le mystère des tarentelles chez Brassens
traduit de l'italien par Véronique Feiche et Liliane Tamussin
LES MUSIQUES DE BRASSENS
Giuseppe Setaro, Bergame, Italie, 2013
Certains critiques, particulièrement dénués de sensibilité musicale, ont déprécié les compositions de Brassens. Jacques Brel, et René Fallet avaient d'ailleurs vigoureusement défendu le chanteur sétois face à ses détracteurs ¹.
Pour approfondir la question, il faut d’abord se demander s’il existe un critère d’évaluation objectif de la création musicale en général, et des musiques de Brassens en particulier. Il semblerait que non, comme c’est le cas pour d’autres formes d’expression artistique. Nous devons donc nous référer à l’histoire de l’esthétique musicale pour savoir comment le problème a été abordé par le passé.
D’après les théories notoires d’Eduard Hanslick, un musicologue viennois de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, la création musicale ne peut pas être l’expression de sentiments, contrairement aux idées que défendaient les romantiques et le philosophe Hegel: elle suscite tout au plus des émotions chez les personnes auxquelles la création s’adresse; des émotions qui varient selon la sensibilité, la prédisposition ou l’état d’esprit de l’auditeur.
Il n’est donc pas étonnant qu’Hanslick ait été un admirateur de Brahms, réputé "néoclassique", et un adversaire de Wagner, "néoromantique".
Il est certainement excessif d’invoquer Hegel, Brahms et Wagner, mais vous conviendrez avec moi que mettre en contrepoint néoclassicisme et néoromantisme est bien utile pour évaluer toute œuvre musicale, y compris celle de Brassens. De la même manière que j’affirme que son œuvre littéraire (les textes de ses chansons) est imprégnée d’un fort anti-romantisme et clairement, formellement néoclassique, je suis convaincu que sa production musicale est de cet ordre.
Il arrive souvent que les compositeurs, surtout ceux qui travaillent pour le grand public, jouent sur le sentimentalisme romantique et le "mélodisme" à outrance. De nombreux chanteurs interprètes sont absolument ravis d’exhiber leurs talents avec des vocalises, des trilles à effet et des aigus en fin de phrase, car l’étalage de leur tessiture leur permet à coup sûr d’arracher les applaudissements de la foule…
Le style de Brassens, pour ce qui est de la composition et de l’interprétation, est sobre. Il se trouve aux antipodes de la tradition romantique-mélodique, ce qui a fait dire à certains que ses musiques sont monotones, répétitives et invariablement soutenues par la pompe manouche, c’est-à-dire le "pom pom" créé par les accents rythmés ou le tempo frappé sur sa guitare et la contrebasse de Pierre Nicolas. La voix du chanteur, en réalité, ne monte pas au milieu d’une envolée de cuivres, bois et percussions, et ne se pose pas non plus suavement sur un tapis de violons, violes et violoncelles: les chansons que chante Brassens (aussi bien sur disque qu’en concert) ne sont pas orchestrées, parce qu’il n’y a pas d’orchestre.
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George Brassens, accompagné du contrebassiste Pierre Nicolas (1964) photo©ErlingMandelmann.ch / CC BY-SA 3.0 |
Brassens préfère, de son propre gré, dire, raconter ses histoires plutôt que les chanter, et les confie en grande partie à la musicalité de ses vers et de ses strophes. Certaines de ses chansons sont de vraies cantilènes et s’appuient sur deux accords, parce que le récit doit suivre une cadence régulière, sans fioritures, contrepoints, ornements ou autres pirouettes musicales qui viendraient l’affecter. D’autres, en revanche, bien que très entraînantes sur le plan narratif, sont soutenues pas des progressions harmoniques très complexes et incroyablement riches (je pense par exemple à la chanson Le fantôme, qui nécessite pour son exécution à la guitare de faire 180 changements d’accord).
Dans tous les cas, la musique (dans son sens large, comprenant composition et mélodie) est au service du texte et ne se superpose jamais à lui. Brassens dit à ce propos: «Les gens croient que la musique est inexistante, et c’est ce que je veux, je veux qu’elle soit très discrète, comme de la musique de film». Il souhaite par-là que ses musiques et ses mélodies soient le moins encombrantes possible, ce qui ne veut pas dire inexistantes, ni accessoires. En réalité, il suffit de prêter attention à ces mélodies en dehors du contexte de la performance musicale, ou dans un arrangement purement instrumental, pour y trouver une originalité et une beauté extraordinaires. Cela est particulièrement évident dans les interprétations de Brassens proposées par Yves Uzureau, Tonton Georges Trio, Giants of Jazz ², Décal’çons et bien d’autres.
Une des caractéristiques des chansons de Brassens est que leurs musiques sont pratiquement toujours des musiques de danses et, qui plus est, de danses archaïques, bien antérieures aux danses en vogue à son époque : polkas, mazurkas, valses-musettes, swing-musettes, fox-trot, one-steps, petites marches, sardanes, javas. Et puis, à tous ces rythmes faisant partie du patrimoine folklorique de la chanson populaire française, viennent s’ajouter les tarentelles qui, elles, n’ont rien à voir avec les mélodies françaises. C’est justement cela que j’ai voulu approfondir.
La présence de toutes ces tarentelles dans le répertoire de notre poète était perçue comme une énigme qui fut rapidement résolue quand Brassens lui-même, dans une interview ³, déclara que sa mère était « napolitaine » : tout le monde adopta l’idée selon laquelle Brassens, fils d’une napolitaine, avait hérité d’elle son goût pour la tarentelle de Naples.
En ce qui me concerne, cependant, il y avait quelque chose qui ne cadrait pas dans ce syllogisme. En réalité, à part le rythme de certaines tarentelles, il m’a toujours semblé qu’il n’y avait aucun élément de ressemblance entre le genre musical de Brassens et les caractéristiques stylistiques de la chanson napolitaine, à savoir un sentimentalisme romantique, une importance marquée accordée à la mélodie, un vocalisme à gorge déployée qui se termine de façon presque systématique par des aigus. Mais on ne retrouve rien de tout cela chez Brassens.
Pour continuer ce récit sur les tarentelles de Brassens, je dois préciser que, depuis la fin des années ’80, j’ai choisi comme lieu de vacances et d’étude une localité en France qui se trouve à quelques kilomètres de Sète, la ville natale de Brassens. À Sète, naturellement, tout parle de Brassens et il s’y déroule également des manifestations en son honneur dont je suis amateur, et même quelquefois animateur. À Sète toujours, je suis devenu proche d’amis et de familiers du poète.
Parmi les amitiés qui me sont les plus chères, il y a celle qui me lie à Georges Granier, cousin germain de notre Georges Brassens. Il est le fils de Louise Fernande Dagrosa, la sœur cadette d’Elvira, la mère de Brassens. Georges Granier habite actuellement la maison natale de son célèbre cousin avec toute sa famille. J’ai été reçu chez eux tout comme les Granier ont été reçus chez moi.
Un jour Granier me dit : « Tu sais, nos grands-parents ne venaient pas exactement de Naples, mais d’un village voisin : Marsico… Marsico Nuovo. »
A ce moment-là, tout est devenu clair, même le problème des tarentelles de Brassens. Par bonheur, je connaissais ce nom. Il s’agit d’un village de la Basilicate, dans la province de Potenza, à l’entrée de la Vallée d’Agri, à une heure de route de la localité où je suis né et où, de temps en temps, je vais passer des vacances. Je n’avais pas vraiment prévu d’aller visiter si vite la Basilicate, mais je pris mes dispositions et quelques semaines plus tard, j’étais à Marsico Nuovo. Sur place, grâce à mon ami le Professeur Antonio Colangelo, nous avons eu accès aux archives de l’état civil de cette commune.
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Marsico Nuovo, dans la province de Potenza, région de la Basilicate, Italie du Sud |
En les confrontant avec d’autres informations recueillies à Sète, voici quels renseignements nous avons pu collecter :
D’Agrosa [en France Dagrosa] Michele, grand-père maternel de Brassens, est né à Marsico Nuovo (lieu-dit Il Casale) le 10.04.1856. En Italie, il est paysan. En France, il est d’abord peintre en bâtiment, puis journalier. Il épouse Dolce Maria Augustalia en 1879. Il a sept enfants (deux garçons et cinq filles) dont ne survivront que trois filles. Il émigre en France, à Sète (qui alors s’écrivait Cette), probablement vers 1880, avec sa femme, sa belle-mère et sa fille nouveau-née Antonetta. Il meurt à Sète le 01.03.1916.
Dolce Maria Augustalia, grand-mère maternelle de Brassens, est née à Marsico Nuovo le 10.05.1862. Elle épouse Michele Dagrosa à 17 ans. En 1880, elle émigre en France avec son mari, sa mère Matera Mariantonia (née en 1842), et sa petite fille nouveau-née Antonetta. Elle meurt à Sète le 12.03.1926.
Agrosa Antonetta [sic dans le certificat de naissance de Marsico Nuovo], fille aînée de Michele et Maria Augustalia, est née à Marsico Nuovo le 22.06.1880. Elle émigre en France à peine née avec ses parents et sa grand-mère maternelle. Dans une note en marge du certificat de naissance de Marsico Nuovo, on lit que « Agrosa Antonetta a célébré son mariage avec Fanato (ou Ianato ?) Ferdinando Antonio à Cette… ». Son neveu, Georges Granier me le confirme, mais il ajoute que le mariage n’a duré que quelques semaines. Son divorce obtenu, Antoinette va à Paris comme assistante de vie auprès d’un couple de personnes âgées, dont elle reçoit en usufruit à leur mort l’appartement (sis 173 rue d’Alésia à Paris 14ème) qu’elle transforme en pension de famille. Elle y accueille même son neveu Georges Brassens durant son premier séjour parisien (1940-1943). C’est là que Georges découvre de nombreux livres de littérature qu’il dévore ainsi qu’un vieux piano sur lequel il commence à composer ses chansons. Tante Antoinette meurt en 1946.
Dagrosa Annunziata, fille de Michele et Maria Augustalia, est née à Sète le 23.05.1886. Le 26.05.1886, son père demande son inscription à l’état civil de Marsico Nuovo. Elle lui est accordée par décret du Procureur du Roi, de Potenza, plus de trois ans après, le 02.10.1889. Par téléphone, je communique cette découverte à Georges Granier, avec la certitude qu’il s’agit de sa mère. Granier me dit que sa mère s’appelait Louise Fernande et qu’elle est née plusieurs années après. Il ajoute qu’il n’a jamais entendu parler de cette présumée tante. Quelques semaines plus tard, je reviens à Sète où je découvre que Annunziata Dagrosa est morte le 07.12.1887 à Sète à l’âge d’un an seulement et deux ans avant d’obtenir la nationalité italienne. Sans commentaire.
Dagrosa Elvira, mère de Brassens, est née à Sète le 18.11.1887. À la même date, son père Michele en France demande que sa fille soit inscrite à l’état civil de Marsico Nuovo. Le cheminement bureaucratique du dossier se conclut par un décret du Procureur du Roi de Potenza le 09.04.1891 et Elvira, le même jour, devient citoyenne italienne (même si elle ne viendra jamais en Italie). En 1912, elle épouse Alphonse Compte, tonnelier, avec lequel elle a une fille, Simone. Devenue veuve en 1915, Elvira épouse en secondes noces, en 1919, Jean-Louis Brassens. Leur fils, Georges Brassens, naît le 22.10.1921. Elvira meurt le 31.12.1962.
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Elvira Dagrosa, mère de Georges Brassens, (née à Sète en 1887 - décédée en 1962) (archive photo : G. Setaro) |
Dagrosa Louise Fernande, troisième fille ayant survécu de Michele et Maria Augustalia Dolce, est née le 21.10.1898. Il n’est aucunement fait mention d’elle dans les archives de l’état civil de Marsico Nuovo (de toute évidence, son père avait définitivement renoncé à revenir en Italie). Elle épouse un homme qui présente très vite de graves problèmes de santé. À Sète, elle tient une petite charcuterie pour gagner sa vie. C’est pourquoi son fils Georges Granier va passer de longs séjours chez son oncle et sa tante, Jean-Louis et Elvira Brassens, partageant de ce fait la chambre du futur chanteur compositeur, de sept ans son aîné. Louise Fernande meurt le 27.04.1957.
En plus des quatre filles dont nous venons de parler, les époux Michele et Maria Augustalia ont eu trois autres enfants, tous nés à Sète et morts en bas âge : Jean (18.12.1881 – 24.07.1883), Emilie (26.10.1883 – 30.06.1884), ainsi qu’un autre Jean (30.06.1892 – 05.06. ??).
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Louise Fernande Dagrosa (1898-1957), mère de Georges Granier, tante de Georges Brassens (archive photo : G. Setaro) |
Mais revenons encore un peu dans le Sud de l’Italie pour parler de tarentelle.
Vous savez probablement tous que le mot tarentelle est le diminutif de taranta, terme dialectal méridional qui signifie tarentule et qui désigne cette grosse araignée noire dont la morsure provoquait des convulsions dues à une sorte de possession du sujet qu’on disait alors « tarantolato » ou « tarantato » c’est-à-dire sous l’influence de la tarentule. Pour faire revenir le possédé à son état normal, il fallait faire une danse rituelle libératoire qui, d’ailleurs, pouvait durer des journées entières. Cette araignée dite tarentule semblait être surtout présente dans la zone de Tarente essentiellement.
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La tarentelle comme antidote (antidotum tarentulae) Athanasius Kircher (1641) source (domaine public) |
Voilà pour la légende, mais que nous dit l’histoire ? La naissance de la tarentelle, avec les caractéristiques que nous venons d’illustrer, remonte au XVIème siècle même si d’aucuns pensent que ce phénomène plonge ses racines dans les anciens cultes orgiaques de la Grande Grèce dédiés à Dyonisius. Il se diffuse à partir des Pouilles et envahit les régions limitrophes : Basilicate, Calabre, Campanie. Il va jusqu’à frôler le nord-est de la Sicile et le Molise. Au cours des siècles, on assiste à une évolution de cette réalité qui voit s’atténuer son aspect magico-orgiaque. La figure centrale du “tarantato possédé du démon” perd peu à peu de son importance, tandis que l’attention se concentre sur ceux qui l’entourent et qui devraient jouer un rôle thérapeutique et cathartique en jouant de la musique, en chantant et en dansant.
Le succès rencontré par le mélodrame dans toutes les couches de la population ne pouvait manquer d’influencer aussi la musique populaire, les chansons et, naturellement, les tarentelles, genre populaire par excellence. En Campanie et dans la zone de Naples, les tarentelles se sont affinées, ont perdu leur rudesse basée sur un rythme monotone et martelé, et ont réduit leur durée d’exécution habituellement très longue (jusque-là, cela pouvait durer des heures, voire des journées entières), en incluant toujours davantage d’éléments de lyrisme et de mélodie propres aux romances des mélodrames.
Il me semble, à présent, que l’on peut déduire avec certitude que la tarentelle napolitaine classique et moderne est le résultat d’une contamination entre la chanson populaire napolitaine, à caractère lirico-romantique (et d’extraction mélodramatique) et la tarentelle traditionnelle avec laquelle, cependant, elle n’a que quelques éléments en commun – qui se limitent en pratique à la vivacité et à la rapidité de l’exécution. Pour le reste, elle s’en éloigne. Le tempo de la tarentelle « tarantata » est en général de 4/4, alors que, pour la tarentelle napolitaine, il est de 12/8.
DE LA LUCANIE À L’OCCITANIE
Pour comprendre les raisons qui ont amené les grands-parents de Brassens à émigrer, il faut savoir qu’après l’Unité italienne, les conditions de vie dans le Sud de l’Italie et, en particulier, en Basilicate, s’étaient nettement dégradées en comparaison avec l’époque du Royaume de Naples.
Pour fuir la misère et la faim, les paysans qui ne possédaient ni terrains ni latifundium, c’est-à-dire l’immense majorité, n’avaient que deux possibilités : l’émigration ou le banditisme. Les petits propriétaires terriens étaient à leur tour la cible à la fois des bandits et des forces de l’ordre. Les uns et les autres faisaient preuve d’une violence qui confinait à la férocité.
Les D’Agrosa qui étaient des gens paisibles décidèrent, par conséquent, en 1880, de “quitter leur ingrate patrie” et d’aller en France. Ils emportaient avec eux, outre leurs valises en carton, une petite fille nouveau-née et leur bagage culturel.
Mais de quelle culture peut-on parler en ce qui concerne les époux D’Agrosa qui étaient analphabètes et ne savaient même pas comment s’écrivait leur patronyme ? Pour eux qui ne savaient pas écrire, s’appeler “D’Agrosa”, comme ils étaient enregistrés à Marsico Nuovo, ou “Dagrosa”, comme ils seront enregistrés en France par les fonctionnaires français qui ne s’embarrassaient pas de détails, ne faisait aucune différence.
Les D’Agrosa désormais installés à Sète, (où existait déjà une importante communauté italienne) étaient isolés, sans défense et pensaient peut-être avoir tout raté. Dans tous les cas, c’étaient des perdants.
À Sète, ils n’avaient pas de famille, pas d’amis, pas de compatriotes de leur village : ils ne pouvaient bénéficier d’aucune chaîne de solidarité, ne pouvaient se prévaloir d’aucun clan dans lequel trouver un minimum de réconfort et de protection dans les moments les plus difficiles de solitude ou de chagrin.
Et, de tels moments, les D’Agrosa en ont vécus ! Il n’y a qu’à penser à la mort de quatre de leurs enfants. À chaque fois qu’un si triste évènement se produisait, c’était une double tragédie : à l’indicible douleur de l’éloignement s’ajoutaient le remords et la honte de n’avoir pas été en mesure d’assurer leur survie. Au préjudice était liée la crainte d’être moqués, accusés d’être de mauvais parents. Si pendant de longues années, personne, pas même leur famille, n’a été informé de la mort de ces enfants, les parents sentaient brûler en eux la honte de n’avoir pas su les sauver.
Quant à la perte des deux garçons, il faut y ajouter le sentiment de frustration qui dérive du fait de ne pas avoir été capables de prolonger leur lignée, celle qui porte le patronyme D’Agrosa qui, de ce fait, s’éteint avec eux à Sète.
Il n’existe pour ainsi dire pas de photos de la famille Dagrosa (dorénavant c’est comme ça que nous l’appellerons), excepté celles de la mère de Brassens qui bénéficia de la publicité engendrée par la célébrité de son fils. Moi, j’en ai quelques-unes. Deux d’entre elles représentent la fameuse « tante Antoinette » et une autre, vraiment très touchante, devrait remonter à 1904 environ : il s’agit d’un regroupement familial au complet. Il y a même l’arrière-grand-mère maternelle, Mariantona Matera (classe 1842 environ). Michele Dagrosa, à l’époque de cette photo, devait avoir 48 ans, et cependant il en accuse au moins vingt de plus.
Brassens est né en 1921, cinq ans après le décès de son grand-père maternel. Il en a entendu parler par sa mère mais on ne sait pas dans quels termes.
Qui sait s’il n’a pas voulu faire son portrait dans la chanson Pauvre Martin, composée dans sa jeunesse :
Avec une bêche à l’épaule,
Avec, à la lèvre, un doux chant,
Avec, à l’âme, un grand courage,
Il s’en allait trimer aux champs !
Pauvre Martin, pauvre misère,
Creuse la terre, creuse le temps !
Pour gagner le pain de sa vie,
De l’aurore jusqu’au couchant,
Il s’en allait bêcher la terre
En tous les lieux, par tous les temps !
Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l’air jaloux ni l’air méchant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bêchant, toujours bêchant !
Après avoir réglé notre dette à l’égard de ce héros modeste et grand à la fois qu’a été Michele Dagrosa, nous pouvons finalement reprendre, pour conclure, notre discours sur la tarentelle.
Ayant parlé précédemment de la tarentelle napolitaine, parlons maintenant de la tarentelle de Brassens qui, comme nous allons le voir, correspond à la tarentelle de Lucanie.
Pour cela, nous devons remonter à la deuxième moitié du XIXème siècle, quand naquit et vécut à Marsico Nuovo, en Basilicate, Maria Augustalia Dolce, grand-mère maternelle de Brassens.
Il est évident que Augustalia, enfant, avait été nourrie « au lait et à la tarentelle » parce que, dans cette région, les mamans font sauter leurs enfants sur leurs genoux au rythme de la tarentelle. Si cela semble être une plaisanterie ou une libre interprétation de ma part, je rappelle que chaque peuple, chaque région et leurs habitants ont leurs coutumes, leurs traditions, leur culture qui est transmise de génération en génération. Naturellement, Augustalia a fait sauter sur ses genoux, de la même manière et sur le même rythme, aussi bien sa première fille, Antonietta, née à Marsico Nuovo, qu’Elvira, la mère de Brassens, née en France. Et la chaîne ne s’est pas rompue car Elvira, à son tour, a fait sauter sur ses genoux son fils Georges.
Voilà donc l’origine des tarentelles de Brassens.
À la différence des tarentelles napolitaines (caractérisées par une accentuation de la ligne mélodique), les tarentelles de Lucanie et d’Apulie des Dagrosa (et donc de Brassens) ont un je ne sais quoi d’archaïque, car elles se basent presque exclusivement sur une monotonie musicale donnée par un rythme martelant et soutenu qui se prolonge presque à l’infini et dans lequel sont réduits à l’essentiel la mélodie, le contrepoint et l’harmonisation. Elles viennent, en outre, directement du rite du “tarantismo” ou “tarantolismo”, dans lequel le “tarantato” ou “tarantolato”, victime de la morsure maléfique de la tarentule, se laisse emporter dans le tourbillon du rythme incontrôlable et irrésistible de la tarentelle.
Pour Brassens, il n’en va pas autrement, bien au contraire : quand notre poète se sent libre et dégagé des conventions liées aux exigences du public (concertistes ou discographiques), dans ces moments où il est certain de pouvoir exercer son droit à la libre expression artistique (sans pour autant léser ou décevoir les attentes de son public ou de la maison de disques à laquelle il est lié), il se laisse entraîner dans le tourbillon du rythme pur, incontrôlé de la tarentelle, au point de faire penser qu’il joue le rôle du « tarantato » ou « tarantolato » d’un rite magique.
Les compétences démontrées par Brassens en matière de tarentelle semblent entourées de mystère, parce qu’il ne paraît pas possible qu’il soit entré en contact avec ce genre musical à travers des études ou des recherches.
Il ne suffit pas non plus d’invoquer ses capacités d’intuition, sa polyvalence, le caractère encyclopédique et boulimique de sa culture qui le portait à s’emparer des styles musicaux les plus divers. Même si cela est tout à son honneur et si c’est là un grand mérite de notre poète.
Avant de fermer définitivement la parenthèse que j’ai ouverte sur “mon” Brassens, je tiens à rassurer les amis français sur le fait que, si j’ai voulu mettre particulièrement en évidence la question de la tarentelle chez le poète, cela ne veut pas dire que je veuille revendiquer une quelconque “italianité” le concernant, mais plutôt une influence aussi manifeste qu’émouvante et remarquable.
Giuseppe Setaro, Bergame, Italie, 2013
NDLR :
1 - Jacques Brel : "Si Sidney Bechet a enregistré La cane de Jeanne qu’on ne vienne pas me dire qu’il a interprété ça pour le texte".
René Fallet, son ami écrivain répondait à ceux qui accusaient Brassens de jouer toujours la même musique, qu'ils avaient "des oreilles de lavabo" !
2 - Giants Of Jazz : Eddie Davis - Harry Edison - Joe Newman - Cat Anderson - Dorothy Donegan - Moustache3 - Entretien avec Philippe Nemo, France Culture, 1979
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Les tarentelles dans le répertoire de Brassens - playlist
Dans sa longue contribution "Il mio Brassens", paru dans l'ouvrage collectif Georges Brassens, una cattiva reputazione, Aracne, 2007 (en italien), Giuseppe Setaro a identifié plusieurs tarentelles dans le répertoire de Brassens, dont :
- Le gorille - 1952
- Hécatombe - 1952
- La file indienne (enregistrement inédit, Bruxelles, en 1952) dans l’album Il n'y a d'honnête que le bonheur (les débuts en privé 1952-1955), Verve, 2001)
- La mauvaise réputation - 1952
- Le bricoleur (chanson écrite pour Patachou) - 1953
- Pauvre Martin - 1954
- Gastibelza (L'Homme à la carabine) - 1954
- La légende de la nonne - 1956
- Les Philistins - 1957
- Le vin - 1957
- Les funérailles d’antan - 1960
- Je rejoindrai ma belle - 1962
- La guerre de 14-18 - 1962
- Les quatr’z Arts - 1964
- Les quatre bacheliers - 1966
- Sauf le respect que je vous dois - 1972
- Le chapeau de Mireille (chanson donnée à Marcel Amont) - 1975
- Entre l’Espagne et l’Italie (chanson posthume interprétée par Jean Bertola, dans l'album “Les Dernières Chansons Inédites” ) - 1982
Playlist : "Les tarentelles dans le répertoire de Georges Brassens, identifiées par Giuseppe Setaro"
Chanson pour un paysan lucanien
Pour souligner le lien de Georges Brassens à ses ascendances lucaniennes, Giuseppe Setaro a traduit Chanson pour l'Auvergnat en italien, rebaptisée : Canzone per il contadino lucano [= Chanson pour un paysan lucanien].
En voici son émouvante interprétation : "Dedico a te questa canzone, / Contadino lucano che, / semplicemente, / Mi regalasti un po’ di carbone / Quando il freddo era pungente...]"
Le site de Giuseppe Setaro, avec ses traductions des chansons de Brassens en italien
https://brassensinitaliano.org/
15 mars 2020
Le capharnaüm #74 : importante comme symptôme d’un reste de vitalité, et nécessaire comme instrument de survie morale
Les lavabos sont un lieu peu accueillant : une salle mal éclairée et remplie de courants d’air, avec un sol de briques recouvert d’une couche de boue ; l’eau n’est pas potable, elle a une odeur écœurante et reste souvent coupée pendant des heures. Les murs sont décorés de curieuses fresques édifiantes : on y voit par exemple le bon Häftling, représenté torse nu en train de savonner avec enthousiasme un crâne rose et bien tondu, tandis que le mauvais Häftling, affligé d’un nez crochu fortement accusé et d’un teint verdâtre, engoncé dans des habits tout tachés, trempe un doigt prudent dans l’eau du lavabo. Sous le premier on lit : « So bist du rein » (comme ça, tu es propre), sous le second : « So gehst du ein » (comme ça, tu cours à ta perte) ; et plus bas, dans un français approximatif mais en caractères gothiques : « La propreté, c’est la santé. »
Sur le mur d’en face trône un énorme pou, blanc, rouge et noir, orné de l’inscription : « Eine Laus, deine Tod » (un pou, c’est ta mort) et suivi de ces vers inspirés :
Nach dem Abort, vor dem EssenHände waschen, nicht vergessen(Après les latrines, avant de manger,Lave-toi les mains, ne l’oublie jamais.)
Pendant des semaines, j’ai considéré ces incitations à l’hygiène comme de simples traits d’esprit typiquement germaniques, du même goût que la plaisanterie sur le bandage herniaire qui nous avait accueillis à notre entrée au Lager. Mais j’ai compris ensuite que leurs auteurs anonymes avaient effleuré, sans doute à leur insu, quelques vérités importantes. Ici, se laver tous les jours dans l’eau trouble d’un lavabo immonde est une opération pratiquement inutile du point de vue de l’hygiène et de la santé, mais extrêmement importante comme symptôme d’un reste de vitalité, et nécessaire comme instrument de survie morale.
Primo Levi, Si c'est un homme [citation]
Traduit de l’italien par Martine Schruoffeneger
Piccola Orchestra Avion Travel - "Sentimento"
Sopra il mare non passa mai il tempo / Tempo che non passa mai ci cercò ci trovò
(Sur la mer, jamais ne passe le temps / Le temps qui ne passe jamais nous cherche et nous trouve)
album : Piccola Orchestra Avion Travel – Selezione 1990/2000, Sugar Music 2000
Wikipedia - Discogs
Caroline Says - "I Think I'm Alone Now"
album : Caroline Says – 50,000,000 Elvis Fans Can't Be Wrong, Noumenal Loom, 2014
Discogs - Bandcamp
Giorgio Gaber - La libertà
La libertà non è star sopra un albero / non è neanche il volo di un moscone / la libertà non è uno spazio libero / libertà è partecipazione.
(La liberté n'est pas de se percher sur un arbre, ce n'est pas même le vol d'une mouche, la liberté n'est pas un espace libre, la liberté c'est la participation.)
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Ornette Coleman - Rome, Music Inn 1975
Ornette Coleman (saxophone) James "Blood" Ulmer (guitare) Norris Sirone Jones (contrebasse) Billy Higgins (batterie)
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Alban Berg : Wozzeck - Act I (Claudio Abaddo ; Franz Grundheber, et al.)
Alban Berg - Franz Grundheber · Hildegard Behrens · Aage Haugland · Philip Langridge · Walter Raffeiner · Heinz Zednik / Wiener Staatsopernchor · Wiener Philharmoniker · Claudio Abbado – Wozzeck, Deutsche Grammophon, 1988 Wozzeck, opéra d'Alban Berg - wikipédia -
19 mars 2009
Canzoni italiane : #2, les chanteuses italiennes de variété

(fait suite à la 1ère partie : Canzoni italiane : #1, les chanteurs italiens)
Quelles chanteuses italiennes connaissez-vous ?
Madonna ? Evidemment non. Madonna Louise Ciccone a des origines italiennes, mais c’est une chanteuse américaine née dans le Michigan.Dalida ? Iolanda Gigliotti était effectivement d’origine italienne. Mais elle est née au Caire, où elle débuta comme actrice de cinéma et chanteuse, avant de continuer sa carrière en France. Cela dit, elle a interprété plusieurs chansons en italien (Vedrai vedrai, Non vivere Soli, etc.)
Les moins jeunes d'entre nous se souviendront aussi de Gigliola Cinquetti qui eut du succès en France à la fin des années 60 avec L'orage, adaptation française de La Pioggia, chanson qui sera reprise par France Gall. (L'orage est un bon exemple de ver d'oreille, c'est à dire une rengaine véritablement entêtante. :-))
Alors qui d’autres ?
… Voyez ce sein, que je ne saurais cacher…La Cicciolina ? Ilona Anna Staller, actrice de films X et femme politique italienne, d’origine hongroise a enregistré quelques titres, en anglais : I Was Made for Dancing (1979), Muscolo rosso (1987) ou encore le très engagé Political Woman. Mais non, ce n’est pas cette discographie qui a contribué de manière décisive à établir sa notoriété.
Sabrina ? Sabrina Salerno a marqué durablement les mémoires avec le titre Boys (summertime love) en 1987. Ici encore le succès vient du vidéoclip montrant l’ingénue batifolant sans embarras dans une piscine, en dépit d’un petit soucis de haut de bikini, trop court ou mal ajusté pour contenir ses formes généreuses.
Les reines de l'Italo Disco
Spagna ? Ivana Spagna a connu quelques succès internationaux au milieu des années 80, notamment avec Easy lady (1986) en pleine période italo disco. Mais elle chante, également en anglais, une poésie répétitive destinée aux boîtes de nuit : "move on up, you're such a sexy love / when you get on down, you're better than another" avec comme refrain "cause i'm a lady lady lady easy lady / lady playing fashions through the night / cause i'm a lady lady lady easy lady / playing real emotions, move on out". On gardera en mémoire son incroyable crinière peroxydée.Dans cette catégorie, on peut citer encore Valerie Dore : The night (1984), It's so easy (1985)
Chanteuses à voix
Gianna Nannini ? A la fin des années 80, deux de ses chansons très hormonales I Maschi (1987) et Voglio fare l’amore (1989) rencontrent un grand succès en France. Une voix rauque, et un style de chant passionnel et extraverti qui préfigure l’ère des chanteuses au coffre puissant (Céline Dion, Lara Fabian, Hélène Segara, Chimène Badi, ...)Moins hédoniste, et donc plus sage et romantique, Laura Pausini est sans doute aujourd'hui la chanteuse italienne la plus connue en France grâce à La solitudine (1993) ainsi que pour ses duos avec Hélène Segara (On n'oublie jamais rien...) et Johnny Hallyday (La loi du silence).
Dans un registre plus feutré
... Carla Bruni bien sûr ! Carla Gilberta Bruni Tedeschi, aujourd'hui Carla Bruni-Sarkozy interprète Il vecchio e il bambino sur son dernier album, mais elle chante, susurre, murmure surtout en français et en anglais.Venti Cantanti Italiane / Venti Canzone
Ce petit inventaire cherchait à montrer que l'on connaît finalement assez peu les chanteuses italiennes de variété, à l'inverse des chanteurs italiens que nous présentions récemment et qui bénéficient dans notre pays d'une bien meilleure notoriété. Pour tenter de combler cette lacune, (ou de réparer cette injustice ?) voici une sélection de vingt chanteuses qui ont marqué la variété transalpine de ces dernières décennies, avec chaque fois, une de leurs interprétations les plus marquantes :
20 Cantanti italiane di sempre / 20 Canzoni italiane
1. Rita Pavone Cuore
2. Gabriella Ferri Rosamunda
3. Gigliola Cinquetti Non Ho L'età
4. Teresa De Sio O Paraviso 'N Terra
5. Mina E' l'uomo per me
6. Loretta Goggi Maledetta primavera
7. Marcella Bella Montagne verdi
8. Loredana Berte E la luna busso
9. Mia Martini Almeno Tu Nell'Universo
10. Caterina Caselli Insieme a te non ci sto più
11. Antonella Ruggiero (Matia Bazar) Ti Sento
12. Fiorella Mannoia Quello che le donne non dicono
13. Mietta Vattene amore
14. Giorgia E poi
15. Laura Pausini La solitudine
16. Gianna Nannini I maschi
17. Amalia Grè Amami Per Sempre
18. Ornella Vanoni Tristezza
19. Iva Zanicchi La riva bianca, la riva nera
20. Alice Una notte speciale
Et vous, quelles chanteuses italiennes connaissez-vous ?
6 mars 2009
Le Capharnaüm #43 : la portée des changements qu'a subis la musique durant les derniers trente ans

Theodor W. Adorno Schönberg et le progrès (p. 41) in Philosophie de la nouvelle musique (1948), trad. Hans Hildenbrand et Alex Lindenberg, Gallimard, 1962.
Rino Gaetano Nun te reggae più (1979)
Rino Gaetano (1950-1981) était un chanteur-auteur-compositeur italien né à Crotone en Calabre. Il cultivait dans ses textes l'ironie et le second degré dans le contexte socio-politique tourmenté de l'Italie à la fin des années 70. ("i ministri puliti / i buffoni di corte / ladri di polli / super pensioni" texte des paroles)
Article sur le dictionnaire en ligne de la chanson italienne (site de l'Académie d'Amiens), article Wikipédia en italien
http://www.rinogaetano.it/
Dälek Paragraphs relentless
Dälek est un duo de hip-hop originaire du New Jersey, constitué par MC Dälek au micro et Oktopus aux platines et à la production. Leur dernier album Gutter Tactics (2009) est édité chez Ipecac Recordings (le label de Mike Patton)
Article Wikipédia en anglais, Page MySpace
The Clientele We Could Walk Together
The Clientele est un groupe pop londonien formé en 1991, il est constitué par Alasdair MacLean (chant, guitare), Mark Keen (batterie), James Hornsey (guitare basse), Mel Draisey (violon, claviers, chœurs). Le groupe trouve son inspiration dans la littérature et la poésie, comme dans We Could Walk Together, où la phrase "like a silver ring thrown into the flood of my heart" est la citation d'un poème surréaliste de Joë Bousquet datant de 1928. Leur dernier album God Save The Clientele (2007) chez Merge Records.
Article Wikipédia, Page MySpace
http://www.theclientele.co.uk/
Crystal Antlers Parting Song for the Torn Sky
Crystal Antlers est un groupe de rock californien constitué de Johnny Bell (guitare basse, chant), Andrew King (guitare, orgue), Victor Rodriguez (orgue), Kevin Stuart (batterie), Damian Edwards (percussions). Gage de qualité (pour nous:)), leur premier EP (extended play, un disque trop court pour être qualifié d'album) a été produit en 2008 par Ikie Owens, (le clavier de The Mars Volta)
Page MySpace
Sin Fang Bous Clangour and flutes
Sindri Már Sigfússon, alias Sin Fang Bous est un artiste islandais également leader de la formation Seabear. L'album Clangour est sorti en février 2009 sur le label allemand Morr Music
MySpace
Rino Gaetano (1950-1981) était un chanteur-auteur-compositeur italien né à Crotone en Calabre. Il cultivait dans ses textes l'ironie et le second degré dans le contexte socio-politique tourmenté de l'Italie à la fin des années 70. ("i ministri puliti / i buffoni di corte / ladri di polli / super pensioni" texte des paroles)
Article sur le dictionnaire en ligne de la chanson italienne (site de l'Académie d'Amiens), article Wikipédia en italien
http://www.rinogaetano.it/
Dälek Paragraphs relentless
Dälek est un duo de hip-hop originaire du New Jersey, constitué par MC Dälek au micro et Oktopus aux platines et à la production. Leur dernier album Gutter Tactics (2009) est édité chez Ipecac Recordings (le label de Mike Patton)
Article Wikipédia en anglais, Page MySpace
The Clientele We Could Walk Together
The Clientele est un groupe pop londonien formé en 1991, il est constitué par Alasdair MacLean (chant, guitare), Mark Keen (batterie), James Hornsey (guitare basse), Mel Draisey (violon, claviers, chœurs). Le groupe trouve son inspiration dans la littérature et la poésie, comme dans We Could Walk Together, où la phrase "like a silver ring thrown into the flood of my heart" est la citation d'un poème surréaliste de Joë Bousquet datant de 1928. Leur dernier album God Save The Clientele (2007) chez Merge Records.
Article Wikipédia, Page MySpace
http://www.theclientele.co.uk/
Crystal Antlers Parting Song for the Torn Sky
Crystal Antlers est un groupe de rock californien constitué de Johnny Bell (guitare basse, chant), Andrew King (guitare, orgue), Victor Rodriguez (orgue), Kevin Stuart (batterie), Damian Edwards (percussions). Gage de qualité (pour nous:)), leur premier EP (extended play, un disque trop court pour être qualifié d'album) a été produit en 2008 par Ikie Owens, (le clavier de The Mars Volta)
Page MySpace
Sin Fang Bous Clangour and flutes
Sindri Már Sigfússon, alias Sin Fang Bous est un artiste islandais également leader de la formation Seabear. L'album Clangour est sorti en février 2009 sur le label allemand Morr Music
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4 mars 2009
Canzoni italiane : #1, les chanteurs italiens

Histoire de faire venir le printemps, la salle Arts de la Médiathèque de Dole propose un voyage en Italie à travers ses collections :
- la peinture : de l'art romain des fresques pompéiennes, au Futurisme et à l'Arte Povera, en passant par l'Âge d'or de la Renaissance et du Baroque...
- le cinéma : avec des noms porteurs de tant d'images : Federico Fellini, Vittorio de Sica, Luchino Visconti, Michelangelo Antonioni, Pier Paolo Pasolini, Ettore Scola, Nanni Moretti ...
- la musique savante, du Moyen-Âge (Paolo da Firenze, Francesco Landini, Matteo de Perugia ) à la période contemporaine (Luigi Dallapiccola, Luciano Berio, Bruno Maderna, Giacinto Scelsi, Luigi Nono, ...), en passant par la Renaissance et la période baroque (Giovani Pierluigi Palestrina, Claudio Monteverdi, Antonio Vivaldi, ...), l'époque classique et romantique (Gioacchino Rossini , Giuseppe Verdi, Giacomo Puccini, ...)
- ... et la chanson populaire dont le patrimoine est très riche et qui, à l'instar, de la chanson française joue sur différentes gammes, de la variété grand public à la chanson à texte..
Sur ce mode, nous présenterons dans les prochains jours, une anthologie d'artistes féminines (On pourra alors se rassurer en constatant que l'Italie compte bien d'autres chanteuses de renom à côté de Gianna Nannini et de Laura Pausini !)
20 cantautori italiani / 20 canzoni

La sélection :
1. Drupi Vado via
2. Franco Battiato La cura
3. Ligabue Certe notti
4. Domenico Modugno Volare
5. Nek Nella stanza 26
6. Renato Carosone Tu vuo'fa l'Americano
7. Toto Cutugno L'Italiano
8. Andriano Celentano Azzurro
9. Umberto Tozzi Ti amo
10. Salvatore Macheda I cunfirenti
11. Bobby Solo Una lacrima sul viso
12. Zucchero Sugar Fornaciari Madre dolcissima
13. Pino Daniele Rhum and coca
14. Lucio Dalla Caruso
15. Edoardo De Angelis, Angelo Branduardi Novalis
16. Gianmaria Testa La traiettorie delle mongolfiere
17. Paolo Conte Via con me
18. Romano Zanotti La tarantella
19. Matteo Salvatore Il pescivendolo
20. Avion Travel Primo amore
à suivre avec les chanteuses italiennes...
Canzoni italiane : #2, les chanteuses italiennes de variété
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